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jeudi 25 janvier 2024
Doublement des homicides en 2023, près de 5 000 morts en Haïti selon un rapport de l'ONU
Des policiers armés en patrouille, dans un quartier touché par la violence liée aux gangs, à Port-au-Prince, en Haïti -
Le nombre d'homicides a plus que doublé en Haïti en 2023, avec près de 5.000 personnes tuées, selon un rapport du secrétaire général de l'ONU "consterné par le niveau stupéfiant" de la violence des gangs qui ravagent le pays.
"Je suis consterné par le niveau stupéfiant de la violence des bandes, qui continue de s'aggraver et qui détruit la vie des Haïtiens, en particulier à Port-au-Prince", la capitale, dénonce Antonio Guterres dans ce rapport publié mardi.
"Les meurtres, les violences sexuelles et les enlèvements commis par les bandes organisées, notamment contre les femmes et les jeunes filles, entre autres crimes, se poursuivent en toute impunité", ajoute-t-il.
Selon le rapport, "le nombre d'homicides signalés a augmenté de 119,4% en 2023 par rapport à 2022, 4 789 victimes ayant été déplorées, dont 465 femmes, 93 garçons et 48 filles, soit un ratio de 40,9 homicides pour 100 000 habitants, contre 2 183 en 2022, soit un ratio estimé à 18,1 homicides pour 100 000 habitants".
"Le nombre de personnes enlevées a également augmenté, passant de 1 359 en 2022 à 2 490 en 2023, soit une augmentation de 83%".
Face à cette grave crise sécuritaire et humanitaire, le Conseil de sécurité de l'ONU a donné en octobre son accord pour l'envoi en Haïti d'une mission multinationale menée par le Kenya afin d'aider la police haïtienne dépassée.
Le parlement kényan a approuvé en novembre le déploiement de 1 000 policiers, mais la mission reste suspendue à la décision de la Haute cour de Nairobi qui doit se prononcer le 26 janvier sur le recours d'un opposant.
Dans son rapport, Antonio Guterres note que pour que cette mission "puisse avoir un impact durable", elle devra être accompagnée d'une "consolidation des systèmes judiciaire et pénitentiaire", ainsi que de solutions pour faire face à "l'usure de la police".
Dans un contexte de manque de moyens et de crise politique, les effectifs de la police nationale continuent de diminuer "à un rythme alarmant".
Ainsi, en 2023, 1 663 agents de police, dont 152 femmes, ont quitté l'institution, 48 ont été tués, et 75 blessés. Au 31 décembre, la police comptait 13 196 agents, selon le rapport.
Guadeloupe La 1ère, AFP
samedi 20 janvier 2024
Nouvelles attaques meurtrières de gangs dans la capitale haïtienne
Un quartier de la capitale d'Haïti est en proie depuis dimanche à des attaques de gang meurtrières qui se sont intensifiées jeudi, ont indiqué des témoins à l'AFP, alors que des manifestations contre l'insécurité touchent le pays.
Jeudi à l'aube, des rafales d'armes automatiques ont été entendues dans le quartier de Solino, situé dans le sud de Port-au-Prince, des colonnes de fumée s'élevant dans le ciel, selon un correspondant de l'AFP.
Les membres d'un gang opérant à Bel-Air, un quartier voisin, mènent depuis dimanche des attaques dans la zone, a raconté à l'AFP un habitant du quartier.
Des témoins ont confirmé que des personnes avaient été tuées, sans pouvoir en préciser le nombre.
Selon Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains, une organisation humanitaire, ces attaques ont fait au moins une vingtaine de morts depuis dimanche.
"Parmi les victimes, on compte celles qui ont été assassinées à l'intérieur de leurs maisons incendiées et d'autres qui se sont fait tirer dessus par des bandits en voulant fuir les attaques", a-t-il déclaré.
Des quartiers avoisinants, tels que Carrefour Péan et Delmas 24, ont également été visés par des attaques de gangs.
