Translate

mercredi 11 octobre 2023

Entre pénuries et interdictions de consommer l’eau, les Guadeloupéens trinquent

Un cycle sans fin. Il y a toujours pléthore d’interdictions de consommer l’eau du robinet et de perturbations (casses de canalisation, travaux, pénuries...) en Guadeloupe. Les usagers n’ont d’autre choix que de se débrouiller ; mais à quel prix ? Acheter de l’eau potable, obtenir de quoi se laver, cuisiner, faire son ménage ou encore laver son linge, dans la réalité, cela n’est pas à la portée de tous. Voilà à quel régime sont soumis les Guadeloupéens depuis plusieurs années. Ils sont appelés à payer leurs factures d’eau, dont les montants ont considérablement augmenté, ces dernières décennies ; ce, qu’il y ait de l’eau, ou pas et malgré les récurrentes interdictions de consommer l’eau, à cause de contaminations bactériologiques d’origines diverses. Ainsi, les années se succèdent, sans une résolution des nombreux problèmes connus, sur le réseau et quant à la gestion de ce liquide indispensable. La fin du calvaire n’interviendra pas à courte échéance. L’eau, un mot qui rime avec casse-tête L’indisponibilité de l’eau, ou encore sa non-potabilité et les restrictions qui en découlent ont des répercussions, qui peuvent être dramatiques pour les personnes les plus vulnérables. Beaucoup d’entre elles sont dans l’incapacité de s’approvisionner en packs d’eau, faute de budget ou parce qu’elles dépendent des transports en commun. Autres conséquences, en cas de coupure d’eau, notamment : les parents d’élèves sont régulièrement face à un casse-tête, quand il s’agit de faire garder leurs enfants, parce que les établissements scolaires sont dans l’incapacité de les accueillir. Des élèves qui, chaque jour, doivent avoir une bouteille d’eau dans leur sac d’école, pour avoir une eau saine à boire, tout au long de la journée ; une difficulté supplémentaire pour les familles, surtout quand il y a plusieurs enfants à la maison. Un exemple parmi tant d’autres : actuellement, depuis le 6 octobre dernier, l’eau n’est pas potable dans trois communes, à savoir les Abymes, Morne-à-l’Eau, Pointe-à-Pitre. Nadine fadel, avec Pascal Pétrine et Chantal Horn

42 femmes et hommes issus de 16 pays viennent d'obtenir la nationalité française

La Martinique compte 42 nouveaux citoyens français. Ce mardi 10 octobre, 33 adultes et 9 enfants ont officiellement été naturalisés français dans la salle Félix Éboué de la Préfecture. Il s’agissait de la seule cérémonie de naturalisation de l’année.La joie pouvait se lire sur leurs visages. Ils sont désormais français. 33 adultes et 9 enfants se sont vu attribuer la nationalité française. La traditionnelle cérémonie d’accueil dans la citoyenneté présidée par le préfet de la Martinique s’est tenue cet après-midi (mardi 10 octobre). Âgés de 2 à 79 ans, ces nouveaux compatriotes sont issus de 16 pays différents. Ces femmes, ces hommes et ces enfants résident dans 12 communes de la Martinique de Basse-Pointe au Diamant en passant par Ducos. L’acquisition de la citoyenneté française est pour la plupart l'aboutissement d’un long parcours d’intégration qui a débuté avec l'arrivée sur le sol français. Certains pour y trouver du travail ou faire des études, d’autres pour chercher à fuir l’oppression. () Elle symbolise une intégration réussie dans toutes ses dimensions. Jean-Christophe Bouvier, le préfet de la Martinique Après avoir chanté la Marseillaise, le préfet leur a remis un extrait de leur décret de naturalisation, de leur déclaration de nationalité, un livret d’accueil dans la citoyenneté française ainsi que leur carte nationale d’identité. Inès Tresident-Ranguin

