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mercredi 31 janvier 2024

Refuser un CDI à deux reprises quand on est CDD, ou en intérim, peut entraîner la privation des allocations-chômage. C'est nouveau, cela date du 1er janvier.

Cette mesure, on en avait entendu parler il y a plus d'un an. Elle avait été débattue au Parlement, puis adoptée fin 2022, dans le cadre de la loi "portant mesures d'urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein-emploi". Sous la pression du patronat et des sénateurs LR. Mais elle n'avait jamais été appliquée, faute de décret. C'est désormais chose faite. Pendant la trêve des confiseurs, juste après Noël, le gouvernement a signé le décret qui détaille les modalités pratiques. franceinfo : Qu'est-ce qui change ? Sarah Lemoine : On va prendre l'exemple de Thomas. Il a un CDD dans la grande distribution. À la fin de son contrat, son employeur lui propose un contrat à durée indéterminé. Thomas refuse. La nouveauté, depuis le 1er janvier, c'est que si le CDI proposé était identique ou similaire au poste occupé par Thomas en CDD, avec le même salaire, le même lieu de travail, le même nombre d'heures, et la même classification, l'employeur a l'obligation d'en informer France Travail (ex-Pôle emploi). Ce qui n'était pas le cas auparavant. Donc France Travail sait que Thomas a refusé un CDI. Mais ce premier refus n'a pas de conséquences. En revanche, si Thomas retravaille en CDD ou en intérim dans les 12 mois suivants, et qu'il dit non, une seconde fois, à un CDI identique ou similaire au poste qu'il exerçait en CDD, ça va coincer. Il sera privé d'allocation-chômage, voilà ce que dit le décret. Comme pour un salarié qui abandonne son poste. Ce nouveau dispositif peut-il créer des contentieux aux prud'hommes ? Potentiellement, oui, nous dit Bruno Malvaud, avocat en droit du travail associé au cabinet Capstan. Sur la notion de lieu de travail identique, par exemple. "Si l'employeur propose un CDI dans la même ville mais pas dans le même établissement que celui où le salarié a travaillé pendant son CDD, il peut y avoir un flou juridique", indique-t-il. Parmi les travailleurs précaires, qui sera pénalisé par cette mesure ? Aucune étude d'impact n'a été réalisée, donc on ne sait pas. Selon la CGT, ce sont surtout les jeunes qui alternent contrats courts et périodes de chômage indemnisé, qui vont en faire le frais. La CGT qui compte attaquer ce décret en conseil d'Etat, avec FSU et Solidaires. Sarah Lemoine

dimanche 28 janvier 2024

Coup d’envoi du 9ème Salon de la Gastronomie des Outre-mer

Du 26 au 28 janvier se tient à la porte de Versailles à Paris, la 9ᵉ éditions du salon de la Gastronomie des Outre-mer [SAGADOM]. À l’initiative de la cuisinière guadeloupéenne Babette De Rozières, ce salon tend à donner de la visibilité aux savoirs faire culinaire ultramarin. Cette année, c’est la Martinique qui est l’invité d’honneur. En passant les portes du hall 5 de la salle des expositions à la Porte de Versailles, on se croirait un samedi matin sur le marché aux épices de Fort-de-France en Martinique. Poudre à colombo, bâton de cannelle, piment bondamanjak, banane Plantin ou encore liqueurs et autres rhums. "Ça fait plaisir, il y a plein de choses que j’avais déjà oubliées et venir ici, me ravive de bons souvenirs", glisse Francette, originaire de la Martinique et installée dans l’Hexagone depuis 60 ans. Avec son mari Etienne, originaire de la Guadeloupe, les yeux écarquillés et rêveurs, ils se replongent dans leur enfance dans les îles. "Prendre les bonnes odeurs, vraiment, c'est magique, avance Etienne […] J’ai acheté quelques fruits pour nous faire des douceurs, mais aussi du chocolat, c’est très bien", complète sa femme Francette. Quelques pas plus loin, éloignée de l’agitation populaire, Babette se prépare à rentrer en scène et recevoir ses convives. Les yeux légèrement rougis, sans doute à cause de l’émotion, elle nous présente assez rapidement les grands axes de sa manifestation. "Ici, tout à l’heure, il y aura un atelier culinaire pour les plus jeunes, par là-bas, les chefs feront leur show… ", le tout en avançant vers sa cuisine éphémère installée dans l’une des allées. "Le but de ce salon est de valoriser la gastronomie des Outre-mer, parce que j’estime qu’elle est trop souvent oubliée, clame la cuisinière Guadeloupéenne. Secondement, j’ai envie de transmettre aux plus jeunes, car beaucoup ne savent pas où se situent nos territoires". Samuel Piqueur

samedi 27 janvier 2024

Baisse de -8,7% du nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A en Martinique, sur 1 an