Pour se protéger, des habitants ont érigé des barricades un peu partout dans la capitale et ses environs.
Dans le même temps, des manifestations antigouvernementales ont eu lieu à travers Haïti à l'appel de Guy Philippe, ancien chef de la police et homme politique haïtien, qui est de retour dans le pays après avoir purgé une peine de prison aux Etats-Unis pour blanchiment d'argent lié au trafic de drogue.
Des centaines de personnes ont ainsi manifesté depuis le début de semaine à Jérémie, Miragoâne ou encore Ouanaminthe pour exiger la démission du Premier ministre Ariel Henry, au pouvoir depuis l'assassinat en 2021 du président Jovenel Moïse. Les manifestants lui reprochent son inaction à la tête du pays, ravagé par une profonde crise économique, sécuritaire et politique qui a renforcé l'emprise des gangs.
L'an dernier, l'ONU estimait que ces derniers contrôlaient environ 80% de la capitale.
Face à cette grave crise sécuritaire et humanitaire, le Conseil de sécurité de l'ONU a donné en octobre son accord pour l'envoi en Haïti d'une mission multinationale menée par le Kenya afin d'aider la police haïtienne.
Guadeloupe La 1ère, AFP
vendredi 19 janvier 2024
Projet de pacte nickel : les actionnaires des usines calédoniennes sont priés de faire un effort aussi
KNS, SLN, Prony resources. Les trois usines qui traitent le nickel en Nouvelle-Calédonie.
La mission nickel achève trois jours de discussions dans le but "d’améliorer les conditions opérationnelles et financières" dans lesquelles les trois usines métallurgiques calédoniennes opèrent. Elle évoque "des avancées substantielles", un projet de pacte "consolidé" mais aussi des "réserves". Afin de couvrir le besoin vertigineux de financement pour 2024, les entreprises sont priées d'encore "optimiser leurs plans d'affaires". Et leurs actionnaires, de mettre la main à la poche.
Fin d'une nouvelle séquence, pour la mission nickel. Un groupe de travail dédié à l'épineuse situation de la filière s’est réuni en Calédonie du mercredi 17 au vendredi 19 janvier. Il s'est fixé pour objectif "d’améliorer les conditions opérationnelles et financières dans lesquelles opèrent les usines du territoire". Au terme de ces trois journées, "des avancées substantielles ont été enregistrées", selon un communiqué conjoint diffusé ce soir aux rédactions. D'après lui, "un projet de pacte nickel a été consolidé, mais demeurent des réserves exprimées par certaines parties prenantes sur nombre de points".
À chacun de se prononcer
Désormais, "il appartient à chaque partie concernée de se prononcer de manière formelle sur le projet". Qui est concerné par ce groupe de travail ? Il comprend des représentants :
de l’Etat (le ministère de l’Economie, des Finances, de la souveraineté industrielle et numérique, ainsi que le haut-commissariat) ;
des collectivités et institutions calédoniennes (gouvernement, Congrès, province Nord, province Sud et province des Îles) ;
des entreprises métallurgiques (SLN, KNS et Prony resources) et de leurs actionnaires ;
d'organisations professionnelles (Syndicat des industries de la mine, Syndicat des producteurs-exportateurs et exportateurs de minerai de nickel).
Différents leviers
Toujours selon le communiqué commun, "les mesures envisagées aux termes du projet de pacte nickel sont de nature à permettre une réduction du besoin de financement des entreprises à travers divers leviers". Ils correspondent aux piliers énoncés par le ministre Bruno Le Maire lors de sa venue fin novembre :
un meilleur accès au domaine minier se traduisant par un meilleur niveau de production,
les exportations de minerai ;
la réduction de la facture énergétique à travers une subvention cofinancée par l’Etat et les collectivités calédoniennes ;
et une restructuration financière.