mardi 10 octobre 2023

Un Français, agent au Centre de Rétention de Mayotte est en prison à Anjouan

Un ancien légionnaire français, actuel agent au centre de rétention de Mayotte est à la prison de Koki à Anjouan depuis samedi. Il lui est reproché d’avoir dans ses bagages des munitions et autres effets militaires. L'agent du centre de rétention de Mayotte est incarcéré à Anjouan depuis plusieurs jours. Il est accusé d'avoir dissimulé des munitions et d'autres articles militaires dans ses bagages. La famille du policier a évoqué la négligence et a assuré que le policier s'était trompé de sac. Ce père de 4 enfants a été arrêté jeudi selon le commandant de la gendarmerie contacté via la messagerie WhatsApp ce lundi. « Il a été trouvé en possession de munitions, gaz lacrymogène, divers effets militaires », a indiqué le Colonel Tachfine Ahmed. « Les objets ont été trouvés lors d’une fouille des bagages par les services de douanes », a ajouté notre interlocuteur. « C’est avant tout un fonctionnaire de police, instructeur de tir et de self-défense. Les 5 ans de légion sont très loin derrière lui. Il est fonctionnaire de police depuis plus de 30ans », précise Sylvie, la mère de ses enfants, contactée également sur WhatsApp. L’homme âgé de 63 est arrivé par bateau à Mutsamudu en provenance de Mayotte en milieu de semaine dernière. Pour Sylvie, son ex-mari s’est trompé de bagages. « Il a toujours inculqué à ses enfants le respect, la prudence, mais là on peut dire qu'il a été vraiment négligeant lors de la préparation de ses bagages », fait-elle valoir. Contacté, le parquet de la république de Mutsamudu n’a pas donné suite à nos appels, à l'heure actuelle nous n'avons aucune information sur les charges retenues contre le prévenu. Ce lundi après-midi, il n’avait toujours pas d’avocat. Faiza Soulé Youssouf

Les producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique s'estiment en grande difficulté financière

Les groupements de planteurs de bananes de Martinique (BANAMART) et de Guadeloupe (LPG) font front commun pour sensibiliser l'État à leur situation financière qu'ils estiment "catastrophique". Ils se sont rendus auprès des instances concernées pour exposer leurs difficultés et demander des aides pour pérenniser la filière. C'est un tour de France des institutions qu'ont effectué les représentants des groupements de planteurs de bananes des Antilles. Des rencontres à l'Élysée, à Matignon, à l'Assemblée Nationale, avec le Président de la FNSEA, celui des Chambres d’Agriculture de France et avec l’ODEADOM (Office de développement de l'agriculture d'outre-mer), rien de moins pour présenter en force les difficultés de la filière banane aux Antilles. Depuis 10 ans, ce secteur agricole majeur en Martinique a perdu 20% de planteurs estiment les professionnels, et pour eux, il est de plus en plus difficile pour un exploitant de rentabiliser sa production. Des pressions sanitaires importantes Pour les producteurs de bananes antillaises, la lutte contre la cercosporiose noire et l'enherbement difficilement maîtrisable, entraînent une dégradation de la situation de la filière. Selon eux "il n'y a pas d'accompagnement suffisant des autorités pour aider les producteurs à cultiver une banane vertueuse, c’est-à-dire sans pesticides et respectant l'environnement". Aujourd'hui les producteurs réduisent l'utilisation de pesticides à 85%, mais cela aussi à un coût "qu'ils ne peuvent plus supporter". En l'absence de traitements phytosanitaires efficaces, les planteurs estiment avoir perdu 30% de leur production, augmenter des surcoûts de main-d’œuvre et affaiblir la banane ainsi récoltée. Une situation à laquelle ils ne peuvent plus faire face quelle que soit la taille de leur exploitation. Aujourd'hui nous perdons 150 euros par tonne de bananes récoltées. Alexis Gouyé, représentant de Banamart L'aide européenne de 129 millions d’euros par an, ne suffit plus Les producteurs de bananes guadeloupéens et martiniquais bénéficient d’une aide européenne de 129 millions d’euros par an depuis 2007 dans le cadre du POSEI (Programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité). Cette aide ne suffirait plus pour couvrir leurs frais. Cette aide couvre que les salaires des agriculteurs. Les producteurs de bananes dénoncent aussi le fait de se voir privé de toute aide, sur le fonds de 10 millions d’euros annoncé par la Première ministre Élisabeth Borne, en soutien aux producteurs ultramarins de fruits et légumes, afin de compenser les effets de l’inflation. Planteurs de Guadeloupe et Martininique Les professionnels de la banane estiment aussi avoir été ignorés par le gouvernement, qui n'a pas mis en place de cadre juridique pour permettre l'indemnisation de leur perte lors du passage de la tempête Bret en 2022, qui aurait anéanti 20% des récoltes de certains exploitants. Demande d'une aide d'urgence conjoncturelle La filière banane est donc en grave crise. En attendant la mise en culture d'une banane plus résistante à la cercosporiose noire, les 5 000 hectares de bananiers fragiles pourraient être remplacés en quatre ou cinq ans et la transition achevée en 2030. Cette nouvelle variété de bananier permettrait d'éviter les surcoûts de production, tout en respectant l'environnement. Les agricultures souhaitent obtenir une aide d’urgence conjoncturelle pour leur permettre de passer le cap de cette transition nécessaire au renouvellement de leur culture. Ils n'ont pour l'instant pas eu de résultats concrets du gouvernement. Ils estiment qu'en15 ans, la production de banane a baissé de 46 % et que dans un an le nombre de producteur de banane baissera de 22%. Il faut sauver cette filière, avec laquelle nous construisons aussi la diversification agricole puisque nous produisons 6 à 7000 tonnes de cultures vivrières et maraîchères. Sans banane nous ne pourrions plus le faire. Alexis Gouyé Représentant de Banamart