Au quatrième trimestre 2023, le nombre de demandeurs d'emploi (catégorie A) a diminué en Martinique. Il s'établit à 29 860. Sur l'ensemble de l'année, c'est -8,7%, soit la plus importante baisse comparée aux autres catégories de chômeurs enregistrés dans l'île. La Direction de l'Economie, de l'Emploi, du Travail et des Solidarités (DEETS) met en avant dans sa dernière publication, les chiffres à la baisse du nombre de demandeurs d'emploi pour la catégorie A, c’est-à-dire devant "accomplir des actes positifs de recherche d'emploi". La DEETS a enregistré dans ce groupe, 2860 demandeurs de moins sur toute l'année 2023. Si on cumule les catégories ABC, le nombre de chômeurs tenus de rechercher un travail, ayant ou non exercé une activité, s’établit en moyenne à 41 740 au quatrième trimestre 2023. Ce chiffre décroît de 6,2 % sur un an. En Outre-mer, baisse plus significative en Martinique C'est dans cette catégorie A que la diminution est la plus significative, par rapport aux autres régions d'Outre-mer. Sur un an, elles se situent entre -8,7 % en Martinique, -3,9 % en Guadeloupe et -2,7 % à la Réunion. Seule la Guyane enregistre une hausse de + 5%. Tableau des demandeurs d'emplois catégorie A Tableau des demandeurs d'emplois catégorie A • ©DEETS En ABC confondues, sur 1 an, la diminution se situe entre -6,2 % en Martinique, -1,7 % en Guadeloupe et -1,3 % à La Réunion. Là encore, seule la Guyane enregistre une hausse de +5,3 %. Tableau des demandeurs d'emplois catégories A,B,C Tableau des demandeurs d'emplois catégories A,B,C • ©DEETS Les femmes, davantage touchées par le chômage Autre enseignement du document, les femmes âgées entre 25 et 49 ans sont davantage atteintes par le chômage. Dans les 3 catégories (ABC), elles sont au total 12 600 à chercher une activité et représentent dans cette tranche d'âge, 59% des inscrits à France Travail (ex-Pôle emploi). Demandeurs d'emplois categories A, B,C par sexe et âge Alain Petit

Immigration : démantèlement du camp de réfugiés au stade de Cavani (Mayotte)

C'est en présence des membres du collectif et des forces de l'ordre que les migrants démontent eux-mêmes les abris de fortune au stade de Cavani. Annoncé par Gabriel Attal, le démantèlement a débuté ce jeudi 24 janvier. Comme annoncé par le premier ministre, le démantèlement du camp de migrant au stade de Cavani a bien commencé ce jeudi 24 janvier. En présence des membres des collectifs et des forces de l’ordre, des migrants originaires d’Afrique continentale, démontent eux-mêmes leurs abris de fortune et les mettent dans des bennes à ordures. Comme annoncé par le premier ministre, le démantèlement du camp de migrant au stade de Cavani a bien commencé ce jeudi 24 janvier. En présence des membres des collectifs et des forces de l’ordre, des migrants originaires d’Afrique continentale, démontent eux-mêmes leurs abris de fortune et les mettent dans des bennes à ordures.
Il s’agit de 17 abris ou étaient logés « une quinzaine d’enfants et une cinquantaine de personnes. » Selon la préfecture, la majorité d’entre eux « n’est pas en situation irrégulière ». Des personnes qui seront relogées ailleurs, mais le lieu n’a pas été indiqué. Par ailleurs, « l’identification des 40 réfugiés qui doivent partir dans l’hexagone est en cours.» Des bénévoles et associations s’occupent des procédures de relogement. Le camp des migrants installé au stade de Cavani abrite environ 700 personnes. Des personnes qui demandent l’asile à la France et dont les dossiers sont en cours d’instruction. Il faudrait trouver un logement à ces personnes, pour pouvoir les sortir du stade de Cavani. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des nombreux petits terriens étaient au Four à Chaux et fouillaient minutieusement chaque bus pour s’assurer qu’il n’y ait pas de migrants dedans. Ce jeudi, les barrages se sont intensifiés pour s’assurer que les migrants ne soient pas relogés ailleurs. Le démantèlement complet sera progressif en fonction des places de relogement disponibles. Kalathoumi Abdil-Hadi et Ilona Youssouffa