Le soutien des actionnaires apparaît nécessaire
Une fois ceci dit, "la détérioration actuelle des cours du nickel, notamment sous l’effet d’une augmentation importante de l’offre en provenance d’Indonésie, laisse un besoin de financement d’envergure non couvert à ce stade pour l’année 2024". Et d'annoncer : "Dans ce contexte, les entreprises ont été invitées à encore optimiser leurs plans d’affaires pour réduire ce besoin de financement résiduel et, à la lumière de l’ensemble des efforts accomplis, il a été demandé aux actionnaires de référence des entreprises métallurgiques d’examiner les conditions dans lesquelles ils pourraient apporter leur soutien pour couvrir ce besoin."
Dans l'attente des différentes positions
En substance : tout le monde doit faire encore un effort. Y compris les actionnaires. Sachant que, moins d'une demi-heure après ce compte rendu, un autre communiqué (au nom de la province Sud, l'Etat et Prony resources) faisait savoir que pour l'usine du Sud, "la recherche d’un nouveau partenaire est d’ores et déjà engagée". En tout cas, "au terme de ces retours", le groupe de travail nickel doit poursuivre les discussions et se réunir "pour finaliser le projet de pacte".
Françoise Tromeur
La Guadeloupe et la Martinique parmi les meilleures destinations "Nature" du monde
Les deux territoires figurent dans la liste "Best of the best" du géant Tripadvisor, plateforme d'avis de voyageurs pour l'année 2024, dans la catégorie destination "Nature".
En ce début d'année, la plateforme d'avis de voyageurs, Tripadvisor, a dévoilé la liste des lauréats de son prix "Travellers’ Choice Best of the Best". Cette distinction récompense les meilleures destinations, hôtels, restaurants, à travers le monde sur la base des notes et avis laissés par les voyageurs durant les douze derniers mois. À travers différentes catégories : Cuisine, culture, lieu pour lune de miel, etc.
Moins d'1% des 8 millions d'adresses et destinations réunies sur Tripadvisor font partie de ce classement qui se veut gage de qualité.
Dans la catégorie des destinations "Nature" 2024, les deux îles antillaises font partie des lieux plébiscités par les voyageurs : la Guadeloupe prend la 9e place, la Martinique, la 11e.
Que l'on aime la randonnée dans les Parcs ou que l'on admire le coucher de soleil sur une plage, ces îles sont parmi les favorites des voyageurs qui recherchent le dépaysement en nature.
Les plages de sable blanc, l'ascension de la Soufrière, les parcs, et les spots de plongées de l'archipel ont retenu l'attention des voyageurs. Pour Tripadvisor, les îles de Guadeloupe sont l'un des secrets les mieux gardés de la Caraïbe, offrant une alternative aux voisins plus connus.
La culture et la culture de la Martinique sont mises en avant, ainsi que les plages au sable noir, la forêt... Le domaine de la Pagerie, habitation sucrière, lieu de naissance de l'impératrice Joséphine, le Rocher du Diamant, sont des sites visités et appréciés.
En tête du classement, on retrouve Katmandou, la capitale du Népal, vantée pour ses sites historiques et ses randonnées.
En 2e position, la Baie d'Halong au Vietnam. Puis Hurghada, la ville touristique égyptienne en 3e place. L'île Maurice, la perle indonésienne, l'île de Lombok, Kauai à Hawaï, les îles de Zanzibar et de Grand Cayman prennent respectivement les 4e, 5e, 6e, 7e et 8e places.
La Guadeloupe est 9e du classement. Elle devance le Parc national Kruger, en Afrique du Sud. La Martinique est 11e, suivie de la vallée Wadi Rum en Jordanie.
L'île espagnole de Lanzarote, la ville de Merzouga située dans le Sahara marocain, l'île Roatán du Honduras, Kochi en Inde, l'île de Cozumel (Mexique), la caye Ambergris, la plus grande île du Bélize, la Barbade, la ville brésilienne de Natal qui borde l'océan Atlantique, Saint John, île qui constitue avec celles de Saint Thomas et Sainte-Croix les îles Vierges américaines, Quepos au Costa Rica, Tangalle au Sri Lanka, Fethiye en Turquie, le Parc national d'Eyri au Pays de Galles, complètent celle liste.