Saint-Pierre : des déchets qui brûlent à ciel ouvert et une qualité de l'air non mesurée

Un important nuage de fumée était visible au niveau du quartier des Graves dimanche 8 octobre. À lire aussi : Nouvel incendie à la décharge de Saint-Pierre : la colère du maire Yannick Cambray Les déchets non triés, plus communément appelés "ordures ménagères résiduelles" sont présentées à la collecte dans des sacs gris fournis par la commune. Ces déchets sont ensuite envoyés à la décharge de Saint-Pierre où ils seront brûlés. Quid de la qualité de l’air ? Ce brûlage à ciel ouvert n’est pas sans conséquence puisqu’il dégrade inévitablement la qualité de l’air. Il devait d’ailleurs s’arrêter à la fin 2022, c’était une promesse de campagne. Dans l’archipel, aucune mesure de la qualité de l’air n’est faite. Alors qui s’en occupe ? Une question aujourd’hui sans réponse. Selon la mairie de Saint-Pierre et la DTAM, elle devrait être prise en charge par l’Administration Territoriale de Santé. L’ATS renvoie quant à elle la balle à la DTAM . Quel est finalement le rôle de l’ATS ? Elle récolte des données sanitaires en fonction du nombre d’hospitalisations, de consultations ou d’infections respiratoires dans l’archipel. Ces données sont communiquées à l'ATS par les médecins ou la préfecture. Elles ne nous ont pas été transmises, malgré nos demandes. Vers une solution alternative au brûlage des déchets Alors finalement, où en est-on de ces déchets brûlés ? La préfecture et la mairie de Saint-Pierre sont dans l’attente d’une meilleure solution de traitement de la part notamment d'un cabinet d’études. À lire aussi : Les déchets de Saint-Pierre et Miquelon passés au peigne fin pour une étude Ce dernier s’est déplacé en juin dernier pour analyser la nature des déchets à la décharge dans le but de proposer une alternative au brûlage à ciel ouvert. Les solutions envisagées : l’enfouissement ou la mise en place d’un incinérateur. Céline Latchimy-Irissin

lundi 9 octobre 2023

Au Centre spatial guyanais, mission réussie pour Vega, troisième et dernière fusée européenne lancée en 2023

Cette 23ᵉ mission de la famille Vega depuis la première en 2012 était initialement prévue vendredi mais le tir a été annulé au dernier moment. Ce troisième et dernier tir depuis la base spatiale de Kourou en 2023 conclut une année compliquée pour l'Europe spatiale. La fusée légère Vega a placé en orbite ses 12 charges utiles dans la nuit de dimanche à lundi après un décollage réussi depuis le Centre spatial guyanais de Kourou, en Guyane, le troisième et dernier lancement en 2023 pour l'Europe spatiale.Le tir a été réalisé dimanche à 22h36 locales, soit 3h36 lundi heure de Paris. Vega a notamment embarqué Theos-2, satellite optique d'observation à haute résolution de l'Agence thaïlandaise de développement de la géo-informatique et des technologies spatiales, et Formosat-7R/Triton, satellite scientifique de l'Agence spatiale taïwanaise (Tasa) doté d'un système de collecte des signaux rebondissant à la surface de la mer pour prévenir les typhons. Ces deux principaux passagers ont quitté la coiffe de la fusée 54 minutes après l'envol du lanceur pour rejoindre une orbite héliosynchrone. Puis, 1h43 après le décollage, les dix autres appareils à bord ont été placés en orbite basse. Il s'agit de "'cubesats' : des petits satellites très innovants", a souligné le patron d'Arianespace Stéphane Israël. Une année compliquée pour l'Europe spatiale Cette 23ᵉ mission de la famille Vega depuis la première en 2012 était initialement prévue vendredi, mais le tir a été annulé au dernier moment. En raison d'une mesure légèrement supérieure à son seuil maximum lors du compte à rebours final, la séquence de lancement avait été interrompue. Ce troisième et dernier tir depuis la base spatiale de Kourou en 2023 conclut une année compliquée pour l'Europe spatiale qui cumule la fin de carrière d'Ariane 5 en juillet, les retards de la mise en service d'Ariane 6 et la suspension du programme Vega-C depuis l'échec de son premier vol commercial en décembre 2022. Outre-mer la 1ère avec AFP

