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vendredi 19 janvier 2024
Projet de pacte nickel : les actionnaires des usines calédoniennes sont priés de faire un effort aussi
KNS, SLN, Prony resources. Les trois usines qui traitent le nickel en Nouvelle-Calédonie.
La mission nickel achève trois jours de discussions dans le but "d’améliorer les conditions opérationnelles et financières" dans lesquelles les trois usines métallurgiques calédoniennes opèrent. Elle évoque "des avancées substantielles", un projet de pacte "consolidé" mais aussi des "réserves". Afin de couvrir le besoin vertigineux de financement pour 2024, les entreprises sont priées d'encore "optimiser leurs plans d'affaires". Et leurs actionnaires, de mettre la main à la poche.
Fin d'une nouvelle séquence, pour la mission nickel. Un groupe de travail dédié à l'épineuse situation de la filière s’est réuni en Calédonie du mercredi 17 au vendredi 19 janvier. Il s'est fixé pour objectif "d’améliorer les conditions opérationnelles et financières dans lesquelles opèrent les usines du territoire". Au terme de ces trois journées, "des avancées substantielles ont été enregistrées", selon un communiqué conjoint diffusé ce soir aux rédactions. D'après lui, "un projet de pacte nickel a été consolidé, mais demeurent des réserves exprimées par certaines parties prenantes sur nombre de points".
À chacun de se prononcer
Désormais, "il appartient à chaque partie concernée de se prononcer de manière formelle sur le projet". Qui est concerné par ce groupe de travail ? Il comprend des représentants :
de l’Etat (le ministère de l’Economie, des Finances, de la souveraineté industrielle et numérique, ainsi que le haut-commissariat) ;
des collectivités et institutions calédoniennes (gouvernement, Congrès, province Nord, province Sud et province des Îles) ;
des entreprises métallurgiques (SLN, KNS et Prony resources) et de leurs actionnaires ;
d'organisations professionnelles (Syndicat des industries de la mine, Syndicat des producteurs-exportateurs et exportateurs de minerai de nickel).
Différents leviers
Toujours selon le communiqué commun, "les mesures envisagées aux termes du projet de pacte nickel sont de nature à permettre une réduction du besoin de financement des entreprises à travers divers leviers". Ils correspondent aux piliers énoncés par le ministre Bruno Le Maire lors de sa venue fin novembre :
un meilleur accès au domaine minier se traduisant par un meilleur niveau de production,
les exportations de minerai ;
la réduction de la facture énergétique à travers une subvention cofinancée par l’Etat et les collectivités calédoniennes ;
et une restructuration financière.
Le soutien des actionnaires apparaît nécessaire
Une fois ceci dit, "la détérioration actuelle des cours du nickel, notamment sous l’effet d’une augmentation importante de l’offre en provenance d’Indonésie, laisse un besoin de financement d’envergure non couvert à ce stade pour l’année 2024". Et d'annoncer : "Dans ce contexte, les entreprises ont été invitées à encore optimiser leurs plans d’affaires pour réduire ce besoin de financement résiduel et, à la lumière de l’ensemble des efforts accomplis, il a été demandé aux actionnaires de référence des entreprises métallurgiques d’examiner les conditions dans lesquelles ils pourraient apporter leur soutien pour couvrir ce besoin."
Dans l'attente des différentes positions
En substance : tout le monde doit faire encore un effort. Y compris les actionnaires. Sachant que, moins d'une demi-heure après ce compte rendu, un autre communiqué (au nom de la province Sud, l'Etat et Prony resources) faisait savoir que pour l'usine du Sud, "la recherche d’un nouveau partenaire est d’ores et déjà engagée". En tout cas, "au terme de ces retours", le groupe de travail nickel doit poursuivre les discussions et se réunir "pour finaliser le projet de pacte".
Françoise Tromeur
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