Guadeloupe La 1ère
jeudi 18 janvier 2024
Un bateau chavire dans la baie du Robert, trois passagers sont recherchés
Le bateau qui a chaviré dans la baie du Robert le 18 janvier 2024.
Un navire avec 5 passagers à son bord a chaviré dans la baie du Robert ce jeudi 18 janvier 2024. Trois personnes sont portées disparues. Une opération de sauvetage est en cours.
Les secouristes de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) ont été alertés peu avant 15h. Ce jeudi (18 janvier 2024), un bateau avec 5 personnes à son bord a chaviré dans la baie du Galion, entre la pointe Rouge et la Pointe Banane.
Deux d'entre elles ont été secourues par un marin-pêcheur qui passait dans la zone. L'un a été pris en charge au centre hospitalier de La Trinité et le second, en état de choc, a regagné son domicile.
Les trois autres passagers tombés à l'eau sont activement recherchés. Selon les premiers éléments, les personnes recherchées, âgées de 20 à 40 ans, seraient des habitants de la commune.
Une opération de sauvetage est en cours. Selon les informations de la préfecture, "le CROSS AG a mis en place un important dispositif de recherche et de sauvetage, impliquant l’hélicoptère de la gendarmerie Griffon, la vedette de la SNSM « Le Narval », deux moyens nautiques du service d’incendie et de secours et une vedette de la Brigade nautique de la Gendarmerie".
Les circonstances de cet évènement ne sont pas encore connues.
Inès Tresident-Ranguin
28 meurtres commis à Trinidad-et-Tobago depuis le début de l'année
Les autorités auront fort à faire, cette année encore, pour juguler le fléau de la criminalité dans le pays. Malgré les nombreuses mesures prises par le gouvernement l’année dernière, les actes criminels continuent de se multiplier. Depuis le début de l’année, pas moins de 28 meurtres ont été enregistrés à Trinidad-et-Tobago.
Durant la seule matinée d’hier, trois personnes ont été tuées par balle.
Les faits se sont produits dans la banlieue sud de la capitale, Port of Spain. Les trois personnes ont été abattues par des hommes qui se sont fait passer pour des policiers. Arrivés à bord d'une camionnette, les trois assaillants portaient, en effet, l’uniforme de la police trinidadienne. Ils se seraient donc présentés comme étant de vrais agents des forces de l’ordre, avant d’ouvrir le feu sur des hommes regroupés sous une tente.
Deux jeunes 19 et 26 ans sont décédés sur place. La troisième victime a, elle, succombé à ses blessures à l’hôpital. Une trentaine de douilles a été retrouvée sur place.
Après ce nouveau drame et surtout en raison des 28 meurtres déjà enregistrés depuis le 1er janvier, le débat sur l’instauration de l’état d’urgence dans le pays a été relancé.
C’est l'ancienne Première ministre, désormais chef de l’opposition, Kamla Persad-Bissessar, qui lundi, avant même ce triple meurtre avait défendu cette option. Elle n'a pas manqué de rappeler que durant son mandat (2010-2015), elle y avait eu recours, avec succès en 2011.
Sa position est ses arguments ne sont pas partagés par l’administration de Keith Rowley. Un des ministres de ce dernier a carrément rejeté l’idée, affirmant que l’état d’urgence de 2011 était entaché d’illégalité, ce qui aurait coûté plutôt cher à l’État trinidadien.
Serge Zobéide
Un tribunal refuse à un gendarme voulant s'installer en Guadeloupe pour la retraite, la prise en charge de son déménagement
Un gendarme s’est vu débouter par le tribunal de Cergy-Pontoise. Il n’aura finalement pas droit à la prise en charge de son déménagement en Guadeloupe, pour sa retraite.
