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mardi 5 mars 2024
Nickel : l’Etat et Eramet ont trouvé un accord sur la dette de la SLN
Après avoir annoncé un prêt de 7 milliards de francs pour sauver l’usine de Doniambo, l’Etat vient de trouver un accord avec Eramet pour alléger le poids de la dette de la SLN dans les comptes de la maison mère.
L'Etat et Eramet ont trouvé un accord pour ne pas faire porter le poids de la dette de la Société Le Nickel (SLN) en Nouvelle-Calédonie sur les comptes de sa maison mère Eramet, a indiqué le groupe lundi dans un communiqué.
"A la suite des discussions menées ces dernières semaines, l'Etat français et Eramet ont convenu d'un accord sur le traitement de la dette existante de la SLN", qui "permettra de neutraliser le poids de la dette de la SLN dans les comptes consolidés du groupe", a indiqué Eramet.
Une filière nickel en pleine crise
Lors de la publication de ses résultats annuels le 21 février dernier, le groupe minier français a indiqué avoir inscrit une charge de 218 millions d'euros pour dépréciation de la valeur des actifs de la Société Le Nickel (SLN) en grande difficulté en Nouvelle-Calédonie.
Sa PDG, Christel Bories, a annoncé dans le même temps être en discussions avec l'Etat pour "décorréler l'impact de cette dette" des comptes consolidés de l'entreprise en attendant une "solution industrielle", et l'aboutissement des discussions entre l'Etat, les collectivités locales et les industriels locaux sur le futur "pacte nickel".
Ce pacte est censé pérenniser la filière, alors que les trois usines calédoniennes de nickel du "Caillou" (KNS, SLN et Prony Ressources) sont dans une situation critique.
Pas de nouveaux investissements
L'Etat et Eramet ont donc "conjointement décidé de convertir leurs prêts existants auprès de la SLN sous la forme d'un instrument de quasi-fonds propres", a indiqué lundi Eramet.
Les 320 millions d'euros de prêts existants de l'Etat à la SLN, actuellement consolidés en dette financière dans les comptes du groupe, "seront ainsi transformés en quasi-fonds propres, assimilables comptablement à des capitaux propres dans les comptes consolidés d'Eramet", a précisé le groupe.
Eramet "convertira de manière similaire la dette intra-groupe existante de 325 millions d'euros selon le même schéma".
Le groupe "réitère par ailleurs sa décision de ne plus octroyer de nouveaux financements à la SLN", afin de préserver son bilan, mais "continuera d'accompagner opérationnellement la SLN dans la durée".
AFP, Coralie Cochin
Eve Rescanières : "il faut des moyens pour que les Mahorais puissent se faire soigner sur leur territoire"
Eve Rescanières, la secrétaire générale de la CFDT-Santé, était l'invitée de Zakweli ce mardi.
La secrétaire générale de la CFDT-Santé, Eve Rescanières, est en visite à Mayotte ce mardi 5 mars pour rencontrer les professionnels de l'île et discuter des pistes d'amélioration du système de santé. "Ce qu'il faut, ce sont des moyens", estime la syndicaliste, invitée de Zakweli. "Quand je suis venu en 2018, on attendait la création de l'ARS Mayotte. Aujourd'hui elle a été créée, mais il lui faut des moyens pour développer des politiques publiques."
Elle appelle à des politiques sociales pour diminuer l'insécurité. "C'est très difficile de vivre à Mayotte avec cette insécurité, quand on est professionnel de santé, c'est encore pire car on est confronté à des choses qui ne sont pas acceptables", explique l'infirmière du CHU de Toulouse. "L'hôpital a une image dégradée, car quand on est à bout, quand on n'a pas les moyens de soigner, ça génère de la frustration."
Augmenter les salaires
Si la pénurie de professionnels est nationale et même mondiale, elle plaide néanmoins pour une revalorisation des salaires pour renforcer l'attractivité du CHM. "Je parle des paramédicaux, des infirmières, des aides-soignantes, des sages-femmes. En majorité ce sont des travailleuses dont les salaires sont bas", poursuit-elle. "Il y a aussi une question de la reconnaissance des diplômes, on a tendance à considérer que prendre soin des autres est inné, alors que ce sont des métiers qu’on a appris, et on doit être reconnu en tant que tel."
