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mardi 24 octobre 2023

Le nombre de crimes atteint de "nouveaux records" en Haïti, alerte l'ONU

La situation en Haïti, gangréné par la violence des gangs, s'est encore détériorée ces derniers mois, avec le nombre de crimes graves atteignant de "nouveaux records", a alerté lundi la représentante de l'ONU dans le pays. "Malheureusement, la situation sécuritaire sur le terrain continue de se détériorer alors que la violence grandissante des gangs a plongé la vie des Haïtiens dans le chaos et que les crimes graves ont augmenté nettement, atteignant de nouveaux records", a déclaré Maria Isabel Salvador devant le Conseil de sécurité de l'ONU, espérant que le déploiement attendu d'une force d'intervention multinationale puisse améliorer les choses. 1 239 homicides en 3 mois Selon le rapport sur Haïti du secrétaire général de l'ONU, publié lundi, "les infractions majeures, y compris les homicides volontaires et les enlèvements, ont connu une augmentation sans précédent, principalement dans les départements de l'Ouest et de l'Artibonite". Ainsi, entre le 1er juillet et le 30 septembre, la police nationale a signalé 1 239 homicides, contre 577 au cours de la même période en 2022. Et de juillet à septembre, 701 personnes - dont 221 femmes, 8 filles et 18 garçons - ont été victimes d'enlèvements, soit 244 % de plus qu'en 2022 à la même période. L'ONU s'inquiète également des meurtres perpétrés par des groupes d'autodéfense apparus au printemps dernier: "388 personnes ont ainsi été lynchées entre le 24 avril et le 30 septembre en raison de leur appartenance présumée à des bandes", selon le rapport. Alors que la violence des gangs qui contrôlent plus de la moitié de la capitale Port-au-Prince ne cessent de s'aggraver, le Conseil de sécurité de l'ONU a donné son feu vert début octobre au déploiement d'une mission multinationale, non onusienne, menée par le Kenya, pour aider la police haïtienne dépassée. "La reprise du contrôle par la police haïtienne est une condition préalable à la tenue d'élections crédibles et inclusives", a insisté Maria Isabel Salvador, alors qu'aucune élection n'a eu lieu depuis 2016. Le feu vert du Conseil de sécurité a "créé des attentes de la part de millions d'Haïtiens chez eux et à l'étranger", a-t-elle ajouté. "Cela a suscité une lueur d'espoir de voir enfin la lumière au bout du tunnel, qui ne soit pas un train venant en sens inverse". Selon la résolution du Conseil de sécurité, le Kenya et les autres pays qui participeront à cette force dont les contours sont encore flous doivent élaborer le plan d'opération de la mission. Guadeloupe La 1ère avec AFP

Assassinat Jovenel Moïse : arrestation de l'un des hommes les plus recherchés d'Haïti

Il est suspecté par la police judiciaire haïtienne d'être l'un des cerveaux derrière l'assassinat de l'ancien président Jovenel Moïse. Joseph Félix Badio a été arrêté, jeudi 19 octobre, à Pétion-Ville. L'homme était en cavale depuis deux ans. C'est véritablement un tournant dans l'enquête sur l'assassinat de Jovenel Moïse. La Police Nationale d'Haïti (PNH) a procédé à l'arrestation, de Joseph Félix Badio, ce jeudi 19 octobre 2023, à Pétion-Ville, commune située dans le département de l'Ouest, dans la banlieue de Port-au-Prince. Encerclé par les policiers, alors qu'il se trouvait au volant d'un SUV dans le parking d'un supermarché. L'homme était activement recherché par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), pour son implication présumée dans l'assassinat de l'ancien président haïtien, Jovenel Moïse, en juillet 2021. Le 13 juillet 2021, un avis de recherche avait été lancé par la police haïtienne à son encontre afin qu'il réponde des chefs d'accusation d'assassinat, tentative d'assassinat et vol à main armée. Joseph Félix Badio est soupçonné d'être au cœur de l'opération commando, coordonnant l’assassinat qui a permis de tuer Jovenel Moïse. Il aurait fourni la logistique, loué des maisons et fait l'achat d'équipements. Selon l'un des rapports d'enquête, il aurait été en contact avec les hommes du commando, le jour de l'assassinat. Mais également avant... Le quotidien américain le New York Times précise que ces hommes ont dit aux autorités que Badio était donneur d'ordre. C'est lui qui leur avait expliqué, au début, qu'il s'agissait d'arrêter le président Moïse. Avant que le plan ne change et qu'il ne devienne une cible à exécuter. Badio aurait même loué une maison dans la rue de la résidence présidentielle afin d'espionner Jovenel Moïse. Pour les autorités, l'arrestation de Badio est un gros coup de filet, dans la mesure où il pourrait dévoiler qui sont les autres complices. Joseph Félix Badio est considéré comme un proche du Premier ministre actuel, Ariel Henry. Il l'aurait eu au téléphone, avant et après l'assassinat. Des appels qui auraient duré plusieurs minutes. Toujours selon le New York Times, des messages Whatsapp prouveraient que Badio a été en contact avec des personnes impliquées, la nuit du meurtre. Il a également été dans la maison où le commando a reçu des armes avant l'assaut final, selon un rapport de la police haïtienne. Enfin, il aurait payé les gardes du président, 80 000 dollars, pour disparaître le soir du meurtre. Joseph Félix Badio est un ancien fonctionnaire de l'Unité de lutte contre la corruption. Il a été révoqué en mai 2021, pour avoir demandé 30 000 dollars en échange de la libération d'un homme accusé d'être impliqué dans la mort d'un journaliste. Cet homme clé du dossier Moïse devrait être extradé vers les Etats-Unis dans les prochains jours. Trois arrestations et trois plaider-coupables Trois personnes ont déjà été inculpées dans l'enquête sur l'assassinat du président haïtien. Joseph Joel John, ex-sénateur a plaidé coupable. Il a admis avoir notamment fourni des véhicules et rencontré à plusieurs reprises les autres conspirateurs, en Haïti et en Floride, dans le but de tuer le président Moïse. Un officier de l'armée colombienne à la retraite, German Rivera, avait déjà plaidé coupable en septembre d'avoir aidé un groupe de mercenaires à assassiner l'ancien président haïtien. Et en juin, un autre participant, Rodolphe Jaar, de nationalités haïtienne et chilienne, avait été condamné à la prison à perpétuité pour avoir livré des armes aux meurtriers. Yasmina Yacou