Des patrouilles mises en place pour surveiller des plans d'eau en Province Sud (nouvelle Calédonie

Depuis ce mercredi 24 janvier, des prestataires assurent une présence sur l'eau mais aussi dans les airs, de 8h30 à 16h30, du lundi au dimanche, jusqu'à la rentrée scolaire. Un plan de vigilance décidé par la province sud, pour prévenir du risque-requin. En pleine saison estivale, les activités nautiques font parties des loisirs préférés des Calédoniens. Planche à voile, foil ou encore PMT, les plages sont prises d'assaut. Alors pour assurer aux usagers "une pratique sereine", plusieurs plans d'eau sont désormais surveillés. Parmi les zones concernées, celles de Sainte-Marie, Uéré, Ricaudy, Anse-Vata et la réserve naturelle marine de Poé (Centre d’Accueil de Poé, DEVA et plage de Poé). A Poé particulièrement, il y a également "les ULM qui font de la surveillance" précise Gil Brial, deuxième vice-président de la province sud. "L'objectif est de prévenir s'il y a un requin, et de prévenir le MRCC et la sécurité civile. Ce sont eux qui appliqueront les mesures de prévention." Rassurer et alerter la population D'après la province sud, les prestataires ont ainsi été missionnés pour : assurer une vigilance nautique vis-à-vis de la présence de grands requins (de plus de deux mètres), accompagner les activités nautiques sur les plans d’eau concernés, patrouiller en étant à l’affût de la présence de grands requins notamment à proximité des diversusagers. Les patrouilles sont présentes, de 8h30 à 16h30 tous les jours, même le week-end, selon les conditions météorologiques. Le dispositif se poursuivra jusqu'à la rentrée puis à chaque vacances scolaires. Lizzie Carboni et Charlotte Mestre

Une étude affirme que les salariés perdent un mois par an dans les embouteillages à Trinidad-et-Tobago

Une étude de la Commission Economique d’Amérique Latine et la Caraïbe (ECLAC) affirme que les embouteillages sont si importants à Trinidad-et-Tobago que les utilisateurs perdent jusqu’à un mois par an immobilisé sur les axes routiers. À Trinidad et Tobago, rester bloqué dans les embouteillages coûte de l’argent, l’équivalent de 270 millions d’euros chaque année ou 1,37% du PIB. Les salariés de Trinidad-et-Tobago perdent environ 16 heures de travail chaque semaine sur les routes. L’étude, effectuée de juin à septembre 2023, s’appelle "Une évaluation des coûts économiques de la congestion du trafic automobile dans les Caraïbes – Une étude de cas de Trinidad-et-Tobago". Il s’agit de la première étude dans un pays anglophone de la Caraïbe autour de l’impact économique des embouteillages. Des questionnaires ont été envoyés aux utilisateurs des routes du pays. Ils répondaient à des questions concernant leurs expériences dans les embouteillages afin de calculer le temps passé sur les routes dans une journée. Les participants, 56% des femmes et 44% des hommes, ont affirmé qu’ils empruntaient les routes au moins 3 fois par semaine et qu'ils étaient seuls dans leurs propres véhicules. En moyenne, pendant la semaine, les retards étaient 3 minutes dans la soirée ou 58 minutes en fin d'après-midi. Chaque matin, les conducteurs passaient en moyenne 52 minutes dans les embouteillages. La Caraïbe embouteillée Les bouchons dans la Caraïbe sont devenus un problème majeur pour la région. Le nombre de voitures a beaucoup augmenté ces 30 dernières années. À Trinidad-et-Tobago, 15 000 nouveaux véhicules sont vendus chaque année. La moitié de la population possède une voiture. En revanche, le réseau routier n’a pas évolué. À cause d’une topographie montagneuse et un manque de terrain adapté, il est impossible d’élargir les infrastructures routières. Selon les conclusions de l’étude, Trinidad-et-Tobago doit renforcer son système de transport public en le rendant plus accessible, sécurisé et attractif aux utilisateurs. Il faut également investir dans un transport scolaire fiable. Afin de réduire le nombre d’utilisateurs sur les routes, Trinidad-et-Tobago doit également introduire le télétravail de manière systématique pour les salariés dont le présentiel n’est pas essentiel. Caroline Popovic

