Translate
mercredi 31 janvier 2024
Refuser un CDI à deux reprises quand on est CDD, ou en intérim, peut entraîner la privation des allocations-chômage. C'est nouveau, cela date du 1er janvier.
Cette mesure, on en avait entendu parler il y a plus d'un an. Elle avait été débattue au Parlement, puis adoptée fin 2022, dans le cadre de la loi "portant mesures d'urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein-emploi". Sous la pression du patronat et des sénateurs LR. Mais elle n'avait jamais été appliquée, faute de décret. C'est désormais chose faite. Pendant la trêve des confiseurs, juste après Noël, le gouvernement a signé le décret qui détaille les modalités pratiques.
franceinfo : Qu'est-ce qui change ?
Sarah Lemoine : On va prendre l'exemple de Thomas. Il a un CDD dans la grande distribution. À la fin de son contrat, son employeur lui propose un contrat à durée indéterminé. Thomas refuse. La nouveauté, depuis le 1er janvier, c'est que si le CDI proposé était identique ou similaire au poste occupé par Thomas en CDD, avec le même salaire, le même lieu de travail, le même nombre d'heures, et la même classification, l'employeur a l'obligation d'en informer France Travail (ex-Pôle emploi). Ce qui n'était pas le cas auparavant. Donc France Travail sait que Thomas a refusé un CDI.
Mais ce premier refus n'a pas de conséquences. En revanche, si Thomas retravaille en CDD ou en intérim dans les 12 mois suivants, et qu'il dit non, une seconde fois, à un CDI identique ou similaire au poste qu'il exerçait en CDD, ça va coincer. Il sera privé d'allocation-chômage, voilà ce que dit le décret. Comme pour un salarié qui abandonne son poste.
Ce nouveau dispositif peut-il créer des contentieux aux prud'hommes ?
Potentiellement, oui, nous dit Bruno Malvaud, avocat en droit du travail associé au cabinet Capstan. Sur la notion de lieu de travail identique, par exemple. "Si l'employeur propose un CDI dans la même ville mais pas dans le même établissement que celui où le salarié a travaillé pendant son CDD, il peut y avoir un flou juridique", indique-t-il.
Parmi les travailleurs précaires, qui sera pénalisé par cette mesure ?
Aucune étude d'impact n'a été réalisée, donc on ne sait pas. Selon la CGT, ce sont surtout les jeunes qui alternent contrats courts et périodes de chômage indemnisé, qui vont en faire le frais. La CGT qui compte attaquer ce décret en conseil d'Etat, avec FSU et Solidaires.
Sarah Lemoine
dimanche 28 janvier 2024
Coup d’envoi du 9ème Salon de la Gastronomie des Outre-mer
Du 26 au 28 janvier se tient à la porte de Versailles à Paris, la 9ᵉ éditions du salon de la Gastronomie des Outre-mer [SAGADOM]. À l’initiative de la cuisinière guadeloupéenne Babette De Rozières, ce salon tend à donner de la visibilité aux savoirs faire culinaire ultramarin. Cette année, c’est la Martinique qui est l’invité d’honneur.
En passant les portes du hall 5 de la salle des expositions à la Porte de Versailles, on se croirait un samedi matin sur le marché aux épices de Fort-de-France en Martinique. Poudre à colombo, bâton de cannelle, piment bondamanjak, banane Plantin ou encore liqueurs et autres rhums. "Ça fait plaisir, il y a plein de choses que j’avais déjà oubliées et venir ici, me ravive de bons souvenirs", glisse Francette, originaire de la Martinique et installée dans l’Hexagone depuis 60 ans. Avec son mari Etienne, originaire de la Guadeloupe, les yeux écarquillés et rêveurs, ils se replongent dans leur enfance dans les îles. "Prendre les bonnes odeurs, vraiment, c'est magique, avance Etienne […] J’ai acheté quelques fruits pour nous faire des douceurs, mais aussi du chocolat, c’est très bien", complète sa femme Francette.
Quelques pas plus loin, éloignée de l’agitation populaire, Babette se prépare à rentrer en scène et recevoir ses convives. Les yeux légèrement rougis, sans doute à cause de l’émotion, elle nous présente assez rapidement les grands axes de sa manifestation. "Ici, tout à l’heure, il y aura un atelier culinaire pour les plus jeunes, par là-bas, les chefs feront leur show… ", le tout en avançant vers sa cuisine éphémère installée dans l’une des allées. "Le but de ce salon est de valoriser la gastronomie des Outre-mer, parce que j’estime qu’elle est trop souvent oubliée, clame la cuisinière Guadeloupéenne. Secondement, j’ai envie de transmettre aux plus jeunes, car beaucoup ne savent pas où se situent nos territoires".
Samuel Piqueur
samedi 27 janvier 2024
Baisse de -8,7% du nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A en Martinique, sur 1 an
Au quatrième trimestre 2023, le nombre de demandeurs d'emploi (catégorie A) a diminué en Martinique. Il s'établit à 29 860. Sur l'ensemble de l'année, c'est -8,7%, soit la plus importante baisse comparée aux autres catégories de chômeurs enregistrés dans l'île.
La Direction de l'Economie, de l'Emploi, du Travail et des Solidarités (DEETS) met en avant dans sa dernière publication, les chiffres à la baisse du nombre de demandeurs d'emploi pour la catégorie A, c’est-à-dire devant "accomplir des actes positifs de recherche d'emploi". La DEETS a enregistré dans ce groupe, 2860 demandeurs de moins sur toute l'année 2023.
Si on cumule les catégories ABC, le nombre de chômeurs tenus de rechercher un travail, ayant ou non exercé une activité, s’établit en moyenne à 41 740 au quatrième trimestre 2023. Ce chiffre décroît de 6,2 % sur un an.
En Outre-mer, baisse plus significative en Martinique
C'est dans cette catégorie A que la diminution est la plus significative, par rapport aux autres régions d'Outre-mer.
Sur un an, elles se situent entre -8,7 % en Martinique, -3,9 % en Guadeloupe et -2,7 % à la Réunion. Seule la Guyane enregistre une hausse de + 5%.
Tableau des demandeurs d'emplois catégorie A
Tableau des demandeurs d'emplois catégorie A • ©DEETS
En ABC confondues, sur 1 an, la diminution se situe entre -6,2 % en Martinique, -1,7 % en Guadeloupe et -1,3 % à La Réunion. Là encore, seule la Guyane enregistre une hausse de +5,3 %.
Tableau des demandeurs d'emplois catégories A,B,C
Tableau des demandeurs d'emplois catégories A,B,C • ©DEETS
Les femmes, davantage touchées par le chômage
Autre enseignement du document, les femmes âgées entre 25 et 49 ans sont davantage atteintes par le chômage. Dans les 3 catégories (ABC), elles sont au total 12 600 à chercher une activité et représentent dans cette tranche d'âge, 59% des inscrits à France Travail (ex-Pôle emploi).
Demandeurs d'emplois categories A, B,C par sexe et âge
Alain Petit
Immigration : démantèlement du camp de réfugiés au stade de Cavani (Mayotte)
C'est en présence des membres du collectif et des forces de l'ordre que les migrants démontent eux-mêmes les abris de fortune au stade de Cavani. Annoncé par Gabriel Attal, le démantèlement a débuté ce jeudi 24 janvier.
Comme annoncé par le premier ministre, le démantèlement du camp de migrant au stade de Cavani a bien commencé ce jeudi 24 janvier.
En présence des membres des collectifs et des forces de l’ordre, des migrants originaires d’Afrique continentale, démontent eux-mêmes leurs abris de fortune et les mettent dans des bennes à ordures.
Comme annoncé par le premier ministre, le démantèlement du camp de migrant au stade de Cavani a bien commencé ce jeudi 24 janvier.
En présence des membres des collectifs et des forces de l’ordre, des migrants originaires d’Afrique continentale, démontent eux-mêmes leurs abris de fortune et les mettent dans des bennes à ordures.
Il s’agit de 17 abris ou étaient logés « une quinzaine d’enfants et une cinquantaine de personnes. »
Selon la préfecture, la majorité d’entre eux « n’est pas en situation irrégulière ». Des personnes qui seront relogées ailleurs, mais le lieu n’a pas été indiqué. Par ailleurs, « l’identification des 40 réfugiés qui doivent partir dans l’hexagone est en cours.» Des bénévoles et associations s’occupent des procédures de relogement.
Le camp des migrants installé au stade de Cavani abrite environ 700 personnes. Des personnes qui demandent l’asile à la France et dont les dossiers sont en cours d’instruction. Il faudrait trouver un logement à ces personnes, pour pouvoir les sortir du stade de Cavani.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, des nombreux petits terriens étaient au Four à Chaux et fouillaient minutieusement chaque bus pour s’assurer qu’il n’y ait pas de migrants dedans.
Ce jeudi, les barrages se sont intensifiés pour s’assurer que les migrants ne soient pas relogés ailleurs.
