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samedi 23 décembre 2023
À Saint-Vincent et les Grenadines, un jet privé est porté disparu par les autorités aéronautiques
Des sources bien placées à Saint-Vincent et les Grenadines, affirment que le vendredi 22 décembre 2023 à 14h27, un jet privé avec 4 personnes à son bord a décollé de l’aéroport de Canouan dans les Grenadines. Mais six minutes plus tard, la tour de contrôle aurait perdu tout contact avec l’avion.
C’est silence radio depuis le décollage du jet privé N337LR, de type Gulfstream G-lll de l’aéroport Canouan dans les Grenadines. L’île, réputée pour ses hôtels de luxe, est fréquentée par les milliardaires du monde.
Le Gulfstream G-lll, un jet privé avec l’immatriculation N337LR a décollé vendredi (22 décembre) à 14h27 avec 4 personnes à son bord. Selon les informations, les 3 passagers et un pilote partaient pour une excursion touristique.
L’avion devait retourner à Canouan à 16h27. L’appareil avait suffisamment de kérosène pour effectuer le vol.
Les autorités de contrôle du trafic aérien à Saint-Vincent et les Grenadines ne posséderaient aucune information concernant l’identité du pilote.
Le dernier contact avec l’avion a eu lieu à 14h33, six minutes après le décollage.
L’engin n’a pas émis de signal de détresse. Il n’apparaît ni sur les radars ni sur les fréquences radio.
Selon une source officielle à Saint-Vincent et les Grenadines, les autorités de Barbade, Trinidad et Tobago, Sainte-Lucie, la Grenade et la Martinique ont été notifiées.
Les gardes-côtes de Saint-Vincent et les Grenadines ont commencé les recherches de débris dans les eaux autour de l’île de Canouan.
Le jet privé, immatriculé N337LR de type Gulfstream G-lll avec 21 places a été photographié le 16 décembre 2023 à l’aéroport international Johan Adolf Pengel à Paramaribo, capitale de Suriname en Amérique du Sud.
Caroline Popovic
vendredi 22 décembre 2023
TÉMOIGNAGE. Hôpital : une Antillaise victime "d'injure raciste" sur son lieu de travail
Imitation d'un accent antillais, photos de bananes ou cris de singe, une employée de l'hôpital de Pontoise dénonce avoir subi plusieurs actes racistes de la part de deux de ses collègues. Une plainte a été déposée pour "injure raciste"."Je me suis crue dans un zoo." Pourtant, c'est bien sur son lieu de travail que Sandra (le prénom a été modifié pour préserver l'anonymat) raconte avoir entendu des cris de singe. Des bruits proférés par deux de ses collègues, lorsqu'ils passaient devant son bureau.
Pendant trois mois, la Guadeloupéenne aurait subi des actes racistes au sein de son service à l'hôpital de Pontoise, dans le Val-d'Oise. Fin novembre, elle a déposé plainte.
Des cris de singe
Sandra est nouvelle dans ce service. Travaillant depuis trois ans dans le milieu hospitalier, la Guadeloupéenne a intégré ce nouveau poste en janvier 2023. Au départ, "pas de soucis particuliers".
C'est au bout de quelques semaines qu'elle note "une ambiance décalée". Dans ce service majoritairement composé d'hommes, on s'amuse à "changer les serrures" ou à répondre au téléphone des autres. Des "blagues assez déplacées" selon Sandra, qui en devient la cible privilégiée. "Ils ont commencé à me surnommer Tatie Georgette, avec un accent antillais", retrace Sandra.
C'est durant l'été 2023, que les "blagues" ont changé de nature : "J'ai ramené des fruits, que je voulais partager. Ça partait d'un bon sentiment." Un de ses collègues n'est pas du même avis. "Tu nous prends pour des pigeons ? Demain, ce sera quoi, des cacahuètes ?", lui aurait-il lancé. "Après ça, ils n'ont pas arrêté de jouer sur le mot 'banane', explique Sandra. Ils ont commencé à faire des cris, et il y en a un qui s'est mis à faire le singe."
" Il faut prendre ça au second degré"
Le 31 août, Sandra reçoit sur sa boîte mail professionnelle des images scannées depuis l'imprimante du service : une photo de banane, et une photo de "singe mangeant des bananes". "Je ne peux plus les visualiser ces images, confie Sandra. Rien que d'en parler, ça fait ressortir les émotions que j'ai ressenties."
Ce quotidien, Sandra prend du temps avant de le partager. Par crainte de "représailles ou d'insultes", elle préfère garder le silence.
Au début, je n'en ai même pas parlé à mon mari. Il voyait que j'avais un mal-être, mais je n'arrivais pas à l'exprimer.
Sandra
Sandra finit par se confier à la psychologue du travail et à une collègue. "Elle était nouvelle dans le service, elle a entendu les cris de singe, donc elle leur a dit d'arrêter, précise-t-elle. Mais malgré ça, ils ont continué." La réponse des deux individus : "Il faut prendre ça au second degré."