LADOM prépare un dispositif pour accompagner le retour des Ultramarins dans leur territoire d'origine

C'était l'un des objectifs du directeur général de LADOM, financer le retour des Ultramarins chez eux. L'idée fait son chemin depuis le CIOM de novembre 2023. Aujourd'hui, en partenariat avec des associations locales, le projet s'affine pour s'adapter aux spécificités de chaque territoire.
C'est la mesure n°47 des engagements pris à l’occasion du Comité Interminitériel des Outre-Mer (CIOM). Elle prévoit la création d'une nouvelle aide à l’installation en Outre-mer. Ce nouveau dispositif est destiné à accompagner le retour, dans le cadre d’un projet professionnel, des Français d’Outre-mer qui le souhaitent. Il concerne, plus spécifiquement, les personnes ayant déjà bénéficié d’une mobilité avec LADOM dans le cadre d’une formation professionnelle ou d’études. Une nouvelle mesure pour diminuer le départ définitif des jeunes d'Outre-mer de leur territoire. Elle vise à favoriser le retour des compétences et des talents en Outre-mer et à contribuer au développement des territoires concernés. Les associations d'Outre-mer partenaires En Martinique, l'association Alé Viré initiée par la sénatrice Catherine Conconne, participe à la réunion de travail préparatoire qui doit permettre de réfléchir au cadre de la mise en œuvre de cette nouvelle mesure. Il y a en tout cinq associations concernées qui participent aux premiers échanges : l'association "Alé Vini" pour la Guadeloupe, l'association "Alé Viré" pour la Martinique, "Guyan’ envol" et "Habitat CACL" pour la Guyane, "Retour Péi" pour La Réunion et "Réseau Lahiki" pour Mayotte. Elles travaillent pour "lancer la méthode qui présidera à la déclinaison de toutes les mesures du CIOM à savoir, associer autant que possible les Ultramarins aux modalités d’application des dispositifs qui les concernent", indique le service communication de Ladom. La première étape est de faire un état des lieux de l’existant avec toutes ces associations qui œuvrent pour le retour des Ultramarins. Il s'agit de prendre en compte toutes les spécificités des territoires. Mayotte ne fonctionne pas comme la Guadeloupe ni comme la Martinique... Les associations auront à proposer un modèle le plus flexible possible. Il s'agit de permettre à un maximum de personnes de revenir "au pays" dans des bonnes conditions. L'association Alé viré, en Martinique, revendique d'avoir accompagné plus de 1 000 familles. Ces dernières ont des profils différents. Il y a des personnes à la recherche d'emploi, des jeunes retraités... Tous ces échanges permettront d'évaluer le montant de la contribution de LADOM. La mesure n° 47 est dotée d'une enveloppe de 2 millions d'euros. Alain Petit

jeudi 25 janvier 2024

Bali instaure une taxe pour tous les voyageurs dès février

Le temple de Tanah Lot fait partie des lieux les plus touristiques sur l'île de Bali.
Àpartir du 14 février 2024, il faudra penser à rajouter environ 1000 francs au budget voyage à destination de l'île indonésienne de Bali. Cette taxe touristique s'appliquera à tous les voyageurs, quel que soit leur âge. Chaque année, Bali est une destination prisée des Calédoniens. En février, les conditions d'entrée dans le pays évoluent. Après le visa touriste devenu payant après la pandémie de COVID, il faudra désormais ajouter 150 000 IRD soit 1000 francs pacifique. Cette taxe touristique est obligatoire pour entrer sur le territoire. Deux possibilités pour la régler : directement à l'aéroport de Denpasar à l'arrivée ou bien sur internet. Le gouvernement a en effet créé une plateforme spéciale en ligne nommée "Lovebali" où il est possible de payer après avoir répondu à un bref questionnaire. Les voyageurs reçoivent ensuite un QR code par mail qu'il faudra présenter à l'arrivée sur l'île. Payer pour mieux préserver Cette taxe touristique et environnementale a été décidée par le gouvernement afin de préserver l'héritage culturel de l'île mais aussi pour promouvoir un tourisme plus respectueux de l'environnement. Les revenus générés seront notamment utilisés pour l'entretien des infrastructures et l'amélioration de son système de gestion des déchets. A noter que quitter l'île de Bali pour visiter d'autres îles comme Lombok, entraînera de nouveau le paiement de la taxe si un retour à Bali est envisagé. Lizzie Carboni