Le démantèlement complet sera progressif en fonction des places de relogement disponibles.
Kalathoumi Abdil-Hadi et Ilona Youssouffa
Des patrouilles mises en place pour surveiller des plans d'eau en Province Sud (nouvelle Calédonie
Depuis ce mercredi 24 janvier, des prestataires assurent une présence sur l'eau mais aussi dans les airs, de 8h30 à 16h30, du lundi au dimanche, jusqu'à la rentrée scolaire. Un plan de vigilance décidé par la province sud, pour prévenir du risque-requin.
En pleine saison estivale, les activités nautiques font parties des loisirs préférés des Calédoniens. Planche à voile, foil ou encore PMT, les plages sont prises d'assaut. Alors pour assurer aux usagers "une pratique sereine", plusieurs plans d'eau sont désormais surveillés. Parmi les zones concernées, celles de Sainte-Marie, Uéré, Ricaudy, Anse-Vata et la réserve naturelle marine de Poé (Centre d’Accueil de Poé, DEVA et plage de Poé).
A Poé particulièrement, il y a également "les ULM qui font de la surveillance" précise Gil Brial, deuxième vice-président de la province sud. "L'objectif est de prévenir s'il y a un requin, et de prévenir le MRCC et la sécurité civile. Ce sont eux qui appliqueront les mesures de prévention."
Rassurer et alerter la population
D'après la province sud, les prestataires ont ainsi été missionnés pour :
assurer une vigilance nautique vis-à-vis de la présence de grands requins (de plus de deux mètres),
accompagner les activités nautiques sur les plans d’eau concernés,
patrouiller en étant à l’affût de la présence de grands requins notamment à proximité des diversusagers.
Les patrouilles sont présentes, de 8h30 à 16h30 tous les jours, même le week-end, selon les conditions météorologiques. Le dispositif se poursuivra jusqu'à la rentrée puis à chaque vacances scolaires.
Lizzie Carboni et Charlotte Mestre
Une étude affirme que les salariés perdent un mois par an dans les embouteillages à Trinidad-et-Tobago
Une étude de la Commission Economique d’Amérique Latine et la Caraïbe (ECLAC) affirme que les embouteillages sont si importants à Trinidad-et-Tobago que les utilisateurs perdent jusqu’à un mois par an immobilisé sur les axes routiers.
À Trinidad et Tobago, rester bloqué dans les embouteillages coûte de l’argent, l’équivalent de 270 millions d’euros chaque année ou 1,37% du PIB.
Les salariés de Trinidad-et-Tobago perdent environ 16 heures de travail chaque semaine sur les routes.
L’étude, effectuée de juin à septembre 2023, s’appelle "Une évaluation des coûts économiques de la congestion du trafic automobile dans les Caraïbes – Une étude de cas de Trinidad-et-Tobago".
Il s’agit de la première étude dans un pays anglophone de la Caraïbe autour de l’impact économique des embouteillages.
Des questionnaires ont été envoyés aux utilisateurs des routes du pays. Ils répondaient à des questions concernant leurs expériences dans les embouteillages afin de calculer le temps passé sur les routes dans une journée.
Les participants, 56% des femmes et 44% des hommes, ont affirmé qu’ils empruntaient les routes au moins 3 fois par semaine et qu'ils étaient seuls dans leurs propres véhicules.
En moyenne, pendant la semaine, les retards étaient 3 minutes dans la soirée ou 58 minutes en fin d'après-midi. Chaque matin, les conducteurs passaient en moyenne 52 minutes dans les embouteillages.
La Caraïbe embouteillée
Les bouchons dans la Caraïbe sont devenus un problème majeur pour la région. Le nombre de voitures a beaucoup augmenté ces 30 dernières années.
À Trinidad-et-Tobago, 15 000 nouveaux véhicules sont vendus chaque année. La moitié de la population possède une voiture.
En revanche, le réseau routier n’a pas évolué. À cause d’une topographie montagneuse et un manque de terrain adapté, il est impossible d’élargir les infrastructures routières.
Selon les conclusions de l’étude, Trinidad-et-Tobago doit renforcer son système de transport public en le rendant plus accessible, sécurisé et attractif aux utilisateurs. Il faut également investir dans un transport scolaire fiable.
Afin de réduire le nombre d’utilisateurs sur les routes, Trinidad-et-Tobago doit également introduire le télétravail de manière systématique pour les salariés dont le présentiel n’est pas essentiel.
Caroline Popovic
LADOM prépare un dispositif pour accompagner le retour des Ultramarins dans leur territoire d'origine
C'était l'un des objectifs du directeur général de LADOM, financer le retour des Ultramarins chez eux. L'idée fait son chemin depuis le CIOM de novembre 2023. Aujourd'hui, en partenariat avec des associations locales, le projet s'affine pour s'adapter aux spécificités de chaque territoire.
C'est la mesure n°47 des engagements pris à l’occasion du Comité Interminitériel des Outre-Mer (CIOM). Elle prévoit la création d'une nouvelle aide à l’installation en Outre-mer.
Ce nouveau dispositif est destiné à accompagner le retour, dans le cadre d’un projet professionnel, des Français d’Outre-mer qui le souhaitent. Il concerne, plus spécifiquement, les personnes ayant déjà bénéficié d’une mobilité avec LADOM dans le cadre d’une formation professionnelle ou d’études.
Une nouvelle mesure pour diminuer le départ définitif des jeunes d'Outre-mer de leur territoire. Elle vise à favoriser le retour des compétences et des talents en Outre-mer et à contribuer au développement des territoires concernés.
Les associations d'Outre-mer partenaires
En Martinique, l'association Alé Viré initiée par la sénatrice Catherine Conconne, participe à la réunion de travail préparatoire qui doit permettre de réfléchir au cadre de la mise en œuvre de cette nouvelle mesure.
Il y a en tout cinq associations concernées qui participent aux premiers échanges : l'association "Alé Vini" pour la Guadeloupe, l'association "Alé Viré" pour la Martinique, "Guyan’ envol" et "Habitat CACL" pour la Guyane, "Retour Péi" pour La Réunion et "Réseau Lahiki" pour Mayotte.
Elles travaillent pour "lancer la méthode qui présidera à la déclinaison de toutes les mesures du CIOM à savoir, associer autant que possible les Ultramarins aux modalités d’application des dispositifs qui les concernent", indique le service communication de Ladom.
La première étape est de faire un état des lieux de l’existant avec toutes ces associations qui œuvrent pour le retour des Ultramarins. Il s'agit de prendre en compte toutes les spécificités des territoires. Mayotte ne fonctionne pas comme la Guadeloupe ni comme la Martinique... Les associations auront à proposer un modèle le plus flexible possible. Il s'agit de permettre à un maximum de personnes de revenir "au pays" dans des bonnes conditions.
L'association Alé viré, en Martinique, revendique d'avoir accompagné plus de 1 000 familles. Ces dernières ont des profils différents. Il y a des personnes à la recherche d'emploi, des jeunes retraités...
Tous ces échanges permettront d'évaluer le montant de la contribution de LADOM. La mesure n° 47 est dotée d'une enveloppe de 2 millions d'euros.
Alain Petit •
jeudi 25 janvier 2024
Bali instaure une taxe pour tous les voyageurs dès février
Le temple de Tanah Lot fait partie des lieux les plus touristiques sur l'île de Bali.
Àpartir du 14 février 2024, il faudra penser à rajouter environ 1000 francs au budget voyage à destination de l'île indonésienne de Bali. Cette taxe touristique s'appliquera à tous les voyageurs, quel que soit leur âge.
Chaque année, Bali est une destination prisée des Calédoniens.
En février, les conditions d'entrée dans le pays évoluent. Après le visa touriste devenu payant après la pandémie de COVID, il faudra désormais ajouter 150 000 IRD soit 1000 francs pacifique. Cette taxe touristique est obligatoire pour entrer sur le territoire. Deux possibilités pour la régler : directement à l'aéroport de Denpasar à l'arrivée ou bien sur internet. Le gouvernement a en effet créé une plateforme spéciale en ligne nommée "Lovebali" où il est possible de payer après avoir répondu à un bref questionnaire. Les voyageurs reçoivent ensuite un QR code par mail qu'il faudra présenter à l'arrivée sur l'île.
Payer pour mieux préserver
Cette taxe touristique et environnementale a été décidée par le gouvernement afin de préserver l'héritage culturel de l'île mais aussi pour promouvoir un tourisme plus respectueux de l'environnement. Les revenus générés seront notamment utilisés pour l'entretien des infrastructures et l'amélioration de son système de gestion des déchets.
A noter que quitter l'île de Bali pour visiter d'autres îles comme Lombok, entraînera de nouveau le paiement de la taxe si un retour à Bali est envisagé.