Miss Monde 2023 : le concours, où Clémence Botino devait représenter la France, reporté pour raisons politiques

Le concours de Miss Monde, prévu initialement le 16 décembre 2023 à New Delhi, a été reporté au 2 mars 2024 en raison de "récentes élections" en Inde. La Guadeloupéenne Clémence Botino, qui représentera la France lors de ce concours de beauté international, devra faire face à de nouvelles péripéties."J'ai l'impression d'être dans une série Netflix" a déclaré Clémence Botino, Miss France 2020, sur Instagram après l'annonce du report du concours Miss Monde, initialement prévu en décembre à New Delhi. L'ex-Miss Guadeloupe n'aura connu que des péripéties depuis son sacre en 2020. La Miss, qui avait été contrainte de se confiner en Guadeloupe durant son année de règne, va devoir repousser son rêve de représenter la France à ce concours de beauté international de quelques mois. Dans un communiqué partagé sur les réseaux sociaux, le Comité international de beauté indique qu'"en raison des récentes élections politiques" en Inde, la cérémonie et l'accueil des candidates sera reporté de trois mois, soit au 2 mars 2024. "Je suis plus ou moins habituée" Celle qui a connu l'incendie de son appartement sur Paris, une année confinée et qui a été testée positive au Covid quelques jours avant sa participation au concours Miss Univers 2021, a réagi sur ses réseaux sociaux dimanche : "Bon bon, je suis désolée pour vous et toutes les personnes qui s’investissent et nous soutiennent dans cette aventure. Honnêtement, dans ma carrière de Miss, j'ai connu de nombreuses péripéties, je suis plus ou moins habituée". Un nouveau rendez-vous est donc programmé pour la Guadeloupéenne : elle est convoquée le 3 février 2024 à New Delhi pour (enfin) préparer le concours Miss Monde. Si tout va bien, la cérémonie devrait se dérouler le 2 mars 2024. Lucas Dusart

lundi 23 octobre 2023

La plus grande maternité d'Europe cherche sages-femmes désespérément

Les naissances sont de plus en plus nombreuses dans le département depuis plusieurs années. Par contre, le nombre de sage-femme, lui, est en chute libre. Depuis deux ans, Mayotte a dépassé la barre symbolique des 10 000 naissances sur son territoire. En 2021, 10 704 nouveau-nés ont vu le jour dans les maternités du CHM. Ils seront 10 795 l'année suivante et la trajectoire de l'année 2023 semble emprunter le même chemin. Face à cette augmentation des naissances, le nombre des sages-femmes dans le département est en chute libre. L'une d'entre elles, fait le compte " pour que tout réouvre on doit être 190 sur l'île mais depuis juillet on est que 80 à 90. Avec tous les départs prévus en décembre on sera 45 !" L'explication est simple, "plus personne ne veut venir et vu comment on est traité, plus personne ne veut rester" sans parler de la crise de l'eau qui n'arrange rien à la situation. "C'est la première fois que je dis aux dames de partir accoucher en métropole" Face à cette situation, le dispensaire de Dzoumogné a quand même réouvert sa maternité depuis le 17 octobre. Sur place, habituellement, il y a trois sages-femmes de jour sauf qu'avec le manque de moyens humains, depuis la réouverture du service, il y a deux sages-femmes et un infirmier. Cette situation n'est pas sans conséquence sur les sages-femmes restées à Mayotte "C'est la première fois que je dis aux dames de partir accoucher en métropole" nous dit l'une d'entre elles. La direction du CHM, de son côté, n'a pas souhaité communiquer sur le sujet. Aurélien Février