Doublement des homicides en 2023, près de 5 000 morts en Haïti selon un rapport de l'ONU

Des policiers armés en patrouille, dans un quartier touché par la violence liée aux gangs, à Port-au-Prince, en Haïti -
Le nombre d'homicides a plus que doublé en Haïti en 2023, avec près de 5.000 personnes tuées, selon un rapport du secrétaire général de l'ONU "consterné par le niveau stupéfiant" de la violence des gangs qui ravagent le pays. "Je suis consterné par le niveau stupéfiant de la violence des bandes, qui continue de s'aggraver et qui détruit la vie des Haïtiens, en particulier à Port-au-Prince", la capitale, dénonce Antonio Guterres dans ce rapport publié mardi. "Les meurtres, les violences sexuelles et les enlèvements commis par les bandes organisées, notamment contre les femmes et les jeunes filles, entre autres crimes, se poursuivent en toute impunité", ajoute-t-il. Selon le rapport, "le nombre d'homicides signalés a augmenté de 119,4% en 2023 par rapport à 2022, 4 789 victimes ayant été déplorées, dont 465 femmes, 93 garçons et 48 filles, soit un ratio de 40,9 homicides pour 100 000 habitants, contre 2 183 en 2022, soit un ratio estimé à 18,1 homicides pour 100 000 habitants". "Le nombre de personnes enlevées a également augmenté, passant de 1 359 en 2022 à 2 490 en 2023, soit une augmentation de 83%". Face à cette grave crise sécuritaire et humanitaire, le Conseil de sécurité de l'ONU a donné en octobre son accord pour l'envoi en Haïti d'une mission multinationale menée par le Kenya afin d'aider la police haïtienne dépassée. Le parlement kényan a approuvé en novembre le déploiement de 1 000 policiers, mais la mission reste suspendue à la décision de la Haute cour de Nairobi qui doit se prononcer le 26 janvier sur le recours d'un opposant. Dans son rapport, Antonio Guterres note que pour que cette mission "puisse avoir un impact durable", elle devra être accompagnée d'une "consolidation des systèmes judiciaire et pénitentiaire", ainsi que de solutions pour faire face à "l'usure de la police". Dans un contexte de manque de moyens et de crise politique, les effectifs de la police nationale continuent de diminuer "à un rythme alarmant". Ainsi, en 2023, 1 663 agents de police, dont 152 femmes, ont quitté l'institution, 48 ont été tués, et 75 blessés. Au 31 décembre, la police comptait 13 196 agents, selon le rapport. Guadeloupe La 1ère, AFP

samedi 20 janvier 2024

Nouvelles attaques meurtrières de gangs dans la capitale haïtienne

Un quartier de la capitale d'Haïti est en proie depuis dimanche à des attaques de gang meurtrières qui se sont intensifiées jeudi, ont indiqué des témoins à l'AFP, alors que des manifestations contre l'insécurité touchent le pays. Jeudi à l'aube, des rafales d'armes automatiques ont été entendues dans le quartier de Solino, situé dans le sud de Port-au-Prince, des colonnes de fumée s'élevant dans le ciel, selon un correspondant de l'AFP. Les membres d'un gang opérant à Bel-Air, un quartier voisin, mènent depuis dimanche des attaques dans la zone, a raconté à l'AFP un habitant du quartier. Des témoins ont confirmé que des personnes avaient été tuées, sans pouvoir en préciser le nombre. Selon Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains, une organisation humanitaire, ces attaques ont fait au moins une vingtaine de morts depuis dimanche. "Parmi les victimes, on compte celles qui ont été assassinées à l'intérieur de leurs maisons incendiées et d'autres qui se sont fait tirer dessus par des bandits en voulant fuir les attaques", a-t-il déclaré. Des quartiers avoisinants, tels que Carrefour Péan et Delmas 24, ont également été visés par des attaques de gangs. Pour se protéger, des habitants ont érigé des barricades un peu partout dans la capitale et ses environs. Dans le même temps, des manifestations antigouvernementales ont eu lieu à travers Haïti à l'appel de Guy Philippe, ancien chef de la police et homme politique haïtien, qui est de retour dans le pays après avoir purgé une peine de prison aux Etats-Unis pour blanchiment d'argent lié au trafic de drogue. Des centaines de personnes ont ainsi manifesté depuis le début de semaine à Jérémie, Miragoâne ou encore Ouanaminthe pour exiger la démission du Premier ministre Ariel Henry, au pouvoir depuis l'assassinat en 2021 du président Jovenel Moïse. Les manifestants lui reprochent son inaction à la tête du pays, ravagé par une profonde crise économique, sécuritaire et politique qui a renforcé l'emprise des gangs. L'an dernier, l'ONU estimait que ces derniers contrôlaient environ 80% de la capitale. Face à cette grave crise sécuritaire et humanitaire, le Conseil de sécurité de l'ONU a donné en octobre son accord pour l'envoi en Haïti d'une mission multinationale menée par le Kenya afin d'aider la police haïtienne. Guadeloupe La 1ère, AFP