Lizzie Carboni
Doublement des homicides en 2023, près de 5 000 morts en Haïti selon un rapport de l'ONU
Des policiers armés en patrouille, dans un quartier touché par la violence liée aux gangs, à Port-au-Prince, en Haïti -
Le nombre d'homicides a plus que doublé en Haïti en 2023, avec près de 5.000 personnes tuées, selon un rapport du secrétaire général de l'ONU "consterné par le niveau stupéfiant" de la violence des gangs qui ravagent le pays.
"Je suis consterné par le niveau stupéfiant de la violence des bandes, qui continue de s'aggraver et qui détruit la vie des Haïtiens, en particulier à Port-au-Prince", la capitale, dénonce Antonio Guterres dans ce rapport publié mardi.
"Les meurtres, les violences sexuelles et les enlèvements commis par les bandes organisées, notamment contre les femmes et les jeunes filles, entre autres crimes, se poursuivent en toute impunité", ajoute-t-il.
Selon le rapport, "le nombre d'homicides signalés a augmenté de 119,4% en 2023 par rapport à 2022, 4 789 victimes ayant été déplorées, dont 465 femmes, 93 garçons et 48 filles, soit un ratio de 40,9 homicides pour 100 000 habitants, contre 2 183 en 2022, soit un ratio estimé à 18,1 homicides pour 100 000 habitants".
"Le nombre de personnes enlevées a également augmenté, passant de 1 359 en 2022 à 2 490 en 2023, soit une augmentation de 83%".
Face à cette grave crise sécuritaire et humanitaire, le Conseil de sécurité de l'ONU a donné en octobre son accord pour l'envoi en Haïti d'une mission multinationale menée par le Kenya afin d'aider la police haïtienne dépassée.
Le parlement kényan a approuvé en novembre le déploiement de 1 000 policiers, mais la mission reste suspendue à la décision de la Haute cour de Nairobi qui doit se prononcer le 26 janvier sur le recours d'un opposant.
Dans son rapport, Antonio Guterres note que pour que cette mission "puisse avoir un impact durable", elle devra être accompagnée d'une "consolidation des systèmes judiciaire et pénitentiaire", ainsi que de solutions pour faire face à "l'usure de la police".
Dans un contexte de manque de moyens et de crise politique, les effectifs de la police nationale continuent de diminuer "à un rythme alarmant".
Ainsi, en 2023, 1 663 agents de police, dont 152 femmes, ont quitté l'institution, 48 ont été tués, et 75 blessés. Au 31 décembre, la police comptait 13 196 agents, selon le rapport.
Guadeloupe La 1ère, AFP
samedi 20 janvier 2024
Nouvelles attaques meurtrières de gangs dans la capitale haïtienne
Un quartier de la capitale d'Haïti est en proie depuis dimanche à des attaques de gang meurtrières qui se sont intensifiées jeudi, ont indiqué des témoins à l'AFP, alors que des manifestations contre l'insécurité touchent le pays.
Jeudi à l'aube, des rafales d'armes automatiques ont été entendues dans le quartier de Solino, situé dans le sud de Port-au-Prince, des colonnes de fumée s'élevant dans le ciel, selon un correspondant de l'AFP.
Les membres d'un gang opérant à Bel-Air, un quartier voisin, mènent depuis dimanche des attaques dans la zone, a raconté à l'AFP un habitant du quartier.
Des témoins ont confirmé que des personnes avaient été tuées, sans pouvoir en préciser le nombre.
Selon Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains, une organisation humanitaire, ces attaques ont fait au moins une vingtaine de morts depuis dimanche.
"Parmi les victimes, on compte celles qui ont été assassinées à l'intérieur de leurs maisons incendiées et d'autres qui se sont fait tirer dessus par des bandits en voulant fuir les attaques", a-t-il déclaré.
Des quartiers avoisinants, tels que Carrefour Péan et Delmas 24, ont également été visés par des attaques de gangs.
Pour se protéger, des habitants ont érigé des barricades un peu partout dans la capitale et ses environs.
Dans le même temps, des manifestations antigouvernementales ont eu lieu à travers Haïti à l'appel de Guy Philippe, ancien chef de la police et homme politique haïtien, qui est de retour dans le pays après avoir purgé une peine de prison aux Etats-Unis pour blanchiment d'argent lié au trafic de drogue.
Des centaines de personnes ont ainsi manifesté depuis le début de semaine à Jérémie, Miragoâne ou encore Ouanaminthe pour exiger la démission du Premier ministre Ariel Henry, au pouvoir depuis l'assassinat en 2021 du président Jovenel Moïse. Les manifestants lui reprochent son inaction à la tête du pays, ravagé par une profonde crise économique, sécuritaire et politique qui a renforcé l'emprise des gangs.
L'an dernier, l'ONU estimait que ces derniers contrôlaient environ 80% de la capitale.
Face à cette grave crise sécuritaire et humanitaire, le Conseil de sécurité de l'ONU a donné en octobre son accord pour l'envoi en Haïti d'une mission multinationale menée par le Kenya afin d'aider la police haïtienne.
Guadeloupe La 1ère, AFP
vendredi 19 janvier 2024
Projet de pacte nickel : les actionnaires des usines calédoniennes sont priés de faire un effort aussi
KNS, SLN, Prony resources. Les trois usines qui traitent le nickel en Nouvelle-Calédonie.
La mission nickel achève trois jours de discussions dans le but "d’améliorer les conditions opérationnelles et financières" dans lesquelles les trois usines métallurgiques calédoniennes opèrent. Elle évoque "des avancées substantielles", un projet de pacte "consolidé" mais aussi des "réserves". Afin de couvrir le besoin vertigineux de financement pour 2024, les entreprises sont priées d'encore "optimiser leurs plans d'affaires". Et leurs actionnaires, de mettre la main à la poche.
Fin d'une nouvelle séquence, pour la mission nickel. Un groupe de travail dédié à l'épineuse situation de la filière s’est réuni en Calédonie du mercredi 17 au vendredi 19 janvier. Il s'est fixé pour objectif "d’améliorer les conditions opérationnelles et financières dans lesquelles opèrent les usines du territoire". Au terme de ces trois journées, "des avancées substantielles ont été enregistrées", selon un communiqué conjoint diffusé ce soir aux rédactions. D'après lui, "un projet de pacte nickel a été consolidé, mais demeurent des réserves exprimées par certaines parties prenantes sur nombre de points".
À chacun de se prononcer
Désormais, "il appartient à chaque partie concernée de se prononcer de manière formelle sur le projet". Qui est concerné par ce groupe de travail ? Il comprend des représentants :
de l’Etat (le ministère de l’Economie, des Finances, de la souveraineté industrielle et numérique, ainsi que le haut-commissariat) ;
des collectivités et institutions calédoniennes (gouvernement, Congrès, province Nord, province Sud et province des Îles) ;
des entreprises métallurgiques (SLN, KNS et Prony resources) et de leurs actionnaires ;
d'organisations professionnelles (Syndicat des industries de la mine, Syndicat des producteurs-exportateurs et exportateurs de minerai de nickel).
Différents leviers
Toujours selon le communiqué commun, "les mesures envisagées aux termes du projet de pacte nickel sont de nature à permettre une réduction du besoin de financement des entreprises à travers divers leviers". Ils correspondent aux piliers énoncés par le ministre Bruno Le Maire lors de sa venue fin novembre :
un meilleur accès au domaine minier se traduisant par un meilleur niveau de production,
les exportations de minerai ;
la réduction de la facture énergétique à travers une subvention cofinancée par l’Etat et les collectivités calédoniennes ;
et une restructuration financière.
Le soutien des actionnaires apparaît nécessaire
Une fois ceci dit, "la détérioration actuelle des cours du nickel, notamment sous l’effet d’une augmentation importante de l’offre en provenance d’Indonésie, laisse un besoin de financement d’envergure non couvert à ce stade pour l’année 2024". Et d'annoncer : "Dans ce contexte, les entreprises ont été invitées à encore optimiser leurs plans d’affaires pour réduire ce besoin de financement résiduel et, à la lumière de l’ensemble des efforts accomplis, il a été demandé aux actionnaires de référence des entreprises métallurgiques d’examiner les conditions dans lesquelles ils pourraient apporter leur soutien pour couvrir ce besoin."
Dans l'attente des différentes positions
En substance : tout le monde doit faire encore un effort. Y compris les actionnaires. Sachant que, moins d'une demi-heure après ce compte rendu, un autre communiqué (au nom de la province Sud, l'Etat et Prony resources) faisait savoir que pour l'usine du Sud, "la recherche d’un nouveau partenaire est d’ores et déjà engagée". En tout cas, "au terme de ces retours", le groupe de travail nickel doit poursuivre les discussions et se réunir "pour finaliser le projet de pacte".
Françoise Tromeur
La Guadeloupe et la Martinique parmi les meilleures destinations "Nature" du monde
Les deux territoires figurent dans la liste "Best of the best" du géant Tripadvisor, plateforme d'avis de voyageurs pour l'année 2024, dans la catégorie destination "Nature".