Après la polémique autour de l’article 55, c'est à la fois un désaveu judiciaire pour un gendarme qui voulait passer sa retraite en Guadeloupe et la démonstration qu’il ne sera pas si facile que de bénéficier de certains avantages.
Cet article prévoyait une aide financière pour les Français établis dans l'Hexagone ayant un projet d'installation dans les territoires ultramarins. Cette mesure avait attisé la colère des députés d'Outre-mer, qui regrettaient que l'État incite les Hexagonaux à partir dans leurs territoires alors que le chômage y est plus élevé qu'ailleurs en France.
L’homme réclamait la prise en charge de ses frais de déménagement par son administration. Après un premier refus, il l’avait attaqué devant le tribunal administratif de Cergy Pontoise pour rupture d’égalité avec les agents natifs de Guadeloupe, les magistrats lui ont répondu qu’il n’y avait ni "rupture d’égalité", ni "discrimination".
Pour justifier sa demande, le gendarme avait mis en avant plusieurs éléments. D’abord, deux affectations en Guadeloupe entre 2002 et 2007, puis entre 2008 et 2011. Ensuite la naissance d’un de ses cinq enfants sur le territoire, ainsi que sa seconde épouse, la possession d’un bien immobilier et le fait d’y faire de fréquents séjours.
Pour la justice, ce n'est pas suffisant pour établir, "l’existence d’un lien avec la Guadeloupe, constant, durable et préexistant" à sa première affectation. Les magistrats, même rajouté que la durée de la présence de l’intéressé en Guadeloupe était d’ailleurs modeste au regard de la durée de sa vie et de sa carrière passée dans l’Hexagone et dans d’autres territoires Ultramarins.
Ils ont enfin rappelé que pour la détermination du centre des intérêts matériels et moraux d'un agent, il appartient à l'administration de tenir compte du lieu de résidence des membres de la famille, de la situation immobilière de la disposition de compte bancaire de la durée du séjour, ainsi que des attaches de l’intéressé avec l’hexagone.
Le gendarme de Cergy-Pontoise devra donc payer lui-même son déménagement, s'il souhaite couler des jours heureux en Guadeloupe.
Franck Aristide
mercredi 17 janvier 2024
Montée des eaux : la population s'inquiète ...
La montée des eaux, une triste réalité au fenua et dans toutes les îles du pacifique, premières victimes des conséquences du réchauffement climatique. A Wallis, la population constate ce phénomène tous les jours.
Plus d'un milliard d'habitants sont directement menacés par l'élévation du niveau de la mer dans le monde. Une triste réalité au fenua et dans quasiment toutes les îles, premières victimes des conséquences du réchauffement climatique !
À Wallis, la montée des eaux est l'un des effets du réchauffement climatique qui inquiète de plus en plus la population. Les travaux d’enrochements avancent sur certaines parties de l’île, mais est-ce suffisant pour rassurer les habitants de Wallis surtout les riverains du littoral ?
youssrah mahadali
mardi 16 janvier 2024
La Sacherie Capron : une icône martiniquaise de 80 ans placée en liquidation judiciaire
C’est l’une des plus anciennes entreprises locales de Martinique. Après 80 ans d’existence, La Sacherie Capron, a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce. Un jugement du 3 octobre 2023 a entériné la résolution du plan de redressement, conduisant ainsi à la liquidation judiciaire de l’entreprise qui comptait une vingtaine de salariés. La date de cessation d'activité a été prorogée jusqu'au 26 janvier 2024.
La Sacherie Capron, une des plus anciennes entreprises locales, dirigée par Josiane Capron, présidente de l’AMPI (Association Martiniquaise Promotion de l'Industrie) a récemment connu des déboires économiques entraînant son placement en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Fort-de-France, selon le jugement du 3 octobre 2023. Cette décision a entériné la résolution du plan de redressement, marquant la fin d'une entreprise emblématique en Martinique.