Parmi les pistes d'amélioration : le développement de la formation à Mayotte, de la télémédecine ou encore revenir sur la liberté d'installation des médecins. "On le demande à la CFDT depuis des années", répond Eve Rescanières. "On ne comprend pas pourquoi les infirmiers et les pharmaciens doivent répondre à un maillage territorial, alors que les médecins peuvent aller partout, alors qu’on sait qu’il y a des zones où ils sont très concentrés et d’autres où il n’y en a pas."
Des rencontres avec le CHM et l'ARS
Deux rencontres sont prévus pour discuter de ces enjeux. L'une avec le directeur du CHM, "pour voir ce que je peux faire à Paris pour cet hôpital, les relais que je peux porter". L'autre avec le directeur de l'ARS, une réunion "surtout axée sur les financements, les projets prévus et quand ils verront le jour." Elle prend pour exemple la construction d'un deuxième hôpital. "Il a été annoncé par le président en 2019, on est en 2024 et la première pierre n’est pas encore posée", ajoute la syndicaliste. "Pour les professionnels de santé et les Mahorais l’attente est devenue insupportable."
Raphaël Cann
En Haïti, les gangs ont utilisé un drone pour attaquer la prison civile de Port-au-Prince et libérer des détenus
Dans la nuit du samedi 2 mars 2024, les gangs ont pris d’assaut le centre pénitentiaire à Port-au-Prince. Beaucoup de détenus dangereux sont dans la nature. Le Syndicat national des policiers haïtiens a perdu le contrôle de la situation.
La prison civile de Port-au-Prince est située à proximité du palais national et le commissariat de la capitale. Le centre pénitentiaire est construit pour accommoder 700 détenus.
Aujourd’hui la population carcérale s'élève à près de 4.000. Après l'évasion massive du samedi 2 mars 2024, moins d'une centaine de prisonniers se trouvent derrière les barreaux.Les 18 Colombiens, accusés d’être les mercenaires qui auraient participé à l’assassinat du président Jovenel Moise en 2021, sont enfermés dans la prison civile de Port-au-Prince.
Plusieurs chefs de gangs et des criminels dangereux se sont évadés. Dans le chaos actuel, il est impossible de préciser le nombre et les identités des détenus qui ont pris la fuite.
Le quotidien haïtien, Le Nouvelliste affirme l’existence de vidéos qui montrent le retour chez eux des chefs de gangs qui se sont évadés de la prison.
Après l’assaut sur la prison, les gangs ont continué à semer la terreur dans la capitale. Le palais national a été visé par les tirs.
Les locaux du ministère de la Communication ont également été saccagés.
Aucune communication officielle n’a été émise par les autorités à la suite des évènements survenus dans la nuit de 2 mars 2024.
Les gangs de Port-au-Prince se sont regroupés dans une seule unité appelée "Viv Ansanm" dont la mission annoncée est de renverser le gouvernement provisoire.
Le Premier ministre par intérim, Ariel Henry est actuellement hors de l’état.
Caroline Popovic
Vie chère en Outre-mer : pour la Cour des Comptes, il faut complètement refonder l'octroi de mer
Dans un rapport publié mardi 5 mars, l'institution estime que la taxe sur les produits importés dans les départements et régions d'Outre-mer "tend à enfermer les économies ultramarines dans un modèle peu porteur d'avenir". Poussant le gouvernement à avancer rapidement sur sa réforme prévue pour 2025, la Cour préconise néanmoins une refonte totale du dispositif, en le remplaçant par une "TVA régionale" d'ici à 2027.
Tout le monde s'accorde à le dire : l'octroi de mer est "à bout de souffle". Cette taxe, appliquée sur les produits importés dans les cinq départements et régions d'Outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Mayotte), est à la "croisée des chemins", expose la Cour des Comptes dans un rapport publié mardi 5 mars. Ressource financière non négligeable pour les collectivités locales ultramarines, l'octroi de mer est aussi accusé de contribuer à la cherté de la vie en Outre-mer, où l'écart des prix avec l'Hexagone étouffe les ménages. L'institution administrative, chargée d'examiner et de juger l'utilisation de l'argent public, préconise de le "réformer en profondeur".