En ce début d'année, la plateforme d'avis de voyageurs, Tripadvisor, a dévoilé la liste des lauréats de son prix "Travellers’ Choice Best of the Best". Cette distinction récompense les meilleures destinations, hôtels, restaurants, à travers le monde sur la base des notes et avis laissés par les voyageurs durant les douze derniers mois. À travers différentes catégories : Cuisine, culture, lieu pour lune de miel, etc.
Moins d'1% des 8 millions d'adresses et destinations réunies sur Tripadvisor font partie de ce classement qui se veut gage de qualité.
Dans la catégorie des destinations "Nature" 2024, les deux îles antillaises font partie des lieux plébiscités par les voyageurs : la Guadeloupe prend la 9e place, la Martinique, la 11e.
Que l'on aime la randonnée dans les Parcs ou que l'on admire le coucher de soleil sur une plage, ces îles sont parmi les favorites des voyageurs qui recherchent le dépaysement en nature.
Les plages de sable blanc, l'ascension de la Soufrière, les parcs, et les spots de plongées de l'archipel ont retenu l'attention des voyageurs. Pour Tripadvisor, les îles de Guadeloupe sont l'un des secrets les mieux gardés de la Caraïbe, offrant une alternative aux voisins plus connus.
La culture et la culture de la Martinique sont mises en avant, ainsi que les plages au sable noir, la forêt... Le domaine de la Pagerie, habitation sucrière, lieu de naissance de l'impératrice Joséphine, le Rocher du Diamant, sont des sites visités et appréciés.
En tête du classement, on retrouve Katmandou, la capitale du Népal, vantée pour ses sites historiques et ses randonnées.
En 2e position, la Baie d'Halong au Vietnam. Puis Hurghada, la ville touristique égyptienne en 3e place. L'île Maurice, la perle indonésienne, l'île de Lombok, Kauai à Hawaï, les îles de Zanzibar et de Grand Cayman prennent respectivement les 4e, 5e, 6e, 7e et 8e places.
La Guadeloupe est 9e du classement. Elle devance le Parc national Kruger, en Afrique du Sud. La Martinique est 11e, suivie de la vallée Wadi Rum en Jordanie.
L'île espagnole de Lanzarote, la ville de Merzouga située dans le Sahara marocain, l'île Roatán du Honduras, Kochi en Inde, l'île de Cozumel (Mexique), la caye Ambergris, la plus grande île du Bélize, la Barbade, la ville brésilienne de Natal qui borde l'océan Atlantique, Saint John, île qui constitue avec celles de Saint Thomas et Sainte-Croix les îles Vierges américaines, Quepos au Costa Rica, Tangalle au Sri Lanka, Fethiye en Turquie, le Parc national d'Eyri au Pays de Galles, complètent celle liste.
Guadeloupe La 1ère
jeudi 18 janvier 2024
Un bateau chavire dans la baie du Robert, trois passagers sont recherchés
Le bateau qui a chaviré dans la baie du Robert le 18 janvier 2024.
Un navire avec 5 passagers à son bord a chaviré dans la baie du Robert ce jeudi 18 janvier 2024. Trois personnes sont portées disparues. Une opération de sauvetage est en cours.
Les secouristes de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) ont été alertés peu avant 15h. Ce jeudi (18 janvier 2024), un bateau avec 5 personnes à son bord a chaviré dans la baie du Galion, entre la pointe Rouge et la Pointe Banane.
Deux d'entre elles ont été secourues par un marin-pêcheur qui passait dans la zone. L'un a été pris en charge au centre hospitalier de La Trinité et le second, en état de choc, a regagné son domicile.
Les trois autres passagers tombés à l'eau sont activement recherchés. Selon les premiers éléments, les personnes recherchées, âgées de 20 à 40 ans, seraient des habitants de la commune.
Une opération de sauvetage est en cours. Selon les informations de la préfecture, "le CROSS AG a mis en place un important dispositif de recherche et de sauvetage, impliquant l’hélicoptère de la gendarmerie Griffon, la vedette de la SNSM « Le Narval », deux moyens nautiques du service d’incendie et de secours et une vedette de la Brigade nautique de la Gendarmerie".
Les circonstances de cet évènement ne sont pas encore connues.
Inès Tresident-Ranguin
28 meurtres commis à Trinidad-et-Tobago depuis le début de l'année
Les autorités auront fort à faire, cette année encore, pour juguler le fléau de la criminalité dans le pays. Malgré les nombreuses mesures prises par le gouvernement l’année dernière, les actes criminels continuent de se multiplier. Depuis le début de l’année, pas moins de 28 meurtres ont été enregistrés à Trinidad-et-Tobago.
Durant la seule matinée d’hier, trois personnes ont été tuées par balle.
Les faits se sont produits dans la banlieue sud de la capitale, Port of Spain. Les trois personnes ont été abattues par des hommes qui se sont fait passer pour des policiers. Arrivés à bord d'une camionnette, les trois assaillants portaient, en effet, l’uniforme de la police trinidadienne. Ils se seraient donc présentés comme étant de vrais agents des forces de l’ordre, avant d’ouvrir le feu sur des hommes regroupés sous une tente.
Deux jeunes 19 et 26 ans sont décédés sur place. La troisième victime a, elle, succombé à ses blessures à l’hôpital. Une trentaine de douilles a été retrouvée sur place.
Après ce nouveau drame et surtout en raison des 28 meurtres déjà enregistrés depuis le 1er janvier, le débat sur l’instauration de l’état d’urgence dans le pays a été relancé.
C’est l'ancienne Première ministre, désormais chef de l’opposition, Kamla Persad-Bissessar, qui lundi, avant même ce triple meurtre avait défendu cette option. Elle n'a pas manqué de rappeler que durant son mandat (2010-2015), elle y avait eu recours, avec succès en 2011.
Sa position est ses arguments ne sont pas partagés par l’administration de Keith Rowley. Un des ministres de ce dernier a carrément rejeté l’idée, affirmant que l’état d’urgence de 2011 était entaché d’illégalité, ce qui aurait coûté plutôt cher à l’État trinidadien.
Serge Zobéide
Un tribunal refuse à un gendarme voulant s'installer en Guadeloupe pour la retraite, la prise en charge de son déménagement
Un gendarme s’est vu débouter par le tribunal de Cergy-Pontoise. Il n’aura finalement pas droit à la prise en charge de son déménagement en Guadeloupe, pour sa retraite.
Après la polémique autour de l’article 55, c'est à la fois un désaveu judiciaire pour un gendarme qui voulait passer sa retraite en Guadeloupe et la démonstration qu’il ne sera pas si facile que de bénéficier de certains avantages.
Cet article prévoyait une aide financière pour les Français établis dans l'Hexagone ayant un projet d'installation dans les territoires ultramarins. Cette mesure avait attisé la colère des députés d'Outre-mer, qui regrettaient que l'État incite les Hexagonaux à partir dans leurs territoires alors que le chômage y est plus élevé qu'ailleurs en France.
L’homme réclamait la prise en charge de ses frais de déménagement par son administration. Après un premier refus, il l’avait attaqué devant le tribunal administratif de Cergy Pontoise pour rupture d’égalité avec les agents natifs de Guadeloupe, les magistrats lui ont répondu qu’il n’y avait ni "rupture d’égalité", ni "discrimination".
Pour justifier sa demande, le gendarme avait mis en avant plusieurs éléments. D’abord, deux affectations en Guadeloupe entre 2002 et 2007, puis entre 2008 et 2011. Ensuite la naissance d’un de ses cinq enfants sur le territoire, ainsi que sa seconde épouse, la possession d’un bien immobilier et le fait d’y faire de fréquents séjours.
Pour la justice, ce n'est pas suffisant pour établir, "l’existence d’un lien avec la Guadeloupe, constant, durable et préexistant" à sa première affectation. Les magistrats, même rajouté que la durée de la présence de l’intéressé en Guadeloupe était d’ailleurs modeste au regard de la durée de sa vie et de sa carrière passée dans l’Hexagone et dans d’autres territoires Ultramarins.
Ils ont enfin rappelé que pour la détermination du centre des intérêts matériels et moraux d'un agent, il appartient à l'administration de tenir compte du lieu de résidence des membres de la famille, de la situation immobilière de la disposition de compte bancaire de la durée du séjour, ainsi que des attaches de l’intéressé avec l’hexagone.
Le gendarme de Cergy-Pontoise devra donc payer lui-même son déménagement, s'il souhaite couler des jours heureux en Guadeloupe.
Franck Aristide
mercredi 17 janvier 2024
Montée des eaux : la population s'inquiète ...
La montée des eaux, une triste réalité au fenua et dans toutes les îles du pacifique, premières victimes des conséquences du réchauffement climatique. A Wallis, la population constate ce phénomène tous les jours.
Plus d'un milliard d'habitants sont directement menacés par l'élévation du niveau de la mer dans le monde. Une triste réalité au fenua et dans quasiment toutes les îles, premières victimes des conséquences du réchauffement climatique !