dimanche 22 octobre 2023

Tennis : à Stockholm, Gaël Monfils renoue avec la victoire et remporte le 12ᵉ tournoi ATP de sa carrière

Gaël Monfils s'est imposé en finale face au Russe Pavel Kotov dimanche 22 octobre, remportant pour la deuxième fois le tournoi ATP 250 de Stockholm. Sa victoire devrait lui permettre de réintégrer le top 100 à une semaine du Masters 1000 de Paris-Bercy.Après avoir enchaîné les blessures et les abandons ces derniers mois, Gaël Monfils est de retour sur la plus haute marche du podium. Le 140ᵉ joueur mondial a remporté dimanche le tournoi ATP 250 de Stockholm pour la deuxième fois de sa carrière en battant en finale 4-6, 7-6 (8/6), 6-3 le Russe Pavel Kotov, 109e mondial et issu des qualifications. "Pavel m'a poussé dans mes retranchements jusqu'au bout, j'ai tellement couru", a soufflé Monfils, tout sourire sur le court, après être allé embrasser son épouse, la joueuse ukrainienne Elina Svitolina, et sa mère. Premier trophée depuis janvier 2022 La veille, Gaël Monfils était parvenu à se qualifier pour la grande finale en écartant le Serbe Laslo Djere (35ᵉ mondial) 7-5, 6-2 en 75 minutes. Le joueur d'origine antillaise, qui tente à 37 ans un retour au plus haut niveau, s'offre un 12ᵉ titre sur le circuit, qui devrait lui permettre de réintégrer le top 100 à une semaine du Masters 1000 de Paris-Bercy. Son dernier titre remonte à janvier 2022, lorsqu'il a remporté le tournoi 250 ATP d'Adélaïde en Australie. À l'époque déjà, le tennisman renouait avec la victoire, après un passage à vide. Mais il avait ensuite dû renoncer à certains tournois du circuit ATP et du Grand Chelem, dont Roland Garros, pour diverses blessures au talon ou au poignet. Outre-mer la 1ère avec AFP

Tennis : Gaël Monfils file en finale du tournoi ATP de Stockholm

Le joueur antillais, qui avait déjà remporté le tournoi ATP de Stockholm en 2011, s'est qualifié pour la finale après avoir battu Laslo Djere en demi-finales, samedi 21 octobre. Le Français Gaël Monfils s'est qualifié samedi pour la finale du tournoi ATP 250 de Stockholm, qu'il a déjà remporté en 2011, en écartant le Serbe Laslo Djere (35ᵉ mondial) 7-5, 6-2 en 75 minutes. À 37 ans, le 140ᵉ joueur mondial tentera de remporter dimanche le douzième titre de sa carrière, le premier depuis Adélaïde en janvier 2022, face au Russe Pavel Kotov (109ᵉ), vainqueur dans l'après-midi du Serbe Miomir Kecmanovic (59ᵉ) 6-3, 6-4 en 1 h 32 minutes. Outre-mer la 1ère avec AFP

Une nouvelle onde tropicale se forme au large des Antilles

Alors que Tammy progresse vers le nord-ouest de l'arc antillais, plusieurs masses d'air humide sont sous surveillance. Une première dans le sillage de l'ouragan qui devrait apporter des pluies dans les prochaines heures et une autre située en Atlantique.L'ouragan Tammy est bien au large des côtes de la Martinique et poursuit sa progression vers le nord de l'arc antillais. Son centre passe sur l'île de la Désirade, à l'est de l'archipel guadeloupéen. Puis, selon les trajectoires, vers les îles du Nord, Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Les prévisionnistes se veulent rassurants concernant la Martinique, Tammy continue à s'éloigner. Cependant, dans le sillage de l'ouragan de catégorie 1, on voit sur les cartes satellites une masse d'air assez humide. Les conditions météorologiques devraient s'améliorer lundi 23 octobre avec une alternance entre soleil et averses. Une accalmie de courte durée Une nouvelle onde tropicale située en Atlantique est sous surveillance. Le phénomène devrait atteindre nos côtes d'ici le milieu de la semaine. Même s'il est encore loin, les prévisionnistes envisagent d'ores et déjà des pluies. Difficile d'affirmer avec précision quand le soleil fera son retour dans le ciel de la Martinique. Mais quoi qu’il en soit, ce ne sera pas avant la fin de la semaine prochaine. Peggy Pinel-Fereol

samedi 21 octobre 2023

L'Union calédonienne, réunie à Boulouparis, tire à boulets rouges sur le document martyr