Taxe mise en place pour la première fois en Martinique au XVIIᵉ siècle, l'octroi de mer a aujourd'hui un double objectif de financement et de protection. Ses recettes, qui se sont élevées à 1,644 milliard d'euros en 2022 (un montant historique), financent en moyenne un tiers du budget des communes d'Outre-mer, leur assurant une certaine liberté administrative et autonomie financière, chères aux élus locaux. Dans certaines municipalités, les recettes fiscales issues de l'octroi de mer représentent même plus de 50 % du budget.
Cette taxation permet également de protéger le tissu économique local, fragilisé par l'insularité et l'éloignement propres aux territoires d'Outre-mer. Prélever une taxe sur les importations venues de France hexagonale, de l'Union européenne, des autres DROM ou de l'étranger assure ainsi une certaine compétitivité aux acteurs économiques ultramarins.
Les modalités de prélèvement de l'octroi de mer, différentes selon les territoires, et propres à chaque produit, sont déterminées par les conseils régionaux ou leur équivalent. Certains biens peuvent être taxés jusqu'à 135 %. D'autres bénéficient de dérogations ou d'exonérations.
Quentin Menu
lundi 26 février 2024
La Haute Cour Constitutionnelle de Madagascar valide la castration chirurgicale pour les violeurs d'enfants
AMadagascar, la Haute Cour constitutionnelle a validé la loi visant à imposer la castration comme sanction en cas de viols d'enfants. L'institution a autorisé la castration chirurgicale, mais refusé la castration chimique.
La Haute Cour constitutionnelle de Madagascar a validé la loi imposant la castration comme sanction pour les violeurs d'enfants. L'institution a en revanche émis des réserves sur le texte voté il y a moins d'un mois : seules les castrations chirurgicales sont autorisées. La castration chimique reste interdite, car selon la cour, elle est temporaire et donc ne correspond pas à l'objectif du législateur de neutraliser définitivement les prédateurs sexuels.
Dans le texte initial, la castration chirurgicale était réservée aux cas de viols sur des enfants de moins de dix ans, alors que la castration chimique pouvait s'appliquer pour les agresseurs d'enfants plus âgées. Le président Andry Rajoelina devra donc modifier ces modalités avant de le promulguer. Le ministre de la justice avait justifié cette mesure en citant le bilan de 133 viols sur mineurs pour le mois de janvier à Madagascar.
Cette loi avait surtout provoqué l’indignation d’Amnesty Internationale. L’ONG avait dénoncé “un traitement cruel, inhumain et dégradant”. Pour lutter contre ce fléau, elle a appelé les autorités à privilégier plutôt une approche centrée sur les victimes, pour leur permettre de témoigner sans être stigmatisées ni subir de représailles.
Raphaël Cann
EDF fait sa révolution énergétique en Martinique : sa centrale de Bellefontaine fonctionnera avec de l'huile de colza
EDF Martinique s'engage résolument dans la transition énergétique avec son projet "EDF PEI" pour la conversion de sa centrale de Bellefontaine à la biomasse liquide. Le site fonctionne aujourd’hui au fioul avec des conséquences négatives sur l'environnement. L'entreprise promet par conséquent une production électrique 100% renouvelable.
La démarche a été inaugurée avec succès en Guadeloupe et se poursuit à La Réunion, où la centrale bioénergie de Port Est alimente désormais 40% du territoire en électricité verte.
Cette transition énergétique continue en Martinique sur le site de Bellefontaine, à travers le projet "EDF PEI". L'opérateur "veut se positionner en fer de lance de la transition énergétique dans les territoires ultramarins".
En remplaçant les combustibles fossiles par de la biomasse liquide issue notamment du colza, l'entreprise vise "une production électrique entièrement renouvelable".
Les enjeux de la conversion à la biomasse liquide
La biomasse liquide est une alternative durable aux combustibles traditionnels. Certifiée selon les critères européens de durabilité, elle exclut l'utilisation d'huiles controversées comme le palme ou le soja. Le passage à ce nouveau combustible nécessite une adaptation technique minutieuse des installations impliquant d'importantes opérations de maintenance et la reconfiguration des systèmes de contrôle des centrales.
"L'utilisation de combustible comme la bagasse issue de la canne à sucre, n'était pas compatible aux moteurs actuels" et la production y serait insuffisante pour faire tourner la centrale du nord.
En 2021, la quantité de bagasse issue du broyage de la canne à sucre est utilisée exclusivement par les distilleries et la sucrerie de Martinique pour leurs besoins énergétiques. Elle s’élevait à environ 66 836 tonnes.