Thierry Henry : "J’ai des origines antillaises, content et fier de l’être"

Présent en conférence de presse ce lundi après-midi pour son second rassemblement à la tête de l’équipe de France espoirs, Thierry Henry s’est livré sur les Ultramarins convoqués dans sa liste à quelques jours du match de qualification à l’Euro 2024 contre la Bosnie. Nommé sélectionneur de l’équipe de France espoirs à la fin du mois d’août, Thierry Henry s’apprête à vivre son second rassemblement à la tête des Bleuets. Les Français affronteront la Bosnie-Herzégovine vendredi 13 octobre au Stadion Grbavica de Sarajevo (18 h 30), puis recevront Chypre le mardi 17 octobre. Après deux succès inauguraux, le nouveau sélectionneur de l'équipe des moins de 21 ans a opéré neuf changements dans sa liste d’octobre. Le Martiniquais Warren Zaïre-Emery conserve sa confiance et "l’impressionne" toujours autant. Le Guadeloupéen Mathys Tel, appelé pour la première fois, sera très surveillé. De son côté, le jeune Martiniquais Malo Gusto fait le grand saut et a été appelé chez les A par Didier Deschamps. Outre-Mer la 1ʳᵉ : Dans votre liste, il y a deux joueurs originaires des Antilles. Ont-ils droit à une attention particulière de votre part ? Thierry Henry : Je ne peux pas rentrer dans ce genre d’affection. J’ai des origines antillaises, content et fier de l’être. Maintenant, il n’y a pas de faveur pour qui que ce soit, ce sont les performances qui parlent. Lors de votre première liste, vous n’aviez pas fait appel à Mathis Tel. Qu’est-ce qui a fait pencher la balance ? Qu’est-ce qui vous impressionne dans son jeu ? Il est en train de réaliser quelque chose d’extraordinaire au Bayern. Il rentre avant (Thomas) Müller, c’est quand même quelque chose. C’est tant mieux pour nous, tant mieux pour le football français. Il met des buts, il a une faculté à se créer des occasions en très peu de temps. Et surtout, il a une envie débordante. […] Encore une fois, il y a beaucoup de choses à peaufiner, bien sûr, mais son envie fait qu'on le remarque à chaque rencontre, même lorsqu'il n'est pas décisif. On voulait le voir et donc maintenant, c'est à lui de saisir sa chance. Vous avez fait de Warren Zaïre-Emery votre capitaine lors de vos deux premiers matchs. Avez-vous peur de le voir monter lui aussi chez les A rapidement et qu’est-ce qui vous attire chez lui en particulier ? Peur non, l’envie oui. Le but pour lui, c’est quand même de monter chez les A je pense. […] Ce qui m’impressionne chez lui, c’est sa maturité. Quand vous regardez la date de naissance, c’est jeune, mais sa façon de jouer ne l’est pas. Il est mature. Dans les derniers matchs de son équipe, il n’avait pas l’air d’avoir son âge, malgré la situation [T. Henry fait référence à la défaite contre Newcastle en Ligue des Champions, NDLR]. Pour l’instant, il répond présent. Maintenant, il faut voir dans la durée s’il réussit à s’imposer. Après, c’est quand même impressionnant ce qu’il réalise et j’espère qu’il va continuer ainsi. Samuel Piqueur

Les militaires de Martinique s'entraînent en conditions réelles afin de mesurer leur réactivité