À Wallis, la montée des eaux est l'un des effets du réchauffement climatique qui inquiète de plus en plus la population. Les travaux d’enrochements avancent sur certaines parties de l’île, mais est-ce suffisant pour rassurer les habitants de Wallis surtout les riverains du littoral ?
youssrah mahadali
mardi 16 janvier 2024
La Sacherie Capron : une icône martiniquaise de 80 ans placée en liquidation judiciaire
C’est l’une des plus anciennes entreprises locales de Martinique. Après 80 ans d’existence, La Sacherie Capron, a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce. Un jugement du 3 octobre 2023 a entériné la résolution du plan de redressement, conduisant ainsi à la liquidation judiciaire de l’entreprise qui comptait une vingtaine de salariés. La date de cessation d'activité a été prorogée jusqu'au 26 janvier 2024.
La Sacherie Capron, une des plus anciennes entreprises locales, dirigée par Josiane Capron, présidente de l’AMPI (Association Martiniquaise Promotion de l'Industrie) a récemment connu des déboires économiques entraînant son placement en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Fort-de-France, selon le jugement du 3 octobre 2023. Cette décision a entériné la résolution du plan de redressement, marquant la fin d'une entreprise emblématique en Martinique.
Fondée en 1944 par Max Capron au bourg du Morne-Vert, la Sacherie Capron s'est distinguée par la fabrication d'emballages en matières plastiques, ainsi que la vente de produits d'emballage. Spécialisée dans la production de sachets papier et plastique de vaisselle jetable, cette entreprise a prospéré au fil des années, atteignant un effectif de 40 salariés, dont 36 en CDI, 2 en contrats d’avenir et 2 CAE DOM (contrats d'accès à l'emploi). Elle a étendu son empreinte avec six points de vente en Martinique et un à Jarry en Guadeloupe, se modernisant également avec une présence accrue dans le domaine de l'e-commerce.
Jean-Claude Samyde
dimanche 14 janvier 2024
Un fromager centenaire, menacé d'être abattu, crée la discorde aux Anses d'Arlet
Ce fromager est au centre d’une grande polémique aux Anses d’Arlet. Si la municipalité, propriétaire du terrain, semble opter pour son abattage, les résidents du lotissement Oxygène situé non loin du Morne ventée s’opposent fermement à cette décision.
Le majestueux fromager datant de plusieurs années trône sur le terrain municipal bien avant la construction du lotissement Oxygène aux Anses d'Arlet.
Ses racines s'étendent et soulèvent la chaussée à l'entrée du lotissement. Il devait être abattu samedi 13 janvier 2024, mais plusieurs propriétaires s'y opposent.
Franck Edmond-Mariette- William Zébina
vendredi 12 janvier 2024
Procès Adecco: de la prison avec sursis et des amendes requises contre la société d'intérim et deux de ses cadres
Une amende de 50.000 euros à l'encontre de l'agence Adecco France et trois mois de prison avec sursis pour deux de ses anciens directeurs d'agence, poursuivis pour discrimination à l'embauche et fichage à caractère racial, ont été requis vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris. Parmi les victimes de l'agence, deux antillais.
Outre-mer la 1ère, AFP
jeudi 11 janvier 2024
Interpellation mortelle d'un Martiniquais à Montfermeil : la LDH juge l'intervention policière "démesurée"
L'homme, qui a reçu une douzaine de décharges de taser, est décédé vendredi 5 janvier. 18 fonctionnaires sont intervenus, six ont fait usage de leur pistolet à impulsion électrique. "L'utilisation massive et répétée de cette arme, alors que l'homme était seul face à 18 fonctionnaires de police présents au moment de son interpellation, est extrêmement inquiétante", estime la Ligue des droits de l'Homme dans un communiqué.
La Ligue des droits de l'Homme a dénoncé mercredi l'intervention policière "démesurée" ayant provoqué la mort d'un homme qui a reçu une douzaine de décharges de pistolet à impulsion électrique, le 4 janvier à Montfermeil (Seine-Saint-Denis), l'association demandant un "encadrement strict" de l'utilisation de cette arme.
Vendredi, cet homme de 30 ans né en Martinique est décédé après avoir subi deux arrêts cardio-respiratoires. Il avait été interpellé la veille dans l'épicerie dans laquelle il travaillait à Montfermeil.
Durant l'interpellation, il a reçu une douzaine de décharges de taser, d'après les premiers éléments de l'enquête communiqués par le parquet de Bobigny. 18 fonctionnaires sont intervenus en plusieurs fois sur les lieux, six ont fait usage de leur pistolet à impulsion électrique (PIE, qui projette des aiguillons reliés à l'arme par des filins).
"L'utilisation massive et répétée de cette arme, alors que l'homme était seul face à 18 fonctionnaires de police présents au moment de son interpellation,, est extrêmement inquiétante", estime la LDH dans un communiqué.
La LDH réclame un "encadrement strict' du taser
"Cette intervention policière démesurée nous conduit une nouvelle fois à questionner les méthodes d'intervention et l'utilisation disproportionnée de leurs armes par certains policiers" ajoute l'organisation, demandant "à ce que toute la lumière soit faite sur ce nouveau décès qui semble résulter de violences policières injustifiées".
D'après une source policière, reprenant la version des premiers policiers à être intervenus dans l'épicerie, les fonctionnaires s'y étaient rendu pour déloger cet employé "agressif, violent et fortement agité". Il sera plus tard testé positif à l'alcool.
Toujours selon leur version, après avoir tenté de le raisonner, la situation a dégénéré, l'homme a pris les agents à partie, en mordant un violemment au doigt et le blessant au visage. Les fonctionnaires ont alors fait appel à du renfort, après avoir tiré plusieurs décharges de taser et avoir tenté, sans succès, de le menotter.
Les pistolets à impulsion électrique sont "trop facilement utilisé(s) comme un moyen de neutralisation sur des personnes ne présentant pas de danger immédiat", estime la LDH. Elle demande que "cette arme ne fasse pas l'objet de l'équipement systématique et indifférencié à l'ensemble des agents de police" et un "encadrement strict" de son utilisation.
Le lendemain du décès, des témoins de la scène ont assuré à l'AFP, sans toutefois s'étendre, que l'épicier n'avait jamais fait appel aux policiers ce soir-là et que la patrouille de la brigade anti-criminalité était intervenue d'initiative, contrairement à l'affirmation d'une source proche du dossier. D'après eux, le jeune homme a été "tabassé".
Selon les amis de la victime, ce père de deux enfants n'avait pas de problème particulier avec les forces de l'ordre, qui le rencontraient souvent lors de leurs patrouilles.
Outre-mer la 1ère, AFP
mercredi 10 janvier 2024
mardi 9 janvier 2024
Le navire Energy Observer fait escale en baie de Fort-de-France en Martinique
Le navire Energy Observer en baie de Fort-de-France • ©Energy Observer
C'est un catamaran hi-tech, 100 % écolo qui est à quai dans la baie des Flamands. Il est arrivé dimanche 7 janvier 2024. Il est destiné à expérimenter les énergies renouvelables de demain et sensibiliser tous les publics aux enjeux de la transition énergétique et écologique.
Les eaux de la baie de Fort-de-France accueillent en ce début d'année un catamaran unique au monde. L'Energy Observer n'est pas un navire de course, ses performances sont basées sur sa capacité à avoir le moins d'impacts possible sur l'environnement. Il est propulsé par les dernières sources d'énergies renouvelables.
L'ernergy Observer utilise l'éolien, le solaire et l'hydrolien pour se déplacer • ©Energy Observe
3 sources d'énergie pour se propulser
Le catamaran totalise 50 000 milles au compteur, avec un bilan carbone à faire envie Greta Thunberg. Les technologies embarquées préfigurent les réseaux énergétiques intelligents de demain. C'est un bateau révolutionnaire qui expérimente dans des conditions extrêmes les énergies renouvelables de demain : l'hydrolien, le solaire et l'éolien.
L'hydrolien, cette énergie est produite sur le bateau grâce à une chaîne complète de production d'hydrogène dont la matière première est l'eau de mer. Elle est dans un premier temps traitée par un système de dessalinisation qui permet de produire de l'eau pure consommable et surtout de l'eau déionisée de qualité pour l’électrolyseur embarqué qui peut produire jusqu’à 8 kg par jour d’hydrogène vert. Ce dernier est compressé et stocké dans des réservoirs. La capacité de stockage de 62 kg d'hydrogène permet d'alimenter une pile à combustible qui convertit hydrogène produit en électricité. Aujourd’hui, les 62 kilos d’hydrogène stockés à bord fournissent 1 MWh d’électricité et 1 MWh de chaleur, ce qui représente la consommation moyenne d’un ménage de 4 personnes pendant un mois.
Le solaire, c'est la première source de production énergétique à bord d’Energy Observer. Elle est générée par les 141m2 de cellules souples qui tapissent les flotteurs, nacelle et ailes solaires du navire. Certaines ont deux faces et permettent d'augmenter le rendement par rapport à la surface occupée. L'ensemble peut produire entre 100 et 120 kWh par jour dans une région fortement ensoleillée comme celle de la Méditerranée ou ces performances ont été recueillies.