vendredi 19 janvier 2024

Projet de pacte nickel : les actionnaires des usines calédoniennes sont priés de faire un effort aussi

KNS, SLN, Prony resources. Les trois usines qui traitent le nickel en Nouvelle-Calédonie.
La mission nickel achève trois jours de discussions dans le but "d’améliorer les conditions opérationnelles et financières" dans lesquelles les trois usines métallurgiques calédoniennes opèrent. Elle évoque "des avancées substantielles", un projet de pacte "consolidé" mais aussi des "réserves". Afin de couvrir le besoin vertigineux de financement pour 2024, les entreprises sont priées d'encore "optimiser leurs plans d'affaires". Et leurs actionnaires, de mettre la main à la poche. Fin d'une nouvelle séquence, pour la mission nickel. Un groupe de travail dédié à l'épineuse situation de la filière s’est réuni en Calédonie du mercredi 17 au vendredi 19 janvier. Il s'est fixé pour objectif "d’améliorer les conditions opérationnelles et financières dans lesquelles opèrent les usines du territoire". Au terme de ces trois journées, "des avancées substantielles ont été enregistrées", selon un communiqué conjoint diffusé ce soir aux rédactions. D'après lui, "un projet de pacte nickel a été consolidé, mais demeurent des réserves exprimées par certaines parties prenantes sur nombre de points". À chacun de se prononcer Désormais, "il appartient à chaque partie concernée de se prononcer de manière formelle sur le projet". Qui est concerné par ce groupe de travail ? Il comprend des représentants : de l’Etat (le ministère de l’Economie, des Finances, de la souveraineté industrielle et numérique, ainsi que le haut-commissariat) ; des collectivités et institutions calédoniennes (gouvernement, Congrès, province Nord, province Sud et province des Îles) ; des entreprises métallurgiques (SLN, KNS et Prony resources) et de leurs actionnaires ; d'organisations professionnelles (Syndicat des industries de la mine, Syndicat des producteurs-exportateurs et exportateurs de minerai de nickel). Différents leviers Toujours selon le communiqué commun, "les mesures envisagées aux termes du projet de pacte nickel sont de nature à permettre une réduction du besoin de financement des entreprises à travers divers leviers". Ils correspondent aux piliers énoncés par le ministre Bruno Le Maire lors de sa venue fin novembre : un meilleur accès au domaine minier se traduisant par un meilleur niveau de production, les exportations de minerai ; la réduction de la facture énergétique à travers une subvention cofinancée par l’Etat et les collectivités calédoniennes ; et une restructuration financière. Le soutien des actionnaires apparaît nécessaire Une fois ceci dit, "la détérioration actuelle des cours du nickel, notamment sous l’effet d’une augmentation importante de l’offre en provenance d’Indonésie, laisse un besoin de financement d’envergure non couvert à ce stade pour l’année 2024". Et d'annoncer : "Dans ce contexte, les entreprises ont été invitées à encore optimiser leurs plans d’affaires pour réduire ce besoin de financement résiduel et, à la lumière de l’ensemble des efforts accomplis, il a été demandé aux actionnaires de référence des entreprises métallurgiques d’examiner les conditions dans lesquelles ils pourraient apporter leur soutien pour couvrir ce besoin." Dans l'attente des différentes positions En substance : tout le monde doit faire encore un effort. Y compris les actionnaires. Sachant que, moins d'une demi-heure après ce compte rendu, un autre communiqué (au nom de la province Sud, l'Etat et Prony resources) faisait savoir que pour l'usine du Sud, "la recherche d’un nouveau partenaire est d’ores et déjà engagée". En tout cas, "au terme de ces retours", le groupe de travail nickel doit poursuivre les discussions et se réunir "pour finaliser le projet de pacte". Françoise Tromeur