Un entraînement militaire sur plusieurs jours se déroule au Sud de l'île à partir de ce lundi après-midi avec le débarquement des soldats au Marin. L'opération "Madiana 2023" est un exercice pratique pour ces militaires qui doivent régulièrement s'entraîner afin d'être toujours prêts à intervenir dans la zone.Depuis le Dumont d'Urville le Bâtiment de Soutien et d'Assistance Outre Mer (BSAOM), plusieurs centaines de militaires vont débarquer à pied et à bord de véhicules dans la baie du Marin ce lundi après-midi (9 octobre).300 militaires et plus de 50 véhicules Une opération impressionnante qui est en fait la première phase d'un exercice des Forces Armées aux Antilles baptisé "Madiana 2023". Une simulation sur un théâtre d'opérations selon un scénario adapté aux milieux. Peggy Pinel-Fereol

Le manque d'eau oblige les Abymes et Pointe-à-Pître à fermer ce lundi toutes les écoles qui sont sur leur territoire ainsi que la crèche municipale des Abymes

Partager cet article (Ouvre une boite de dialogue) C'est une décision prise et annoncée ce dimanche afin de prévenir les parents au plus tôt pour éviter qu'ils n'emmènent leurs enfants dans les écoles maternelles et primaires qui ne pourront pas les accueillir. Les problèmes d'eau persistants dans plusieurs secteurs des Abymes et de Pointe-à-Pître sont les motifs invoqués par les deux maires pour justifier cette décision Depuis plusieurs jours, les habitants des Abymes et de Pointe-à-Pître sont confrontés à de multiples difficultés quant à la distribution de l'eau sur leur territoire. Aux tours d'eau presque permanents et réguliers pour certains se sont ajoutés ces derniers jours des problèmes de dysfonctionnements dans certains secteurs et ailleurs, l’impossibilité de consommer une eau déclarée impropre par l'ARS. Dans des communiqués publiés ce dimanche soir, les deux maires soulignent qu'ils n'ont encore reçu aucune levée d'alerte de la part de l'ARS quant au problème de qualité qui se pose par endroits. Une difficulté de plus pour ces villes déjà fortement impactées par les problèmes résiduels rencontrés par le SMGEAG dans l'acheminement de l'eau dans certains de leurs quartiers. Conséquence, c'est donc l'ensemble des établissements scolaires sur le territoire des Abymes, ce qui signifie pour la mairie des Abymes les écoles maternelles et primaires, mais aussi la crèche municipale, ainsi que les établissements scolaires du premier degré sur le territoire de Pointe-à-Pître, qui seront fermés ce lundi 9 octobre 2023 et ce, jusqu'à nouvel ordre. Guadeloupe La 1ère

La soprano martiniquaise Livia Louis-Joseph-Dogué remporte le Prix du public au concours Voix Nouvelles

Ce dimanche 8 octobre 2023, les 10 finalistes de la 5e édition du concours Voix Nouvelles ont chanté à l’Opéra-Comique, place Boieldieu à Paris. L’unique candidate des Outre-mer, Livia Louis-Joseph-Dogué, a chanté en deuxième position. Elle a obtenu le Prix du public.Livia Louis-Joseph-Dogué, l’enfant de la Martinique a reçu un accueil chaleureux avant d'entamer sa prestation. Elle a commencé par un extrait de Carmen de Georges Bizet et a poursuivi avec une représentation de Turandot de Giacomo Puccini. Livia et les autres finalistes étaient accompagnés par l’Orchestre Philharmonique de Nice sous la direction de Chloé Dufresne. Sa voix de soprano, ronde et généreuse, a vibré d’une émotion qu’elle a partagée avec son public. Le jury paritaire de cette 5ème édition était composé de 40 professionnels du milieu lyrique, de directeurs d'opéra, de production, de casting, de metteurs en scène ainsi que de chanteurs lyriques. Le prix du public a été attribué à Livia Louis-Joseph-Dogué de la Martinique. La gagnante, la soprano Lauranne Olivier de Paris a remporté 10000 euros. En seconde place, le ténor Léo Vermot-Desroches gagne 7000 euros et la troisième place avec un prix de 4000 euros a été attribuée à la mezzo-soprano, Juliette Mey. Caroline Popovic •

INFO & ACTUALITE: Des prêts à taux zéro puisés dans les fonds europé...