Alain Petit
L'agritourisme : un atout pour le tourisme et l'agriculture de la Martinique
Àl'heure où la situation des agriculteurs est précaire, les perspectives de croissances peuvent venir de l'agritourisme. Un guide pour promouvoir l'agriculture martiniquaise et valoriser le potentiel économique de l'agritourisme est édité par la Chambre d'agriculture. Cette initiative s'inscrit dans une stratégie de développement touristique durable, mettant en lumière l'agriculture locale au Salon International de l'Agriculture et au-delà.
La Martinique s'engage de plus en plus dans l'univers de l'agritourisme avec le lancement du guide "Nos agriculteurs vous accueillent", une initiative de la Chambre d'Agriculture. Cette première édition met en lumière une douzaine de structures agritouristiques prêtes à ouvrir leurs portes aux visiteurs, marquant un pas important vers la promotion de l'agriculture martiniquaise et de ses atouts touristiques uniques.
Le potentiel économique de l'agritourisme
L'agritourisme en Martinique, avec le Spiritourisme en figure de proue, révèle un potentiel économique considérable. Le Spiritourisme, centré sur la visite des distilleries de rhum issues de la culture de la canne à sucre, a attiré 800 000 visiteurs en un an. Selon l'IEDOM, les touristes de séjour ont dépensé 489 millions d'euros en 2022, avec une part significative de leurs budgets (880 euros) consacrée à l'hébergement, l'alimentation, et le transport, ainsi qu'aux souvenirs (7 %) et excursions (6%). Ces chiffres soulignent l'opportunité que représente l'agritourisme pour diversifier et enrichir l'offre touristique de l'île.
Alain Petit
jeudi 22 février 2024
16 corps retrouvés dans une maison en Haïti : une intoxication au monoxyde de carbone serait à l'origine du drame
Les corps sans vie de 16 personnes ont été retrouvés lundi (19 février 2024) dans une maison à Seguin, une petite commune montagneuse du sud du pays. La plupart des victimes étaient membres de la même famille.
16 corps inanimés, ne présentant aucune trace d'impact de balle... C'est la macabre découverte faite par des habitants du quartier de Seguin, dans la commune de Marigot, département du sud-est du pays, à l'intérieur d'une maison, lundi 19 février.
Ces 16 membres d'une même famille - huit hommes, cinq femmes dont une était enceinte, deux garçons et une fille - s'étaient rendus dimanche, aux funérailles d'une proche.
Les circonstances entourant ce drame ne sont pas encore clairement établies. Des enquêteurs du ministère de la Santé Publique et de la Population ont été dépêchés sur place pour faire la lumière sur ces décès mystérieux.
Selon Pierre Michel Lafontant, délégué départemental du Sud-Est, un membre de la famille, un homme, a été retrouvé en vie et extrait de la maison par des habitants, dans un état critique. Il a été transporté par hélicoptère à l'hôpital de Mirabelais, pour y être soigné. Il présentait un manque d'oxygène, a indiqué le délégué.
La thèse retenue par les autorités sanitaires serait l'intoxication au monoxyde de carbone, selon les médias locaux.
Une note précise que les corps ont été "retrouvés dans différentes positions, certains face contre terre, d’autres dos contre le sol, et deux en position assise appuyés à un lit".
Une enquête a été réclamée afin de déterminer les causes exactes de ce drame. Une tragédie qui a provoqué l'inquiétude et la consternation des habitants du quartier.
Le juge en charge de l'affaire a demandé au Conseil d'administration de la Section communale de rendre les corps des victimes à leurs familles.
Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz incolore, inodore, toxique et potentiellement mortel qui résulte d’une combustion incomplète, et ce quel que soit le combustible utilisé : bois, butane, charbon, essence, fuel, gaz naturel, pétrole, propane. Il diffuse très vite dans l’environnement.
Guadeloupe La 1ère
Le site de la Région Guadeloupe victime d'une cyberattaque menée par des hackers pro-russes
Si l'attaque ne visait pas spécifiquement la Région Guadeloupe, la collectivité aura malgré tout été durant plus de 24 heures, une victime collatérale d'un groupe de hackers pro-russe qui souhaitait répandre la propagande russe à propos du conflit avec l'Ukraine. Depuis 2h15, le site de la Région fonctionne à nouveau.