L'UC tenait son comité directeur ce samedi à Boulouparis. Au menu: la préparation du prochain congrès en novembre, mais aussi les discussions en cours sur le futur statut du pays. Dans le discours qu'il a tenu ce samedi matin à Boulouparis, à l'occasion du comité directeur du parti, Daniel Goa, président de l'Union calédonienne, a commencé par saluer l'élection du sénateur indépendantiste Robert Xowie. Une élection qui a permis de porter la voix des indépendantistes au sein du Palais du Luxembourg. Daniel Goa s'est également félicité de la présence de Roch Wamytan à l'ONU. Le "document martyr" jugé "inacceptable" Le fameux "document martyr" proposé par l'Etat pour sortir de l'accord de Nouméa a ensuite longuement été évoqué. Le président de l'UC l'a qualifié d'"irrecevable". Daniel Goa y voit "l'intention de recolonisation du pays par la France, à travers, notamment du dégel du corps électoral qui viendrait "mettre fin aux équilibres politiques trouvés par l'accord de Nouméa". Il a rappelé que ce gel du corps reste acceptable par l'Europe aussi longtemps que le pays est sur la voie de la décolonisation. "Le dégel met fin au peuple calédonien et à l'idée de pays", a-t-il asséné. Le dégel du corps électoral met fin au peuple calédonien et à l'idée de pays. Daniel Goa, président de l'Union calédonienne. La volonté du gouvernement central de "détricoter l'accord de Nouméa" et de reprendre des compétences déjà partagées, comme le droit civil, a également été fustigée. "Pas d'urgence à négocier la sortie de l'accord" Enfin, pour Daniel Goa, "il n'y a pas urgence à négocier la sortie de l'accord de Nouméa" et les provinciales pourraient se tenir selon lui en mai 2024. "Aucun de nous ne veut d'un nouveau statut dans la France. Nous sommes en revanche prêts à examiner tout nouveau statut avec la France. C'est pourquoi je remets en discussion la proposition faite de convention d'interdépendances pour une sortie par le haut de l'accord de Nouméa conforme aux orientations du FLNKS, a déclaré Daniel Goa. Ce document n'a jamais été sérieusement pris en compte, comme s'il était saugrenu. Il représente pourtant cette voie médiane entre une décolonisation de rupture – qui n'est pas notre projet – et le refus de la décolonisation." L'Union calédonienne a suspendu toutes les discussions avec l'Etat depuis le 14 septembre. Une éventuelle reprise du dialogue sera probablement évoquée lors du congrès annuel prévu du 9 au 12 novembre, à l'île des Pins. Des discussions qui ne devraient pas avoir lieu fin octobre, comme prévu initialement, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer ayant annoncé le report de sa venue sur le Caillou à fin novembre. Brigitte Whaap (édité par Julien Mazzoni

5e journée en R1 : la Samaritaine conforte sa deuxième place

L'équipe de la Samaritaine de Sainte-Marie. • ©Jean-Hugues Bellance Grâce au soutien de ses inconditionnels et de sa force collective, la Samaritaine remporte nettement son match face à l'Us Riveraine samedi après-midi (21 octobre). Les deux équipes de Saint-Joseph s'imposent également lors de la suite et la fin de la 5e journée du championnat de Régional 1. Au stade Henri Murano à Saint-Joseph, le Rc Saint Joseph se montre intraitable face au Stade Spiritain qui fait toujours un dur apprentissage de la R1. Les locaux s'imposent aisément (3-0). Dans le camp du Stade Spiritain, les cadres et les joueurs travaillent à améliorer les prestations pour des lendemains meilleurs. La Samaritaine est surprise d'entrée par un but des visiteurs de l'Us Riverraine. "Un but contre le cours du jeu", commente Quentin Annette, joueur de la Samaritaine. L'équipe revient dans le match, égalise avant de "dérouler" tranquillement (4-1). "Une fois que nous avons tous tiré dans le même sens, nous avons savouré le résultat", résume-t-il. La Samaritaine conserve la deuxième place du classement.
L'équipe de l'Union Sportive Riveraine (Grand-Rivière). • ©Jean-Hugues Bellance Le champion sortant, le Golden Lion s'impose sur le terrain du Cs Vauclinois (3-2) mais a subi en fin de rencontre, les assauts de vauclinois qui semblent jouer de mieux en mieux chaque semaine. À Case Pilote, l'équipe locale aurait dû gagner ce match sans la classe du gardien de l'Aiglon et ancien gardien de la sélection de Martinique, Arnaud Hugues des Etages. Les deux équipes se partagent les points (1-1). L'entraîneur de l'Aiglon s'apprête à se faire entendre. La seule satisfaction est de ne pas avoir perdu. Il faut que certains joueurs et en particulier les cadres techniques se mettent au travail. Guy-Michel Nisas, entraîneur de l'Aiglon, interrogé par David Dorin
L'équipe de l'Aiglon du Lamentin. • ©David Dorin
L'équipe du Cs Case Pilote. • ©David Dorin