Fondée en 1944 par Max Capron au bourg du Morne-Vert, la Sacherie Capron s'est distinguée par la fabrication d'emballages en matières plastiques, ainsi que la vente de produits d'emballage. Spécialisée dans la production de sachets papier et plastique de vaisselle jetable, cette entreprise a prospéré au fil des années, atteignant un effectif de 40 salariés, dont 36 en CDI, 2 en contrats d’avenir et 2 CAE DOM (contrats d'accès à l'emploi). Elle a étendu son empreinte avec six points de vente en Martinique et un à Jarry en Guadeloupe, se modernisant également avec une présence accrue dans le domaine de l'e-commerce.
Jean-Claude Samyde
dimanche 14 janvier 2024
Un fromager centenaire, menacé d'être abattu, crée la discorde aux Anses d'Arlet
Ce fromager est au centre d’une grande polémique aux Anses d’Arlet. Si la municipalité, propriétaire du terrain, semble opter pour son abattage, les résidents du lotissement Oxygène situé non loin du Morne ventée s’opposent fermement à cette décision.
Le majestueux fromager datant de plusieurs années trône sur le terrain municipal bien avant la construction du lotissement Oxygène aux Anses d'Arlet.
Ses racines s'étendent et soulèvent la chaussée à l'entrée du lotissement. Il devait être abattu samedi 13 janvier 2024, mais plusieurs propriétaires s'y opposent.
Franck Edmond-Mariette- William Zébina
vendredi 12 janvier 2024
Procès Adecco: de la prison avec sursis et des amendes requises contre la société d'intérim et deux de ses cadres
Une amende de 50.000 euros à l'encontre de l'agence Adecco France et trois mois de prison avec sursis pour deux de ses anciens directeurs d'agence, poursuivis pour discrimination à l'embauche et fichage à caractère racial, ont été requis vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris. Parmi les victimes de l'agence, deux antillais.
Outre-mer la 1ère, AFP
jeudi 11 janvier 2024
Interpellation mortelle d'un Martiniquais à Montfermeil : la LDH juge l'intervention policière "démesurée"
L'homme, qui a reçu une douzaine de décharges de taser, est décédé vendredi 5 janvier. 18 fonctionnaires sont intervenus, six ont fait usage de leur pistolet à impulsion électrique. "L'utilisation massive et répétée de cette arme, alors que l'homme était seul face à 18 fonctionnaires de police présents au moment de son interpellation, est extrêmement inquiétante", estime la Ligue des droits de l'Homme dans un communiqué.
La Ligue des droits de l'Homme a dénoncé mercredi l'intervention policière "démesurée" ayant provoqué la mort d'un homme qui a reçu une douzaine de décharges de pistolet à impulsion électrique, le 4 janvier à Montfermeil (Seine-Saint-Denis), l'association demandant un "encadrement strict" de l'utilisation de cette arme.
Vendredi, cet homme de 30 ans né en Martinique est décédé après avoir subi deux arrêts cardio-respiratoires. Il avait été interpellé la veille dans l'épicerie dans laquelle il travaillait à Montfermeil.
Durant l'interpellation, il a reçu une douzaine de décharges de taser, d'après les premiers éléments de l'enquête communiqués par le parquet de Bobigny. 18 fonctionnaires sont intervenus en plusieurs fois sur les lieux, six ont fait usage de leur pistolet à impulsion électrique (PIE, qui projette des aiguillons reliés à l'arme par des filins).
"L'utilisation massive et répétée de cette arme, alors que l'homme était seul face à 18 fonctionnaires de police présents au moment de son interpellation,, est extrêmement inquiétante", estime la LDH dans un communiqué.
La LDH réclame un "encadrement strict' du taser
"Cette intervention policière démesurée nous conduit une nouvelle fois à questionner les méthodes d'intervention et l'utilisation disproportionnée de leurs armes par certains policiers" ajoute l'organisation, demandant "à ce que toute la lumière soit faite sur ce nouveau décès qui semble résulter de violences policières injustifiées".