C'est précisément pour éviter de se prêter aux exigences des hackers que la collectivité régionale a choisi de passer sous silence l'attaque dont elle était victime.
Il s'agissait de ne donner aucun écho médiatique aux motivations des hackers. On sait en effet que, cette non-communication aspire à décourager cette forme d'hacktivisme.
Les auteurs de cette cyberattaque sont membres d'un groupe dénommé "NoName057". Un groupe d’attaquants russophones, pro-russe qui vise à mener en grande partie des attaques DDOS. Ils visent surtout les pays qui viennent en aide à l’Ukraine, avec un intérêt particulier pour des opérateurs sensibles tels que des sites du gouvernement, des banques, ou encore des fournisseurs d’énergie.
Le modus operandi de ce groupe est divisé en 3 parties :
La désinformation (afin de répandre des rumeurs sur la guerre en Ukraine par exemple),
L’intimidation (attaques répétitives sur la même cible)
Le chaos (plusieurs attaques DDOS avant de grands événements dans les pays).
Il n’y a cependant aucune information quant à l’appartenance de ce groupe à une entité étatique, ni d’un certain chef qui dirigerait le groupe.
Après une indisponibilité de 25 heures (de 1h15 mercredi à 2h10 jeudi) le site de la Région a été rétabli ce jeudi matin à 2h15.
Les hackers russes : les plus rapides et les plus dangereux du monde
Dans un rapport qu'elle a publié il y a quatre ans de cela, la plateforme américaine CrowdStrike, spécialisée dans la cybersécurité, estimait qu'en seulement 19 minutes, les pirates peuvent compromettre la sécurité d'un réseau et accéder à toutes les informations sensibles qui s'y trouvent.
Les objets et les types d'attaques varient en fonction des intérêts des pirates :
Une chasse à la prime, où les hackers infectent les machines avec des "rançongiciels" (ou ransomware), un virus qui prend en otage les ordinateurs en réclamant un paiement.
Les attaques qui n'utilisent pas de virus visent principalement les médias, les industries technologiques et l'éducation.
Les chercheurs ont également remarqué une tendance à la collaboration entre les groupes disposant des méthodes les plus sophistiquées.
On note enfin que certaines attaques menées par la Chine, l'Iran et la Russie ciblent spécifiquement le secteur des télécommunications, sans doute pour des activités d'espionnage.
Le rapport de CrowdStrike qui se basait sur l'étude de plus de 30.000 attaques en 2018, soulignait que les équipes de Russie sont de loin les plus efficaces. Elles parviennent en seulement 18 minutes et 49 secondes en moyenne à compromettre un second ordinateur sur un réseau. Ce qui signifie que l'administrateur du réseau ciblé dispose de moins de 19 minutes pour détecter l'intrusion et la bloquer avant de voir son réseau commencer à tomber aux mains des assaillants.
Guadeloupe La 1ère
samedi 17 février 2024
L’île de Sainte-Lucie confrontée à une pénurie de sucre
Les dirigeants de Sainte-Lucie font face actuellement à des difficultés d’approvisionnement chez les exportateurs de la région. Leurs fournisseurs habituels ne parviennent pas à répondre à la demande depuis quelque temps, faute de production suffisante au sein de la CARICOM (le marché commun des Caraïbes), composée d’une quinzaine d’Etats membres. Castries pourrait se tourner vers les marchés extérieurs.
Le gouvernement Sainte-Lucien aurait sollicité et obtenu une dérogation de la CARICOM (le marché des Caraïbes) pour acheter du sucre à l'extérieur de la zone. Des échanges sur cette situation avaient déjà eu lieu en novembre dernier avec la Secrétaire générale de la CARICOM. Celle-ci aurait répondu favorablement il y a quelques jours.
Le changement climatique, à l’origine de la baisse de la production
Selon la ministre du commerce de Sainte Lucie, Emma Hippolyte, "il est difficile de s'approvisionner actuellement auprès du fournisseur habituel", un exportateur guyanien qui a du mal à répondre à la demande. En cause, le changement climatique dont l'impact sur la richesse du fruit entraînerait une baisse de la production, ce qui pousse le gouvernement à chercher du sucre en dehors de la zone.