La Guadeloupe en état d'Alerte Rouge se prépare à affronter l'Ouragan TAMMY

La décision de passer en alerte rouge cyclonique a été annoncée par la préfecture, précisant que ce niveau d'alerte est réservé aux phénomènes météorologiques ayant un impact extrêmement important. Face à cette menace, toute activité sur l'île a été suspendue. Les administrations, les entreprises, les établissements scolaires et même l'aéroport ont été fermés, mettant ainsi en pause la vie habituelle des habitants. En préparation de l'intensification probable de la situation météorologique au cours des prochaines heures, les autorités ont organisé une réunion le vendredi 20 octobre. Une rencontre des services de l'État, des collectivités locales et des opérateurs, afin de coordonner les actions à entreprendre face à l'ouragan Tommy qui se rapproche. Xavier Lefort, le représentant de l'État en Guadeloupe a informé le public lors d'une conférence de presse à Basse-Terre que le phénomène météorologique présente des vitesses de vent atteignant entre 120 et 140 km/h. Le préfet de région, a souligné l'importance de se préparer à l'impact imminent de l'ouragan. Il a appelé la population à rester vigilante en surveillant régulièrement les bulletins météorologiques publiés. Il a également recommandé de prendre des mesures préventives, telles que sécuriser les maisons, ranger les objets susceptibles de devenir des projectiles et constituer des réserves d'eau. Suite au déclenchement de l'alerte rouge, les plans communaux de sauvegarde ont été activés. Les abris dans les communes seront ouverts dès le début de la matinée du samedi, offrant ainsi un refuge sûr aux habitants face à l'ouragan imminent. La sous-préfecture des Iles du Nord placera Saint-Martin et Saint Barthélémy en Alerte Rouge Cyclone samedi 21 octobre 2023 à 12 heures. Jean-Claude Samyde

vendredi 20 octobre 2023

Reprise de la pêche au homard : Les marins face à des conditions de plus en plus difficiles St Pierre et Miquelon

Les pêcheurs professionnels ont remis leur casiers à l'eau cette semaine d'octobre. La saison de la pêche au homard est lancée jusqu'au mois de décembre. Un allongement de la saison bienvenu pour les pêcheurs qui font face à des conditions météorologiques de plus en plus difficiles. Ce jour-là, sur le quai du port de Saint-Pierre, une bonne nouvelle dans les filets des marins : des homards. Les casiers des chalutiers sont bien remplis, il s'agit du deuxième arrivage depuis la reprise de la campagne automnale. Un arrivage attendu par les clients venus en nombre pour récupérer la pêche du jour. Préserver la ressource Une pêche attendue qui fait le bonheur des clients mais qui est soumise à quelques règles. Régaler les Saint-Pierrais ne doit pas se faire au détriment de la préservation de l'espèce. Les homards de moins de 87 millimètres sont relâchés, certaines femelles aussi. S'adapter au climat La saison de pêche est aussi soumise à un autre critère : les conditions météorologiques. L'Atlantique peut s'avérer mesquin et le ciel parfois agité dès l'automne. Gilles Poirier, patron pêcheur, constate ce changement : "Il y a quelques années, au mois d'octobre, on avait toujours des coups de vent de 35 nœuds. Depuis quelques années, ça devient 50 nœuds. Dans quelques jours ils annoncent 65 nœuds alors qu'on est toujours au mois d'octobre." Les sorties en mer se font alors plus rares et la pêche est moins fructueuse. Le pêcheur déplore : "On ne peut plus pratiquer comme par le passé." La saison de pêche au homard réservée aux professionnels est programmée jusqu'au 15 décembre. Les arrivages dépendront de la clémence de la météo. Reportage de Flavie Bry et Marion Meyer. Bérénice Del Tatto