D'après une source policière, reprenant la version des premiers policiers à être intervenus dans l'épicerie, les fonctionnaires s'y étaient rendu pour déloger cet employé "agressif, violent et fortement agité". Il sera plus tard testé positif à l'alcool.
Toujours selon leur version, après avoir tenté de le raisonner, la situation a dégénéré, l'homme a pris les agents à partie, en mordant un violemment au doigt et le blessant au visage. Les fonctionnaires ont alors fait appel à du renfort, après avoir tiré plusieurs décharges de taser et avoir tenté, sans succès, de le menotter.
Les pistolets à impulsion électrique sont "trop facilement utilisé(s) comme un moyen de neutralisation sur des personnes ne présentant pas de danger immédiat", estime la LDH. Elle demande que "cette arme ne fasse pas l'objet de l'équipement systématique et indifférencié à l'ensemble des agents de police" et un "encadrement strict" de son utilisation.
Le lendemain du décès, des témoins de la scène ont assuré à l'AFP, sans toutefois s'étendre, que l'épicier n'avait jamais fait appel aux policiers ce soir-là et que la patrouille de la brigade anti-criminalité était intervenue d'initiative, contrairement à l'affirmation d'une source proche du dossier. D'après eux, le jeune homme a été "tabassé".
Selon les amis de la victime, ce père de deux enfants n'avait pas de problème particulier avec les forces de l'ordre, qui le rencontraient souvent lors de leurs patrouilles.
Outre-mer la 1ère, AFP
mercredi 10 janvier 2024
mardi 9 janvier 2024
Le navire Energy Observer fait escale en baie de Fort-de-France en Martinique
Le navire Energy Observer en baie de Fort-de-France • ©Energy Observer
C'est un catamaran hi-tech, 100 % écolo qui est à quai dans la baie des Flamands. Il est arrivé dimanche 7 janvier 2024. Il est destiné à expérimenter les énergies renouvelables de demain et sensibiliser tous les publics aux enjeux de la transition énergétique et écologique.
Les eaux de la baie de Fort-de-France accueillent en ce début d'année un catamaran unique au monde. L'Energy Observer n'est pas un navire de course, ses performances sont basées sur sa capacité à avoir le moins d'impacts possible sur l'environnement. Il est propulsé par les dernières sources d'énergies renouvelables.
L'ernergy Observer utilise l'éolien, le solaire et l'hydrolien pour se déplacer • ©Energy Observe
3 sources d'énergie pour se propulser
Le catamaran totalise 50 000 milles au compteur, avec un bilan carbone à faire envie Greta Thunberg. Les technologies embarquées préfigurent les réseaux énergétiques intelligents de demain. C'est un bateau révolutionnaire qui expérimente dans des conditions extrêmes les énergies renouvelables de demain : l'hydrolien, le solaire et l'éolien.
L'hydrolien, cette énergie est produite sur le bateau grâce à une chaîne complète de production d'hydrogène dont la matière première est l'eau de mer. Elle est dans un premier temps traitée par un système de dessalinisation qui permet de produire de l'eau pure consommable et surtout de l'eau déionisée de qualité pour l’électrolyseur embarqué qui peut produire jusqu’à 8 kg par jour d’hydrogène vert. Ce dernier est compressé et stocké dans des réservoirs. La capacité de stockage de 62 kg d'hydrogène permet d'alimenter une pile à combustible qui convertit hydrogène produit en électricité. Aujourd’hui, les 62 kilos d’hydrogène stockés à bord fournissent 1 MWh d’électricité et 1 MWh de chaleur, ce qui représente la consommation moyenne d’un ménage de 4 personnes pendant un mois.
Le solaire, c'est la première source de production énergétique à bord d’Energy Observer. Elle est générée par les 141m2 de cellules souples qui tapissent les flotteurs, nacelle et ailes solaires du navire. Certaines ont deux faces et permettent d'augmenter le rendement par rapport à la surface occupée. L'ensemble peut produire entre 100 et 120 kWh par jour dans une région fortement ensoleillée comme celle de la Méditerranée ou ces performances ont été recueillies.