Cette pénurie est aussi liée au fait que les industriels saint-luciens de l'agroalimentaire, utilisent du sucre blanc et que les quantités souhaitées ne sont pas disponibles dans un autre pays de la région.
Recours à d'autres marchés
En attendant, le gouvernement a engagé des négociations avec d'autres exportateurs en dehors du CARICOM, une alternative qui ne sera pas sans incident sur les prix, a déjà prévenu la ministre concernée.
Serge Zobéïde
mercredi 14 février 2024
Volcan sous-marin Kick’em Jenny à la Grenade : l’alerte jaune maintenue après 3400 séismes en 48 heures
Entre le 9 et le 11 février 2024, une augmentation de l’activité sismique autour de Kick’em Jenny, l’unique volcan sous-marin encore actif dans le sud de la Caraïbe a interpellé les scientifiques de l’Université des West Indies. Une zone d’exclusion d’1,5 km pour le trafic maritime doit être respectée.
Situé à 8 kilomètres au nord de l’île de la Grenade, le volcan Kick’em Jenny est sous haute surveillance. Son sommet est à 185m de la surface de la mer. Le volcan présente un danger pour la navigation.
Après avoir enregistré 3 400 secousses en 48 heures, les scientifiques du Centre Sismique à l’Université des West Indies, basé à Trinidad et Tobago, affirment que l’activité a totalement cessé.
Au sommet de cette activité, le séisme le plus fort a été mesuré à une magnitude de 3,3 sur l’échelle de Richter. Cette activité est jugée exceptionnelle par les experts.
Malgré le retour autour calme, la vigilance jaune est maintenue, car le volcan est agité et imprévisible.
Pour des raisons de sécurité, toute embarcation qui passe dans la zone doit respecter un périmètre de sécurité d’1,5 km du sommet du volcan.
Les émissions de gaz et des fluides au sommet et autour de Kick’em Jenny sont permanentes. Les températures près des fumerolles affichent 180°.
Les bulles de gaz volcaniques peuvent réduire la densité de l’eau de mer et créer un danger de naufrage.
Le Kick’em Jenny est bien démarqué sur les cartes de navigation. Pendant les périodes de forte activité sismique, la zone d’exclusion est de 5 kilomètres.
Le volcan est constamment surveillé. Il y a quatre stations sismiques positionnées au nord de la Grenade.
Les données aident les scientifiques à analyser la situation sous la mer, car l’activité volcanique peut se déclencher sans avertissement sismique.
Le Kick’em Jenny, répertorié en 1939, se lève à 1 300m du fond de la mer. Le volcan est entré en éruption pour la dernière fois en 2001.
Caroline Popovic
La prudence
quand la prudence fait défaut la nation est en danger
et le salut est dans le grand nombre de conseiller
celui qui cautionne autrui s'en trouve mal
celui qui craint de s'engager est en sécurité
NEMA FRANTZ
En Outre-mer l’utilisation de la carte SIM connaît un léger déclin.
Selon L'autorité de régulation des communications électroniques et des postes, au quatrième trimestre 2023 on note une baisse de l’utilisation des mobiles depuis début 2023. Une baisse particulièrement marquée en Guadeloupe, à Saint Martin et Saint Barthélemy et en Martinique.
Désormais indispensable dans la vie ordinaire, le téléphone mobile est incontestablement l’outil polyvalent dont personne ou presque ne peut se passer. Malgré l’aspect essentiel de la communication mobile l’utilisation puce téléphonique est légèrement en déclin.
2,6 millions de cartes SIM en service dans les Outre-Mer. Soit 70 000 de moins au quatrième trimestre de l’année dernière, par rapport au début de l’année 2023.
Une baisse expliquée en partie par la résiliation des cartes inactives, soit 90 000 en un trimestre. Mais aussi par une majorité de carte prépayée, non reconduite.
Une baisse notable en Guadeloupe et dans les îles du nord, mais aussi en Martinique. Respectivement -10 et -8% sur le dernier trimestre. En revanche, la Guyane, se maintient avec un parc mobile quasi inchangé.
Le repli le plus significatif est constaté à Mayotte, -11%.
A contrario les cartes SIM, post-payées, en clair, les forfaits téléphoniques classiques, sont eux en augmentation constante, en moyenne 20 000 de plus chaque trimestre.