La Nouvelle-Calédonie "prioritaire" pour les évolutions statutaires

Dans le cadre d'un déjeuner organisé à l'Elysée, le président Emmanuel Macron a rappelé la position prioritaire de la Calédonie dans le cadre des discussions sur les évolutions statutaires des outre-mer. Gérald Darmanin a également annoncé repousser sa visite sur le Caillou à novembre. Une soixantaine d'élus ultramarins se sont retrouvés hier à l'Elysée pour un déjeuner de travail organisé par le président Emmanuel Macron. L'occasion d'évoquer les demandes d'évolution statutaires. Une rencontre pendant laquelle l'Etat a rappelé que la Nouvelle-Calédonie est "le dossier prioritaire" pour la révision constitutionnelle parmi l'ensemble des outre-mer, dans un calendrier organisé afin de permettre des élections provinciales en 2024. Si depuis un an on sentait le gouvernement réticent à avancer sur ces demandes d'évolution statutaire, finalement, deux experts vont être nommés pour faire le point sur l'avancement des différents projets. Ils rendront leurs conclusions en février. Réformes : La Nouvelle-Calédonie d'abord "En février on devrait boucler les discussions avec l'Etat et à partir de ce moment et que le président réussit à avoir la majorité nécessaire pour faire le congrès, il pourrait se tenir dans la foulée en 2024 ou 2025", espère Serge Letchimy président de la collectivité territoriale de Martinique. Mais il faut pour cela remplir deux conditions : d'abord, chaque projet devra être porté par un consensus dans chaque territoire. Tematai Le Gayic, député indépendantiste de la Polynésie, est sceptique : "A nous dans chacun de nos territoires, en tout cas pour la Polynésie, d'essayer de trouver un consensus, alors que, même en France, ils n'arrivent pas à avoir de consensus et ils font passer des 49.3." Emmanuel Macron a bien insisté : les réformes statutaires des départements d'outre mer ne pourront pas avoir lieu en même temps que la réforme du statut de la Nouvelle-Calédonie l'an prochain. Selon l'Elysée, cette mission des deux experts devra débuter le plus vite possible. Ça fait deux ans qu'on négocie entre indépendantistes et non indépendantistes, que cela a amené beaucoup d'incertitudes institutionnelles et donc économiques et que nous avons besoin d'en sortir. Nicolas Metzdorf, député de la Nouvelle-Calédonie. " Nous sommes à la fin d'un processus, contrairement aux autres outre-mer qui veulent débuter, nos trois référendums se sont finis il y a deux ans maintenant. Ça fait deux ans qu'on négocie entre indépendantistes et non indépendantistes, que cela a amené beaucoup d'incertitudes institutionnelles et donc économiques et que nous avons besoin d'en sortir", a déclaré Nicolas Metzdorf, député de la Nouvelle-Calédonie. Darmanin et Le Maire sur le Caillou en novembre À l’issue de ce déjeuner, le député Philippe Dunoyer a annoncé le report du déplacement du ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, qui viendra finalement sur le Caillou à la fin du mois de novembre, en raison du contexte lié aux tensions sur la scène internationale. Le ministre de l'Economie, Bruno Lemaire, viendra également en Calédonie à cette période pour approfondir le dossier du nickel et le soutien aux trois usines. Serge Massau, Antoine Defines (Julien Mazzoni)