INFO & ACTUALITE: Des prêts à taux zéro puisés dans les fonds europé...: La Collectivité Territoriale de Martinique se propose d’accompagner financièrement les TPE/PME qui ont besoin de trésorerie pour rebondir...

dimanche 8 octobre 2023

Force Internationale en Haïti : l’impossible mission

Environ 2000 hommes, dont un millier de policiers Kenyans, devraient être déployés sur Haïti d’ici à la fin du mois de janvier 2024. Leur mission sera d’épauler la Police Nationale Haïtienne, pour parvenir à démanteler les bandes armées et à rétablir l’ordre dans le pays. Une mission aux moyens humains limités Un millier de policiers et militaires de plusieurs pays de la zone Caraïbes (Jamaïque, Bahamas, Surinam, Barbade, Antigua…) devraient rejoindre les forces envoyées par le Kenya. La mission internationale, qui a reçu le feu vert de l’ONU, serait donc composée d’environ 2000 hommes. C’est beaucoup moins que lors des précédentes tentatives de maintien de la paix en Haïti. En 1994, la première intervention onusienne, conduite par les États-Unis, a rassemblé jusqu’à 21 000 soldats. Il s’agissait alors de réinstaller au pouvoir le Président élu Jean-Bertrand Aristide, renversé trois ans auparavant lors d’un coup d’État sanglant. En 2004, la mission internationale dirigée par le Brésil, comptait 13 000 hommes. Elle s’est achevée en 2017 après plusieurs scandales impliquant des casques bleus (viols, agressions sexuelles, recours à des prostituées mineures) et alors qu’un campement du contingent Népalais était accusé d’avoir importé le choléra (épidémie à l’origine de près de 10 000 morts) sans avoir atteint ses objectifs. Il s’agissait déjà de neutraliser et de désarmer les gangs et de réformer la police, ainsi que le système judiciaire. Cyriaque Sommier

jeudi 5 octobre 2023

Les policiers du Kenya peuvent-ils éradiquer les gangs d’Haïti ?

Fin janvier 2024, environ 1000 policiers kenyans devraient quitter leur pays direction Haïti. Leur mission : vaincre les gangs qui contrôlent 80% de la capitale Port-au-Prince et ramener de l’ordre dans le pays. Face aux gangs lourdement armés qui connaissent bien leur territoire, quelles sont les probabilités du succès de la mission validée par le Conseil de sécurité de l’ONU ? Le leader du puissant gang G9, Jimmy "Barbecue" Chérizier a déjà annoncé qu’il ne toléra les abus de la population haïtienne par les forces de l’ordre kenyanes qui vont bientôt arriver sur son territoire. Cet ancien policier et ses fidèles sont prêts pour une confrontation sur un terrain familier qu'ils maîtrisent depuis des décennies. Caroline Popovic

Des prêts à taux zéro puisés dans les fonds européens pour aider des entreprises martiniquaises

La Collectivité Territoriale de Martinique se propose d’accompagner financièrement les TPE/PME qui ont besoin de trésorerie pour rebondir. Pour ce faire, la CTM puisera dans les dotations européennes afin de constituer un fond de prêts à taux zéro dédié à des "projets matures éligibles". Mais ce soutien est valable jusqu’au 31 décembre 2023, afin d’éviter une perte des crédits communautaires non consommés. Lors de la plénière mensuelle de l’Assemblée de Martinique le 28 septembre 2023, les élus ont voté l’attribution de "2 millions d’euros pour un fond de prêts rebonds FEDER géré par BPI France". L’intention est double : "soutenir les petites et moyennes entreprises" de l’île qui ont besoin de trésorerie pour relancer leurs activités dans un contexte post-crise sanitaire et "optimiser la consommation des aides européennes", afin de ne pas les perdre d’ici à la fin de l’année 2023. C’est ce qu’on appelle "le dégagement d’office", c’est-à-dire "la perte des crédits européens engagés faute d’avoir été consommés dans les délais impartis". Guy Etienne

mercredi 4 octobre 2023

La Martinique vieillit à vue d’oeil, mais ne meurt pas

Depuis quelques jours, nous entendons sur tous les tons que la Martinique est devenue officiellement le territoire français comptant le plus grand nombre de personnes âgées de 60 ans et plus. L’interprétation de cette réalité varie selon nos opinions politiques ou notre manière de voir les choses. Est-ce un handicap ou un atout ? Est-ce un avantage ou un inconvénient ? À chacun de voir. Ceci dit, la décrue démographique antillaise, la Guadeloupe connaissant le même phénomène, affecte plusieurs autres pays dans le monde, du Japon à la Suède, en passant par la Suisse et l’Italie. Près de nous, Trinidad et Cuba sont confrontés au vieillissement de leur population et à la dénatalité. Sauf que dans ces pays, il n’y a pas eu de politique planifiée visant à réduire rapidement les forces vives de nos deux pays. Jean-Marc Party •