L'éolien, l'Energy Observer embarque deux ailes automatiques de 32 m2. Déployées, elles ressemblent à des ailes d'avion. L’équipage estime à environ 30% leur apport en propulsion, par forts vents, elles propulsent le navire à 12 nœuds de vitesse sans impacter la consommation moyenne électrique du bateau.
La mission
Le navire accueille du public, du chercheur au visiteur ou encore curieux, afin de les sensibiliser aux enjeux de la transition énergétique et écologique. À chaque escale, l'équipe part à la rencontre de femmes et d’hommes qui portent des projets innovants pour des solutions durables pour la planète.
En 5 ans de navigation, le navire et son équipage de chercheurs ont visité plus de 40 pays, effectué 76 escales et rencontré 350 000 visiteurs. La technologie à bord soumise à rude épreuve a évolué et permet aux chercheurs de fabriquer des matériaux plus performants et dont l'utilisation servira au plus grand nombre.
L'Energy Observer a été nommé premier ambassadeur français des Objectifs de développement durable par le ministère de la Transition écologique.
Alain Petit
La ville de Sinnamary recherche activement un médecin généraliste depuis un an
Vue aérienne de la commune • ©Mairie de Sinnamary
L'unique médecin généraliste de Sinnamary est parti à la retraite en décembre 2023. Bien qu'une solution temporaire doive se mettre en place, la commune cherche activement un nouveau docteur pour ses habitants et ceux d'Iracoubo, commune voisine. Pour ce faire, la municipalité propose de nombreux avantages.
Le Dr. Serge Caut a exercé pendant 35 ans à Sinnamary, où il était le seul médecin généraliste de la commune de 3 000 habitants. Il prenait aussi en charge les patients d'Iracoubo, commune voisine de 2 000 habitants. Le 19 décembre dernier, il est parti à la retraite. Un moment qu'il n'a cessé de repousser. Pendant une année environ, il a cherché un remplaçant.
"Il avait trouvé un médecin qui devait prendre ses fonctions en octobre, ils se sont rencontrés plusieurs fois", nous explique Michel-Ange Jérémie, maire de Sinnamary, qui reprend les mots du Dr. Caut. Et d'ajouter : "Finalement, il a décliné." La charge de travail qu'implique ce poste pourrait en être la cause. Il faut dire que Dr. Caut travaillait de 7h00 à 20h00.
Le problème pris en main par la mairie
"On avait anticipé, car on savait qu'un seul médecin généraliste pour Iracoubo et Sinnamary, ça faisait beaucoup", dit-il. Le maire s'est rapproché du Centre Hospitalier de Kourou et de l'Agence Régionale de Guyane depuis avril pour trouver une solution.
Des aides à l'installation pour le futur médecin
"Nous avions pris une délibération pour une aide financière pour l'installation d'un médecin libérale à hauteur de 15 000 euros", annonce Michel-Ange Jérémie. En plus de cette somme, le futur professionnel de santé bénéficiera gratuitement d'un cabinet pendant trois ans au moins, d'une aide pour trouver un logement et d'un billet chaque année pour se rendre dans l'Hexagone.
Pour l'instant, la municipalité n'a pas eu de retour satisfaisant. "Un médecin hors Union Européenne nous a contactés, mais ces médecins ne peuvent pas exercer en libéral" explique l'édile. "Sinnamary n'échappe pas au souci de désert médical, qui est général en France", déplore-t-il.
Un projet de centre de santé à Sinnamary
Pour agrandir l'offre de soin sur le territoire des savanes "on a mis en place l'idée d'un centre de santé de Sinnamary" annonce Michel-Ange Jérémie. Cet établissement serait rattaché au Centre Hospitalier de Kourou dans le cadre du projet CHRU de Guyane.
Il y aurait des consultations avancées. La Collectivité Territorial de Guyane mettra à disposition une partie du centre de PMI de Sinnamary.
Ludmïa Lewis
JO Paris 2024 : qui sont les Ultramarins en route pour les Jeux Olympiques ?
De gauche à droite, de haut en bas : Kauli Vaast, Oriane Bertone, Maxime Grousset, Davina Michel, Analia Pigrée, Teddy Riner, Amandine Buchard, Ludvy Vaillant. • ©La 1ère / AFP / WSL / DR
À200 jours de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024, les sportifs français sont déjà plusieurs à avoir obtenu leur ticket pour tenter de décrocher une médaille entre le 26 juillet et le 11 août prochain. Parmi eux, dix Ultramarins font partie de la liste officielle des qualifiés, tandis que d'autres ont d'ores et déjà réalisé les minima pour se qualifier et attendent la confirmation officielle. Outre-mer la 1ère fait le point.
Teddy Riner, Danis Civil alias Dany Dann, Oriane Bertone, Davina Michel, ou encore les surfeurs Johanne Defay, Vahine Fierro et Kauli Vaast... Depuis quelques mois, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a commencé à égrainer les noms des sportifs qualifiés pour les JO de Paris 2024. Sur les 18 Français assurés de participer aux Jeux (sauf en cas de blessure), dix sont originaires des Outre-mer.
Pour obtenir leur place aux Jeux, certains qualifiés ont dû s'illustrer depuis 2022 lors des grands rendez-vous internationaux de leur discipline, comme la jeune Réunionnaise Oriane Bertone, qui s'est qualifiée en remportant la finale du Tournoi européen d'escalade à Laval le 29 octobre 2023.
Médaillée d'argent aux Jeux européens, la boxeuse martiniquaise Davina Michel est la première antillaise à se qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.
D'autres ont été retenus par leur fédération pour représenter le pays dans leur catégorie. Les judokas antillais Teddy Riner (+100 kg), Amandine Buchard (-52 kg) et Sarah-Léonie Cysique (-57 kg) ont ainsi été sélectionnés par la Fédération française de judo le 24 novembre. Au grand dam de la Wallisienne Julia Tolofua, qui n'a, elle, pas été retenue dans la catégorie des +78 kg, la FFJ ayant préféré appeler Romane Dicko.
Des minima pour se qualifier
Si la liste officielle des qualifiés ne concerne pour le moment qu'une toute petite poignée de disciplines (sur les 32 sports au programme), certains sportifs ont déjà rempli les conditions pour participer aux Jeux. Ils n'attendent plus que la confirmation officielle. C'est notamment le cas des athlètes ou des nageurs, qui, comme Rénelle Lamote (800 m), Ludvy Vaillant (400 m haies) ou encore Maxime Grousset (50 m nage libre, 100 m nage libre, 100 m papillon) ont réalisé un temps inférieur aux minima fixés par Paris 2024 lors des compétitions de 2023, leur assurant une place aux prochains JO.
Concernant les sports collectifs, les équipes de France masculines et féminines de basketball, de handball, de football, de rugby à 7 et de volleyball sont déjà qualifiées. Les fédérations annonceront les joueurs sélectionnés dans les prochains mois. Seule l'équipe hommes de gymnastique n'est pas parvenue à se qualifier, ayant terminé 19ᵉ aux derniers Championnats du monde d'Anvers. Les femmes pourront, elles, tenter de décrocher une médaille à Paris, avec probablement parmi elles la Martiniquaise Mélanie De Jesus Dos Santos et la Réunionnaise Marine Boyer.
Outre-mer la 1ère
lundi 8 janvier 2024
Incidents Air Caraïbes : quels sont les droits des voyageurs ?
Depuis vendredi 5 janvier, plusieurs passagers d'Air Caraïbes sont bloqués en Martinique à cause de divers problèmes techniques sur deux avions. La compagnie aérienne commence à organiser la prise en charge de ses clients impactés. Mais savez-vous quels sont vos droits en cas de retard trop important ?
Depuis vendredi 5 janvier, des centaines de voyageurs sont ou ont été bloqués en Martinique. La raison, plusieurs avions de la compagnie aérienne Air Caraïbes n’ont pas pu décoller à cause de problèmes techniques. Certains ont été pris en charge par la compagnie – ceux de la classe Affaire – les autres sont restés à l’aéroport dans des conditions précaires.
Aujourd’hui, la compagnie a réagi en annonçant la mise en place d’un vol supplémentaire "affrété à la compagnie Evelop Airlines, opéré en A330 ". Ce vol supplémentaire décollera de fort de France à 17h. Quant à l’avion victime de la panne vendredi, il doit être réparé dans les prochaines heures et remis en service ce mardi 9 janvier. La direction d’Air Caraïbes, via Eric Michel, le directeur général de la compagnie aux Antilles, dit regretter "tous les désagréments causés à nos clients, et que toutes nos décisions opérationnelles ont été uniquement motivées par notre souci de leur sécurité".
Quid maintenant de l’indemnisation des voyageurs
Selon les informations qu’a pu recueillir la rédaction d’Outre-mer la 1ʳᵉ, l’ensemble des voyageurs pénalisés devraient être indemnisés par la compagnie. Les autres, ceux qui sont encore bloqués à l’aéroport du Lamentin en Martinique, devraient être hébergés pour cette nuit, comme le stipule les règles gouvernementales.