Venezuela : les États-Unis allègent certaines sanctions après l'accord électoral

Les États-Unis ont annoncé mercredi 18 octobre, un allègement limité de leurs sanctions contre le Venezuela, saluant l'accord signé la veille entre les autorités et l'opposition en vue de la tenue d'une élection présidentielle en 2024. Assiste-t-on à un début de dégel des relations diplomatiques entre les États-Unis et le Venezuela ? La première puissance mondiale a décidé d'alléger les sanctions contre Caracas. Une annonce qui intervient vingt-quatre heures après l'accord signé entre les autorités vénézueliennes et l'opposition en vue de la tenue d'une élection présidentielle en 2024. Un allègement sous conditions Mais Washington a aussitôt dit s'attendre à ce que "tous" les candidats puissent se présenter à ce scrutin, à défaut de quoi les États-Unis pourraient revenir sur leur décision. Dans un communiqué, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a indiqué que Washington avait fait savoir au gouvernement du président Nicolas Maduro qu'il s'attendait à ce qu'il présente d'ici à la fin du mois de novembre "un calendrier et un processus accéléré pour la réintégration de tous les candidats". "Tous ceux qui veulent se présenter à la présidence devraient pouvoir le faire", a-t-il dit afin de garantir une élection équitable et compétitive. Il a également exigé la libération "de tous les ressortissants américains détenus de façon injustifiée et les prisonniers politiques" au Venezuela. Des négociations pour l'élection présidentielle de 2024 L'annonce de l'allègement des sanctions américaines, limité au domaine pétrolier et gazier, intervient après l'accord mardi entre le gouvernement et l'opposition du Venezuela, lors de négociations à la Barbade sous les auspices de la Norvège, pour que se tienne une présidentielle au second semestre 2024. Cet accord exclut les candidats inéligibles car seuls pourront se présenter ceux qui "remplissent les conditions requises pour participer à l'élection présidentielle, conformément aux procédures établies par la loi vénézuélienne". Ainsi Maria Corina Machado, favorite des primaires de l'opposition de dimanche, destinée à désigner le candidat qui affrontera le président Maduro en 2024, fait partie des personnes frappées d'inéligibilité. Toutefois, des responsables américains s'exprimant sous le couvert de l'anonymat mercredi soir ont indiqué que leur "compréhension" de l'accord était que Caracas s'engageait à "dégager la voie" en vue d'une participation de ces candidats au scrutin. "Le non-respect des termes de cet accord conduira les États-Unis à revenir sur les mesures qu'ils ont prises", a averti M. Blinken. Un allègement des sanctions très attendu par les marchés "Conformément à la politique américaine des sanctions, en réponse à ces développements démocratiques, le département du Trésor a autorisé les transactions relatives au secteur du gaz et du pétrole vénézuélien ainsi que celui de l'or", a annoncé dans un communiqué le sous-secrétaire américain au Trésor, en charge du renseignement financier et du terrorisme, Brian Nelson. Concrètement, le gouvernement américain réautorise l'achat de gaz et pétrole vénézuélien pour une durée de six mois, qui pourra être renouvelée si "le Venezuela respecte les engagements pris dans le cadre de l'accord électoral". Pour le secteur aurifère, aucune durée n'est précisée, le département du Trésor justifiant sa décision par une volonté de "réduire les échanges d'or sur le marché noir". Les États-Unis permettent par ailleurs de nouveaux les échanges de titres de la dette vénézuélienne sur le marché secondaire, l'interdiction concernant le marché primaire, soit les titres de dette nouvellement émis par le gouvernement vénézuélien, reste en revanche en vigueur. L'allègement des sanctions sur le pétrole vénézuélien était très attendu des marchés, qui avaient anticipé ces derniers jours cette évolution favorable, entraînant une baisse du prix du baril malgré la guerre entre Israël et le Hamas et les risques d'escalade au Proche-Orient. D'autres sanctions américaines comme le gel des avoirs vénézuéliens restent toutefois en vigueur. 130 migrants vénézuéliens expulsés des États-Unis Un avion en provenance des États-Unis avec à son bord 130 migrants vénézuéliens expulsés du pays s'est par ailleurs posé mercredi à l'aéroport de Caracas, ce qui constitue le premier vol de ce type après un récent accord entre les deux gouvernements. L'opposition vénézuélienne n'avait pas reconnu la réélection du président Nicolas Maduro en 2018 lors d'un scrutin largement considéré comme frauduleux et non reconnu par de nombreux pays. L'année suivante, Washington a renforcé contre Caracas des sanctions imposées pour la première fois en 2015 en raison de la répression brutale de manifestations antigouvernementales. En 2019, Washington, ainsi qu'une partie de la communauté internationale, avait reconnu Juan Guaido, chef de l'opposition qui venait de s'autoproclamer président par intérim. L'opposition a mis fin en janvier à cette présidence intérimaire, estimant qu'elle n'avait pas rempli ses objectifs de changement politique. Kelly Pujar avec l'AFP

12e "relais pour la vie" : la Martinique espère collecter 150 000€ de dons pour aider les malades du cancer

Comme chaque année, des marcheurs et des coureurs confirmés ou non, relèvent le défi de se relayer durant 24 heures non-stop sur une piste. Chaque équipe constituée espère obtenir un maximum de dons, "afin de soutenir les actions de la Ligue contre le cancer au profit des personnes malades" de chaque territoire. Le comité de Martinique souhaite récolter 150 000 euros les 21 et 22 octobre 2023, au stade de Dillon à Fort-de-France. Le "relais pour la vie" est une manifestation unique en France, laquelle rassemble dans plusieurs villes durant 24 heures non-stop, des marcheurs et des coureurs déterminés à relever ensemble "un défi sportif et solidaire". L’objectif consiste pour chaque équipe à "récolter le plus de dons, afin de soutenir les actions de la Ligue contre le cancer au profit des personnes malade Les 22 et 23 octobre 2023, le comité de Martinique qui fête ses 60 ans cette année, table sur 150 000 euros en comptant sur la générosité de donneurs, au stade Pierre Aliker de Dillon à Fort-de-France. Plus de 200 équipes sont attendues sur place à partir de 15h30 samedi, pour l’ouverture de la manifestation avec un tour d’honneur des survivants. "Une leçon de courage et d’humilité" Les anciens malades sont en effet invités à célébrer leur victoire sur la maladie, "une leçon de courage et d’humilité" aux yeux du comité local. Autre temps fort de ce relais 2023 prévu au crépuscule, une "cérémonie des lumières", séquence durant laquelle des bougies sont placées dans des sacs en papier ignifugés, sur lesquels sont inscrites des pensées en mémoire de personnes décédées. En 2022, cette barre de 150 000 euros avait déjà été franchie, des dons qui ont permis entre autres, d'accompagner les patients et leurs proches sur des besoins urgents tels que : "dettes de loyer - équipements du domicile - frais alimentaires - dettes d'énergie - achats de prothèse capillaires" pour un "montant total de 43 880 euros". Au premier semestre 2023, les familles concernées ont reçu "plus de 22 000 euros d'aide" et deux véhicules ont été achetés "pour le transport solidaire" selon le comité local. "Nous constatons une augmentation croissante des besoins" ajoute Roger Toussaint. Christophe Maleau, donateur généreux Et parmi les plus fidèles soutiens de la section martiniquaise, il y a le jeune champion de natation, Christophe Maleau, dont la mère a été atteinte d’un cancer. Parrain de l’organisation en 2019, Christophe a effectué récemment un virement de 1 800 euros au profit de l’édition 2023. Pour 5 euros, le public pourra accéder au stade, où sont prévues également des activités variées telles que des concerts, une zumba géante, des initiations sportives, des expositions, ou encore des ateliers et des jeux pour petits et grands. Une restauration est aussi prévue sur le site. Guy Etienne