A l’échelle nationale, sur un territoire qui compte 80,5 millions de cartes de SIM la croissance du marché mobile ralentit.
J. Rayapin
lundi 12 février 2024
La force de l'esprit
Un homme calomniateur dévoile toujours le secrets
Mais celui qui a de l'esprit et l'intelligence le garde
nema frantz
jeudi 8 février 2024
Outre-mer : la bataille pour la baisse des prix, Gérald Darmanin affronte le lobby des entreprises
La cherté de la vie dans nos territoires est-elle devenue une priorité du gouvernement ? Gérald Darmanin, le numéro 3 du gouvernement a clairement déclaré, au forum organisé à Paris jeudi 1er février 2024 organisé par l'hebdomadaire Le Point, que les monopoles créent de la frustration et alimentent les revendications d’autonomie ou d’indépendance. Le lobby des entreprises ne partage pas cette analyse.
Les monopoles contribuent directement au coût élevé de la vie quotidienne dans nos territoires, selon le ministre de l’Intérieur et des outre-mer. Gérald Darmanin veut limiter leur influence. Son objectif est "de casser des monopoles, de bousculer des intérêts (…souvent très puissants) et de redonner la plus libre concurrence possible à l'intérieur des territoires ultramarins".
Il a pris certains décideurs au dépourvu lors de la troisième édition du forum "Les outre-mer aux avant-postes", organisé par Le Point à Paris. Gérald Darmanin s’est voulu clair : "Je ne suis pas un socialiste révolutionnaire, mais je peux cependant constater qu'il y a des monopoles capitalistiques insupportables. Quelques familles, qu'elles soient extérieures aux territoires, ou de l'intérieur du territoire, qui organisent la non-concurrence. On ne peut pas accepter le monopole de la distribution, de la production (…)".
Les filières de la canne et de la banane dans le viseur
Il cite des exemples : "Ce qui se passe en Martinique à propos de la canne et de la banane n'est pas acceptable. C'est le cas aussi en Guadeloupe et à La Réunion". Le ministre pense que l’accaparement des richesses par une petite minorité génère frustration sociale et radicalisme politique : "Il ne faut pas s'étonner qu'il y ait des territoires qui ont des associations qui veulent l'indépendance si la République n'est pas capable de mettre fin à des monopoles d'argent".
Ces déclarations font écho au quinzième anniversaire des crises sociales qui ont secoué la Guyane, la Martinique et la Guadeloupe entre novembre 2008 et mars 2009. La dénonciation de la vie chère était au cœur des mobilisations populaires.
Gérald Darmanin donne aussi une résonance à la tentative du gouvernement socialiste de François Hollande de renverser la table. Le ministre des outre-mer d’alors, Victorien Lurel, n’a pas pu faire appliquer la loi de 2013 votée à son initiative sur la fin des monopoles et oligopoles. Le ministre valide également, sans le dire, les conclusions de la commision d’enquête parlementaire sur le coût de la vie outre-mer dont le rapporteur était le député de Martinique Johnny Hajjar.
Les patrons sont mécontents du ministre
Ces propos du numéro 3 du gouvernement ont provoqué l’exaspération de l’un des plus influents groupes de pression des milieux économiques. La FEDOM (Fédération des entreprises d’outre-mer) regrette cet "anathème sur les opérateurs économiques".
Le ministre "sous-estime le rôle et le travail de l’autorité de la concurrence sur la question des monopoles », écrit-elle dans sa dernière lettre d’information. Les écarts de prix s’expliquent aussi par "l’inaction des pouvoirs publics centraux ou locaux".
La FEDOM déplore ces déclarations "qui occultent la complexité des situations". Elle se dit en attente, par exemple, d’une loi d’orientation ou de programmation du développement. Cette initiative pourrait "redonner de la cohérence entre l’action de l’Etat sur les territoires (…) , les trajectoires et les stratégies territoriales définies par les collectivités locales (…) ) et les besoins des acteurs économiques ".
Malgré tout, les hauts dirigeants de l'État reconnaissent que le coût élevé de la vie engendre une instabilité persistante qui entrave l'essor de l'activité économique, la libération des forces productives, la concurrence commerciale et l'innovation technologique. En conséquence, la modernisation des régions d'outre-mer est compromise par des pratiques archaïques que le gouvernement juge injustifiables.
Jean-Marc Party
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