Les passagers ont certains droits à faire valoir
Selon les normes établies par le gouvernement, en cas de retard de plus trois heures à l’arrivée, les passagers ont les mêmes droits que si leur vol avait été annulé. Tout d’abord, en ce qui concerne l’indemnisation, si votre vol à plus de 3 500 km, vous avez droit à 600 euros de la part de la compagnie. De plus, cette dernière a un certain nombre d’obligations à respecter au niveau de l’assistance. Elle doit : offrir un rafraichissement, une restauration, prendre en charge les frais d'hôtel et de transfert entre l'hôtel et l'aéroport. Mais aussi vous offrir un accès téléphonique.
Autre chose à savoir, si votre vol à plus de cinq heures de retard, vous pouvez demander un remboursement à la compagnie, si vous renoncez à votre voyage. L’indemnisation et le remboursement ne sont pas automatiques, c’est à vous voyageur d’entamer les démarches, soit par lettre recommandée ou directement en ligne sur le site de la compagnie.
Outre-mer la 1ère •
dimanche 7 janvier 2024
La route du littoral a été rouverte sur quatre voies cette nuit (Réunion)
Vue aérienne de la Nouvelle route du littoral • ©Imaz Press Reunion
Comme annoncé, la route du littoral a pu rouvrir sur ses quatre voies cette nuit, vers les 2h30 du matin.
Le centre régional de gestion du trafic a informé cette nuit de la réouverture de la circulation sur quatre voies sur la route du littoral, vers 2h30 du matin.
Un basculement côté mer avait été effectué dans la nuit de jeudi à vendredi, entre La Possession et la Grande Chaloupe, suite aux fortes pluies.
La remise à zéro de la chaîne de blocs s'est faite dans la nuit.
JCTS • Publié le 7 janvier 2024 à 09h11,
La saison cycliste 2024 sur route débute ce dimanche 7 janvier en Martinique
La saison 2024 du cyclisme est ouverte. • ©Denis Bouton
Le comité régional cycliste de Martinique lance ce dimanche 7 janvier, sa saison 2024 sur route. Les catégories U11, U13, U15 (garçons et filles), U17, U19 (Elite, Open et Access) ainsi que les féminines et les seniors, retrouvent les pédales sur un parcours de 104 kilomètres pour les plus chevronnés, au centre et au sud de l'île. Le départ et l'arrivée seront jugés au Palais des Sports du Lamentin.
La ville du Lamentin est le temple de la petite reine ce dimanche 7 janvier, à l'occasion de la reprise de la saison 2024 sur route, après la trêve des fêtes de fin d'année.
Toutes les catégories sont attendues sur la ligne de départ dès 12h, au Palais des Sports du Lamentin. C'est là que sera jugée également l'arrivée comme prévu par le comité pour cette reprise.
Daniel Betis
Le "Carnival Soley Sud Show" lance son concours 2024 au Saint-Esprit
Le groupe VaKBand prêt à donner son maximum devant les membres du jury. • ©Daniel Bétis
Plusieurs orchestres de rues et groupes à pieds de Martinique ont rendez-vous au Saint-Esprit ce dimanche 7 janvier 2024, pour le "Carnival Soley Sud Show". Organisé par l’association CSM (Carnaval du Sud de Martinique), ce concours de musiques et de chants est doté de trois prix, offerts par le plus grand fast-food de l'île.
Les festivités carnavalesques débutent au sud ce dimanche 7 janvier 2024, au Saint-Esprit. Les organisateurs du "Carnival Soley Sud Show" promettent beaucoup de couleurs et de rythmes.
C'est l’association CSM (Carnaval du Sud de Martinique) qui est à l'origine de ce concours de musiques et de chants doté de trois prix, offerts par un grand fast-food.
Les rassemblements du Sud pendant le carnaval attirent des milliers de personnes. • ©Michel Joseph
12 groupes... à chacun son originalité
L'ouverture de la parade est prévue à 15H, avec "James Band" venu du Nord atlantique, puis ce sera au tour de "Matinik Bel Péyi 972", une formation féminine laquelle fait la promotion du costume traditionnel.
Les autres troupes invitées sont La Bom de Trinité, Les Turbulans du Robert, Alliance 972 de Fort-de-France, Toxic Groov Vibe de Fort-de-France, Wélélé Band des Trois-Îlets, Ou Ja konet, VaKband de Fort-de-France, Gwanaval de Schœlcher, Flèch Bambou du Lorrain, et Tik-Tok, récemment créé.
Au total, 12 groupes ont répondu à l'invitation, avec chacun son originalité pour tenter d'impressionner le public, tout en respectant le règlement imposé par le jury.
Tous notés sur la musique, les chants et les danses
Les participants sont aussi notés sur la qualité de leur musique et les chants retenus, ce qui permettra au jury d’évaluer également leur créativité.
La notation tiendra compte enfin de la chorégraphie exécutée par chacun en termes de synchronisation et de performance, sans oublier la richesse des travestis. Chacun disposera de 5 minutes pour valoriser ses potentialités et convaincre à la fois les spectateurs et les membres du jury.
L’enseigne MC Donald offre 3 prix à ce "Carnival Soley show" (1 000 € pour le gagnant, 700 € pour le second et 400 € pour le 3e du podium).
Daniel Betis
"Si on n'obtient pas d'aide, ça ira très mal" : des producteurs antillais inquiets face à la baisse du prix de la banane
Banane des Antilles Françaises. • ©Eric Stimpflin
Après deux années de hausse, le prix de la banane à l'import en Europe va baisser en 2024. Une très mauvaise nouvelle pour les groupements de producteurs antillais. Ils craignent la fermeture de plus de la moitié des exploitations sur les deux à trois prochaines années, si l'État ne leur vient pas en aide.
En cette période de vœux, la nouvelle année 2024 ne s'annonce vraiment pas bonne pour les producteurs antillais de bananes. En cause : la baisse du prix à l'import sur le marché européen. Après une chute historique en 2021 à 11,40 € le carton de bananes importé (18,5 kg), le prix était remonté en 2022 et 2023 entre 14,1 et 15,4 € en moyenne, grimpant même jusqu'à 15,6 € certains mois.
Cela avait permis aux producteurs de retrouver "un peu de marge de manœuvre, sans que ça ait un effet sur le prix du détail", explique Denis Loeillet, économiste de la filière banane au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement).
Or, en 2024, "le reflux sera d'au moins 1 € le carton", estime-t-il. Un chiffre confirmé par Jean-Claude Marraud des Grottes, président de la Commission Commerce à Banamart, le groupement des producteurs de Martinique, et administrateur à l'UGPBAN, l'Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique. Il évoque un prix du carton "de l'ordre de 14 €", avec des variations saisonnières plus élevées de janvier à avril et plus basses de mai à septembre
Julie Postollec
samedi 6 janvier 2024
Fin de parcours pour les clubs ultramarins en Coupe de France
Pas de 16ᵉ de finale pour les deux clubs antillais en lice lors de ces 32ᵉ de finale de Coupe de France. Le Golden Lion s’est incliné 12 à 0 contre le LOSC, tandis que le CSM sort battu 4 à 0 par le SO Romanrantin.
Les Martiniquais du Golden Lion n’auront pas réussi à créer l’exploit. Dès l’entame de la partie, l’écart de division et de niveau est respecté. Plus entreprenants, les Lillois ont posé le pied sur le ballon et ont trouvé des décalages dans les espaces laissés par les Joséphins. Étouffés par les attaques incessantes des nordistes, les Martiniquais cèdent une première fois, mais le but sera finalement refusé par l’arbitre. Ce n’est que partie remise. Dès la 10ᵉ minute, le festival lillois commence. Le Turc Yusuf Yazici ouvre le score, il est à la conclusion d’une belle action collective.
Malgré un bon Gilles Meslin dans les cages du Golden Lion, qui multiplie les arrêts, les Martiniquais sombrent littéralement en l’espace de quelques minutes. À la Mi-temps, le score est de 7 à 0 pour le LOSC. L’entraineur de Lille avait prévenu avant la rencontre que son équipe allait respecter l’adversaire, et jouer le coup à fond. Ils n’ont pas manqué. Discipliné dans le jeu et sûr de leur force, le cinquième de ligue 1 a honoré son statut.
Les joueurs du Golden Lion n’ont pas démérité, mais comme attendu dès le tirage au sort des 32ᵉ de finale, ils s’inclinent logiquement contre le LOSC, 12 à 0.
Fin de parcours également pour le CSM
La défaite des Guadeloupéens du CSM est quant à elle plus cruelle. Avant le match, l’écart de niveau entre les deux équipes ne semblait pas si élevé. Mais dès l’entame, les joueurs du Moule sont cueillis à froid par leur adversaire du jour (1 à 0 dès la sixième minute, but de J. Popineau). Dans la foulée, les joueurs de Romorantin passent la vitesse supérieure et inscrivent un second but. Ce dernier est entaché d’une position de hors-jeu, non signalée par l’arbitre.