Pauvreté : 36% des Réunionnais vivent sous le seuil de pauvreté monétaire selon l'Insee

Ce vendredi 20 octobre, l'Insee présente un panorama actualisé de la pauvreté à La Réunion. Selon l'institut, 36% des Réunionnais vivent sous le seuil de pauvreté monétaire. Une forte pauvreté, liée à l’insertion professionnelle et à la situation familiale des ménages. Quelle est la part de la population réunionnaise vivant sous le seuil de pauvreté monétaire en 2020 ? Comment se situe leur niveau de vie par rapport aux ménages pauvres de l’Hexagone ? Ou encore quels sont les profils type des ménages pauvres ? Voilà les questions auxquelles l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques a tenté de répondre dans ce nouveau panorama de la pauvreté dans l'île, présenté ce vendredi 20 octobre. 36 % de la population sous le seuil de pauvreté monétaire La pauvreté, au sens monétaire, c'est vivre chaque mois avec moins de 1 120 euros pour une personne seule. Ou 2 350 euros pour un couple avec deux enfants, de moins de 14 ans. Dans l'île, selon l'Insee, 36% des Réunionnais vivent sous ce seuil. Un chiffre qui fait de La Réunion une des régions de France où la pauvreté est la plus répandue, derrière Mayotte et la Guyane. De plus, le niveau de vie des ménages pauvres réunionnais est l’un des plus faibles de France, après Paris et sa petite couronne. Un ménage jeune sur deux et une famille monoparentale sur deux sont pauvres à la Réunion. Comme ailleurs en France, ce sont les populations les plus touchées par la pauvreté. La pauvreté est plus présente dans l’intercommunalité de l’Est de l‘île. Six profils de ménages pauvres identifiés Selon leur situation vis-à-vis de l’emploi, leur âge ou le fait qu’ils soient propriétaires ou locataires de leur logement, six profils de ménages pauvres peuvent être identifiés par l'Insee. Près de 23% des ménages pauvres sont des ménages retraités, ayant de petites retraites. Viennent ensuite les ménages insérés sur le marché du travail, mais avec d’importantes charges familiales. Ils rassemblent 11 % des ménages pauvres. Quatre autres types de ménages, sont plutôt éloignés de l’emploi et dont les ressources proviennent majoritairement de prestations sociales : Il s’agit d’une part de ménages jeunes de moins de 30 ans, principalement des jeunes mères de familles monoparentales. Puis les ménages de propriétaires plutôt âgés avec le niveau de vie le plus faible. Les deux derniers profils correspondent à des ménages locataires, soit dans le parc privé, soit dans le social, souvent en milieu urbain et composé surtout de familles monoparentales. Par ailleurs, cette population pauvre est fortement dépendante des prestations sociales, qui constituent 57% de leurs revenus. Une forte pauvreté liée à l’insertion professionnelle et à la situation familiale Les ménages peuvent être exposés à différentes fragilités économiques et sociales qui peuvent contribuer à renforcer la précarité des ménages pauvres. L’insertion professionnelle, le niveau de formation initiale, le logement, les situations familiales, la mobilité, l’accès aux soins ou encore l’accès aux services publics sont des facteurs de fragilisation budgétaire des ménages. À La Réunion, c'est l’insertion professionnelle et les situations familiales des ménages qui sont principalement vecteurs de précarité. En revanche, les ménages réunionnais présentent moins de fragilité au regard de l’accès aux soins et de la problématique de la mobilité, par rapport à l'Hexagone.