La Guadeloupe et la Martinique parmi les meilleures destinations "Nature" du monde

Les deux territoires figurent dans la liste "Best of the best" du géant Tripadvisor, plateforme d'avis de voyageurs pour l'année 2024, dans la catégorie destination "Nature". En ce début d'année, la plateforme d'avis de voyageurs, Tripadvisor, a dévoilé la liste des lauréats de son prix "Travellers’ Choice Best of the Best". Cette distinction récompense les meilleures destinations, hôtels, restaurants, à travers le monde sur la base des notes et avis laissés par les voyageurs durant les douze derniers mois. À travers différentes catégories : Cuisine, culture, lieu pour lune de miel, etc. Moins d'1% des 8 millions d'adresses et destinations réunies sur Tripadvisor font partie de ce classement qui se veut gage de qualité. Dans la catégorie des destinations "Nature" 2024, les deux îles antillaises font partie des lieux plébiscités par les voyageurs : la Guadeloupe prend la 9e place, la Martinique, la 11e. Que l'on aime la randonnée dans les Parcs ou que l'on admire le coucher de soleil sur une plage, ces îles sont parmi les favorites des voyageurs qui recherchent le dépaysement en nature. Les plages de sable blanc, l'ascension de la Soufrière, les parcs, et les spots de plongées de l'archipel ont retenu l'attention des voyageurs. Pour Tripadvisor, les îles de Guadeloupe sont l'un des secrets les mieux gardés de la Caraïbe, offrant une alternative aux voisins plus connus. La culture et la culture de la Martinique sont mises en avant, ainsi que les plages au sable noir, la forêt... Le domaine de la Pagerie, habitation sucrière, lieu de naissance de l'impératrice Joséphine, le Rocher du Diamant, sont des sites visités et appréciés. En tête du classement, on retrouve Katmandou, la capitale du Népal, vantée pour ses sites historiques et ses randonnées. En 2e position, la Baie d'Halong au Vietnam. Puis Hurghada, la ville touristique égyptienne en 3e place. L'île Maurice, la perle indonésienne, l'île de Lombok, Kauai à Hawaï, les îles de Zanzibar et de Grand Cayman prennent respectivement les 4e, 5e, 6e, 7e et 8e places. La Guadeloupe est 9e du classement. Elle devance le Parc national Kruger, en Afrique du Sud. La Martinique est 11e, suivie de la vallée Wadi Rum en Jordanie. L'île espagnole de Lanzarote, la ville de Merzouga située dans le Sahara marocain, l'île Roatán du Honduras, Kochi en Inde, l'île de Cozumel (Mexique), la caye Ambergris, la plus grande île du Bélize, la Barbade, la ville brésilienne de Natal qui borde l'océan Atlantique, Saint John, île qui constitue avec celles de Saint Thomas et Sainte-Croix les îles Vierges américaines, Quepos au Costa Rica, Tangalle au Sri Lanka, Fethiye en Turquie, le Parc national d'Eyri au Pays de Galles, complètent celle liste. Guadeloupe La 1ère

jeudi 18 janvier 2024

Un bateau chavire dans la baie du Robert, trois passagers sont recherchés

Le bateau qui a chaviré dans la baie du Robert le 18 janvier 2024. Un navire avec 5 passagers à son bord a chaviré dans la baie du Robert ce jeudi 18 janvier 2024. Trois personnes sont portées disparues. Une opération de sauvetage est en cours. Les secouristes de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) ont été alertés peu avant 15h. Ce jeudi (18 janvier 2024), un bateau avec 5 personnes à son bord a chaviré dans la baie du Galion, entre la pointe Rouge et la Pointe Banane. Deux d'entre elles ont été secourues par un marin-pêcheur qui passait dans la zone. L'un a été pris en charge au centre hospitalier de La Trinité et le second, en état de choc, a regagné son domicile. Les trois autres passagers tombés à l'eau sont activement recherchés. Selon les premiers éléments, les personnes recherchées, âgées de 20 à 40 ans, seraient des habitants de la commune. Une opération de sauvetage est en cours. Selon les informations de la préfecture, "le CROSS AG a mis en place un important dispositif de recherche et de sauvetage, impliquant l’hélicoptère de la gendarmerie Griffon, la vedette de la SNSM « Le Narval », deux moyens nautiques du service d’incendie et de secours et une vedette de la Brigade nautique de la Gendarmerie". Les circonstances de cet évènement ne sont pas encore connues. Inès Tresident-Ranguin