L'éolien, l'Energy Observer embarque deux ailes automatiques de 32 m2. Déployées, elles ressemblent à des ailes d'avion. L’équipage estime à environ 30% leur apport en propulsion, par forts vents, elles propulsent le navire à 12 nœuds de vitesse sans impacter la consommation moyenne électrique du bateau.
La mission
Le navire accueille du public, du chercheur au visiteur ou encore curieux, afin de les sensibiliser aux enjeux de la transition énergétique et écologique. À chaque escale, l'équipe part à la rencontre de femmes et d’hommes qui portent des projets innovants pour des solutions durables pour la planète.
En 5 ans de navigation, le navire et son équipage de chercheurs ont visité plus de 40 pays, effectué 76 escales et rencontré 350 000 visiteurs. La technologie à bord soumise à rude épreuve a évolué et permet aux chercheurs de fabriquer des matériaux plus performants et dont l'utilisation servira au plus grand nombre.
L'Energy Observer a été nommé premier ambassadeur français des Objectifs de développement durable par le ministère de la Transition écologique.
Alain Petit
La ville de Sinnamary recherche activement un médecin généraliste depuis un an
Vue aérienne de la commune • ©Mairie de Sinnamary
L'unique médecin généraliste de Sinnamary est parti à la retraite en décembre 2023. Bien qu'une solution temporaire doive se mettre en place, la commune cherche activement un nouveau docteur pour ses habitants et ceux d'Iracoubo, commune voisine. Pour ce faire, la municipalité propose de nombreux avantages.
Le Dr. Serge Caut a exercé pendant 35 ans à Sinnamary, où il était le seul médecin généraliste de la commune de 3 000 habitants. Il prenait aussi en charge les patients d'Iracoubo, commune voisine de 2 000 habitants. Le 19 décembre dernier, il est parti à la retraite. Un moment qu'il n'a cessé de repousser. Pendant une année environ, il a cherché un remplaçant.
"Il avait trouvé un médecin qui devait prendre ses fonctions en octobre, ils se sont rencontrés plusieurs fois", nous explique Michel-Ange Jérémie, maire de Sinnamary, qui reprend les mots du Dr. Caut. Et d'ajouter : "Finalement, il a décliné." La charge de travail qu'implique ce poste pourrait en être la cause. Il faut dire que Dr. Caut travaillait de 7h00 à 20h00.
Le problème pris en main par la mairie
"On avait anticipé, car on savait qu'un seul médecin généraliste pour Iracoubo et Sinnamary, ça faisait beaucoup", dit-il. Le maire s'est rapproché du Centre Hospitalier de Kourou et de l'Agence Régionale de Guyane depuis avril pour trouver une solution.
Des aides à l'installation pour le futur médecin
"Nous avions pris une délibération pour une aide financière pour l'installation d'un médecin libérale à hauteur de 15 000 euros", annonce Michel-Ange Jérémie. En plus de cette somme, le futur professionnel de santé bénéficiera gratuitement d'un cabinet pendant trois ans au moins, d'une aide pour trouver un logement et d'un billet chaque année pour se rendre dans l'Hexagone.
Pour l'instant, la municipalité n'a pas eu de retour satisfaisant. "Un médecin hors Union Européenne nous a contactés, mais ces médecins ne peuvent pas exercer en libéral" explique l'édile. "Sinnamary n'échappe pas au souci de désert médical, qui est général en France", déplore-t-il.
Un projet de centre de santé à Sinnamary
Pour agrandir l'offre de soin sur le territoire des savanes "on a mis en place l'idée d'un centre de santé de Sinnamary" annonce Michel-Ange Jérémie. Cet établissement serait rattaché au Centre Hospitalier de Kourou dans le cadre du projet CHRU de Guyane.
Il y aurait des consultations avancées. La Collectivité Territorial de Guyane mettra à disposition une partie du centre de PMI de Sinnamary.
Ludmïa Lewis
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