Les joueurs de Richard Albert font preuve de beaucoup de déchet dans le jeu en première mi-temps. En face, les verts déroulent leur football. Sans un grand Kévin Ajax, le score aurait pu être tout autre et bien plus sévère à la pause (2-0 à la mi-temps). En seconde période, le coach guadeloupéen essaye de booster son équipe, en faisant rentrer son vétéran et joueur emblématique, Ludovic Gotin. Mais rien n’y fait, le destin semble avoir choisi son camp et les joueurs de Romorantin inscrivent un troisième but à la 59ᵉ minute, par l’intermédiaire de Jordan Popineau, qui signe aussi un doublé.
Les joueurs du CSM s’inclinent finalement 4 à 0.
Avec les défaites du Golden Lion et du CSM, il n’y a plus aucun club des Outre-mer en lice en coupe de France. Les deux clubs n’ont pas à rougir, ils ont réalisé un beau parcours et reviendront sans doute la saison prochaine.
Samuel Piqueur
Audrey Ho-Wen-Tsai la première dauphine de Miss France, en quête de ses biens volés à Kourou
Audrey Ho-Wen-Tsai, dépossédée de ses biens à Kourou, dont son passeport et son écharpe de première dauphine, lance via une vidéo un appel poignant pour leur récupération.
Un coup du sort inattendu frappe Audrey Ho-Wen-Tsai, la première dauphine de Miss France. Elle partage sur les réseaux sociaux, émue, le vol dévastateur de ses biens personnels, dont son précieux passeport et son écharpe emblématique.
Audrey explique avec émotion que les voleurs ont emporté son sac à main ainsi que celui de sa mère. Parmi les objets volés, elle cite son passeport, son écharpe de première dauphine, son porte-monnaie contenant ses moyens de paiement, sa carte vitale, des bijoux, et ses gloss.
Cet incident survient à un moment crucial pour la jeune femme qui doit partir en voyage la semaine prochaine. Elle exprime sa déception et son désarroi, et souligne l’importance particulière de son écharpe pour les représentations à venir. Audrey fait un appel poignant aux responsables du vol, les incitant à ramener ses affaires à la gendarmerie.
Dans un message de sensibilisation, elle invite également le public à faire preuve de prudence quant à la sécurité de leurs effets personnels. Malgré cette situation difficile, Audrey Ho-Wen-Tsai reste optimiste, espérant une issue positive et remerciant ses abonnés pour leur soutien.
Eric Léon
Le tombolo de Sainte-Marie est une véritable attraction naturelle pour les promeneurs
Le tombolo de Sainte-Marie est accessible aux marcheurs. • ©Sangha Fagour
C'est l'une des merveilles de la nature qu'offre la Martinique. Le tombolo à Sainte-Marie est ouvert depuis quelques jours. Ce banc de sable qui permet de traverser la mer pour rejoindre l'îlet Sainte-Marie et son ancien port sucrier est l'une des attractions touristiques les plus appréciées.
Des baigneurs et de petits visiteurs s'attardent dans le sable. Le lieu a tout d'une plage des plus ordinaire de Martinique. Pourtant, il est le théâtre d'un phénomène naturel rare au monde : le tombolo.
En général, chaque année, pendant plusieurs mois, l'eau se retire et laisse apparaître une étroite langue de sable entre le bourg de Sainte-Marie et l'îlet du même nom.
Un lieu chargé d'histoire. L'îlet a joué un rôle économique important au 19e siècle, lors de l'industrialisation de la Martinique. C'est sur ce site qu'était acheminé le sucre fabriqué à l'usine centrale de la commune.
Le tombolo est ouvert depuis seulement quelques jours. Il devrait le rester de long mois encore, selon les Samaritains, le phénomène dure chaque année de plus en plus longtemps.
Reportage de Sangha Fagour et Corentin Bélard • ©Martinique la 1ère
mercredi 3 janvier 2024
Georges Brival, le fondateur du Tour de Martinique en Yoles Rondes, est décédé
Ce fut aussi un entrepreneur émérite, mais son nom restera à jamais gravé dans l’histoire du Tour de Martinique en Yoles rondes. Georges Brival s'est éteint mardi 2 janvier 2024. Il avait 92 ans.
Il était connu et reconnu dans le monde sportif. C'est Georges Brival qui a créé le Tour de Martinique en Yoles Rondes, en 1985. Il fut aussi un entrepreneur affairé.
Le créateur du tour
Sa disparition est une "énorme perte" pour le monde de la yole, et plus généralement, pour la Martinique, selon Alain Richard, président de la Fédération des Yoles Rondes.
Il a aussi lancé la carrière de Félix Merine, recordman du nombre de victoires avec 11 tours remportés.
Pour l’ancien patron d’UFR/Chanflor, Georges Brival était plus qu’un mentor.
Pedro Monnerville - Peggy Pinel-Féréol
Luc Bernabé, grande figure du mouvement ouvrier, n'est plus
Figure marquante de la CGTM-FSM, Luc Bernabé a tiré sa révérence. Il aurait eu 84 ans en mars prochain. Plusieurs militants saluent ce syndicaliste, fin tacticien et d'une grande humilité.
L'un des derniers grands du mouvement syndical a tiré sa révérence après avoir lutté contre un accident cardio-vasculaire.
Très jeune, Luc Bernabé avait, à cause de discrimination, laissé l’école. Il avait continué à se former en autodidacte. Ainsi, il est devenu charpentier, une profession dans laquelle il excellait.
À l’écoute des gens et convaincu de la puissance du mouvement ouvrier, il s’était investi dans l'action syndicale, fort de l'accompagnement de Victor Lamon.
Un passage politique
Tout naturellement, il s’engage politiquement au Parti Communiste Martiniquais et devient le fer de lance dans le secteur du BTP. Après un passage difficile et la disparition des unités BTP, il est embauché par la ville de Fort-de-France.
Combattant ,il milite au Parti Progressiste Martiniquais et devient conseiller régional. Ses engagements politiques n'ont aucunement altéré son militantisme syndical. Luc Bernabé était défenseur salarial aux prud'hommes
La CGTM-FSM et le Mouvement Syndical perdent un grand militant ouvrier qui avait exercé le rôle de secrétaire général de l'organisation en 1990. Attaché aux valeurs, ce "cégétiste" a su inculquer et les transmettre à ses enfants ( Gérard, Jocelyne, Lauriel, Corinne Lucienne, Lionel, Luciana, Marie-Thérèse) et aux jeunes adhérents.
Daniel Betis
Lovely Otvas, première Guadeloupéenne Docteur en études grecques
La Marie-Galantaise Lovely Otvas est, depuis mi-décembre, docteur en études grecques. Cette brillante jeune femme, déjà professeur agrégé en lettres classiques, est la première Guadeloupéenne à décrocher ce diplôme, dans cette spécialité. Nous avons rencontré cette femme, qui va toujours au bout des objectifs qu’elle s’est fixés.
Lovely Otvas a de quoi faire la fierté de la Guadeloupe et, plus particulièrement, de son île natale, Marie-Galante. Elle est devenue la première Guadeloupéenne Docteur en études grecques, après avoir brillamment soutenu sa thèse de doctorat intitulée "Temps et cosmogonie chez Proclus".
Son parcours a été jalonné de défis, de doutes et de joie, avec une seule perspective : enseigner.
Nous avons rencontré cette trentenaire, juste avant son départ pour la "Grande Galette". D’ailleurs, ce retour aux sources est coutumier, pour Lovely Otvas.
C’est l’île où je suis née et c’est l’île où je rentre à chaque petite et grande vacance, pour me ressourcer, voir ma famille, prendre des forces. C’est nécessaire ! Ça m’apporte du bonheur, ça me permet aussi d’ancrer mes racines dans la terre ; c’est important.
Lovely Otvas, Docteur en études grecques
lundi 1 janvier 2024
Silence, un film sur la meneuse de revue Lisette Malidor, se tourne
La meneuse de revue au Casino de Paris, au Moulin Rouge et aux Folies bergères Lisette Malidor est sur les feux de la rampe. Le réalisateur Pierre-Yves Hampartzoumian tourne un documentaire produit par Barcha Bauer retraçant le parcours de celle qu'on appelait la nouvelle "Josephine Baker".
artiste Lisette Malidor, meneuse de revue des grands lieux de spectacles parisiens, comédienne et interprète n’est pas venue au monde avec une cuillère en argent à la bouche.
La Martiniquaise née en 1944, d’une fratrie de 8 enfants a connu les affres de la solitude, du déracinement et du racisme, mais aussi la réussite sous les feux des projecteurs et des paillettes.
Cinquillo Films a décidé de produire un documentaire sur cette femme exceptionnelle.
Daniel Betis
Inscription à :
Articles (Atom)