28 meurtres commis à Trinidad-et-Tobago depuis le début de l'année

Les autorités auront fort à faire, cette année encore, pour juguler le fléau de la criminalité dans le pays. Malgré les nombreuses mesures prises par le gouvernement l’année dernière, les actes criminels continuent de se multiplier. Depuis le début de l’année, pas moins de 28 meurtres ont été enregistrés à Trinidad-et-Tobago. Durant la seule matinée d’hier, trois personnes ont été tuées par balle. Les faits se sont produits dans la banlieue sud de la capitale, Port of Spain. Les trois personnes ont été abattues par des hommes qui se sont fait passer pour des policiers. Arrivés à bord d'une camionnette, les trois assaillants portaient, en effet, l’uniforme de la police trinidadienne. Ils se seraient donc présentés comme étant de vrais agents des forces de l’ordre, avant d’ouvrir le feu sur des hommes regroupés sous une tente. Deux jeunes 19 et 26 ans sont décédés sur place. La troisième victime a, elle, succombé à ses blessures à l’hôpital. Une trentaine de douilles a été retrouvée sur place. Après ce nouveau drame et surtout en raison des 28 meurtres déjà enregistrés depuis le 1er janvier, le débat sur l’instauration de l’état d’urgence dans le pays a été relancé. C’est l'ancienne Première ministre, désormais chef de l’opposition, Kamla Persad-Bissessar, qui lundi, avant même ce triple meurtre avait défendu cette option. Elle n'a pas manqué de rappeler que durant son mandat (2010-2015), elle y avait eu recours, avec succès en 2011. Sa position est ses arguments ne sont pas partagés par l’administration de Keith Rowley. Un des ministres de ce dernier a carrément rejeté l’idée, affirmant que l’état d’urgence de 2011 était entaché d’illégalité, ce qui aurait coûté plutôt cher à l’État trinidadien. Serge Zobéide

Un tribunal refuse à un gendarme voulant s'installer en Guadeloupe pour la retraite, la prise en charge de son déménagement

Un gendarme s’est vu débouter par le tribunal de Cergy-Pontoise. Il n’aura finalement pas droit à la prise en charge de son déménagement en Guadeloupe, pour sa retraite. Après la polémique autour de l’article 55, c'est à la fois un désaveu judiciaire pour un gendarme qui voulait passer sa retraite en Guadeloupe et la démonstration qu’il ne sera pas si facile que de bénéficier de certains avantages. Cet article prévoyait une aide financière pour les Français établis dans l'Hexagone ayant un projet d'installation dans les territoires ultramarins. Cette mesure avait attisé la colère des députés d'Outre-mer, qui regrettaient que l'État incite les Hexagonaux à partir dans leurs territoires alors que le chômage y est plus élevé qu'ailleurs en France. L’homme réclamait la prise en charge de ses frais de déménagement par son administration. Après un premier refus, il l’avait attaqué devant le tribunal administratif de Cergy Pontoise pour rupture d’égalité avec les agents natifs de Guadeloupe, les magistrats lui ont répondu qu’il n’y avait ni "rupture d’égalité", ni "discrimination". Pour justifier sa demande, le gendarme avait mis en avant plusieurs éléments. D’abord, deux affectations en Guadeloupe entre 2002 et 2007, puis entre 2008 et 2011. Ensuite la naissance d’un de ses cinq enfants sur le territoire, ainsi que sa seconde épouse, la possession d’un bien immobilier et le fait d’y faire de fréquents séjours. Pour la justice, ce n'est pas suffisant pour établir, "l’existence d’un lien avec la Guadeloupe, constant, durable et préexistant" à sa première affectation. Les magistrats, même rajouté que la durée de la présence de l’intéressé en Guadeloupe était d’ailleurs modeste au regard de la durée de sa vie et de sa carrière passée dans l’Hexagone et dans d’autres territoires Ultramarins. Ils ont enfin rappelé que pour la détermination du centre des intérêts matériels et moraux d'un agent, il appartient à l'administration de tenir compte du lieu de résidence des membres de la famille, de la situation immobilière de la disposition de compte bancaire de la durée du séjour, ainsi que des attaches de l’intéressé avec l’hexagone. Le gendarme de Cergy-Pontoise devra donc payer lui-même son déménagement, s'il souhaite couler des jours heureux en Guadeloupe. Franck Aristide