Harcèlement et incitation à la haine
Le 15 novembre, la direction de l'hôpital est informée de la situation et actionne la protection fonctionnelle, qui inclut notamment une avance des frais d'avocat. "On est allé à sa rencontre à plusieurs reprises, précise Josette Aatillah, secrétaire départementale de SUD-Santé-Sociaux 95-60. Et elle a finalement décidé de porter plainte."
Une première plainte pour harcèlement moral est déposée, complétée par les notions d'injures racistes" et d'incitation à la haine. "C'est quand même très rare de voir ce type de comportement au sein d'un hôpital, souligne Me Cabral, avocat spécialisé dans le droit du travail. C'est assez exceptionnel dans la stupidité et le caractère primaire du racisme."
Habitué à travailler avec le syndicat, l'avocat "déplore" un certain "relativisme" de la part de l'établissement : "Ces personnes restent totalement impunies à ce stade, elles ne sont même pas écartées temporairement du service le temps de l'enquête."
Une requête appuyée par le syndicat. "Ce que l'on demande, c'est qu'il y ait une suspension de ces deux individus, insiste Josette Aatillah. C'est d'usage à l'hôpital, on met en place cette mesure pour protéger les deux parties en attente du déroulé de l'enquête."
Ouverture d'une enquête interne
Selon un communiqué fourni par l'hôpital, une "enquête interne a été immédiatement ouverte", pour identifier les auteurs des faits. "Des sanctions seront bien entendu appliquées dès lors que des harceleurs sont identifiés", ajoute le document, qui précise que la direction "condamne fermement toute forme de violence ou discrimination".
Contactée, l'Agence Régionale de Santé (ARS) souligne son engagement "dans la lutte contre les violences contre les personnels de santé et notamment dans la lutte contre les actes et propos racistes, antisémites et tous les actes de discrimination". L'organisme "encourage les victimes à signaler ces actes et propos" auprès de la plateforme nationale de signalement de l’Observatoire national de lutte contre les violences en santé.
L'hôpital de Pontoise affirme avoir également proposé "un changement d'affectation" à l'agent, "qui n'a pas souhaité y donner suite". "Pourquoi ce serait à moi de partir ?, répond Sandra. Je n'ai pas demandé à subir ça." Depuis deux jours, la Guadeloupéenne a "déménagé" de bureau, tout en restant dans le même service.
Je ne me sens pas en sûreté, j'ai toujours peur de les croiser dans les couloirs.
Sandra
Elle a sollicité un rendez-vous avec sa direction pour leur exposer son ressenti. À l'issue de l'enquête, Sandra espère une chose : "ne plus les voir".
Albane Harmange
Le quartier "La Négresse" de Biarritz peut conserver son nom, juge le tribunal administratif de Pau
Saisie par l'association mémorielle Mémoires et Partages, la justice a estimé jeudi 21 décembre que cette dénomination ne peut être vue comme "portant atteinte au principe de sauvegarde de la dignité humaine". Le quartier et la rue "La Négresse" n'ont donc pas à être débaptisés, selon les juges.
En 2020, l'association bordelaise Mémoires et Partages avait demandé à la maire de Biarritz, Maider Arosteguy, d'introduire à l'ordre du jour du conseil municipal l'abrogation de deux délibérations, celles fixant le nom "La Négresse" pour un quartier proche de la gare, en 1861, et une deuxième introduisant une nouvelle "rue de la Négresse" en 1986.
Or "la maire de Biarritz n'a pas commis d'erreur de droit en refusant" cette demande, a estimé le tribunal administratif.
S'appuyant sur l'historique du nom de ce quartier biarrot, qui voudrait que "La Négresse" soit un surnom donné par les soldats napoléoniens aux alentours des années 1812-1813 à une femme qui servait dans une auberge du quartier, le tribunal y a vu "une perspective mémorielle, en hommage à la personne considérée et à l'histoire locale" et non pas le but "de présenter de manière dégradante, humiliante ou avilissante une esclave ou descendante d'esclave à la peau noire ou de stigmatiser les membres d'une communauté pour un motif raciste".
Le tribunal a, en outre, relevé qu'il n'était pas établi que le nom "La Négresse" avait été de nature à heurter la sensibilité des habitants de la commune.
Outre-mer la 1ère, AFP
Affaire Yolande Gabriel : les filles de la victime souhaitent "Joyeux Noël" au médecin urgentiste accusé d'avoir mal pris en charge leur mère
Trois ans après la mort de leur mère dans des circonstances encore floues, les filles de la Martiniquaise Yolande Gabriel continuent leur combat et réclament justice. Ce jeudi 21 décembre, elles se sont déplacées jusqu'aux urgences de l'hôpital de Melun afin de rencontrer l'urgentiste qui avait pris en charge leur mère, 65 ans, décédée le 21 août 2020.
Pour rappel, au matin du 21 août 2020, Yolande Gabriel, une Martiniquaise de 65 ans, est prise d'un malaise cardiaque. Elle contacte le Samu afin d’être secourue, mais rien ne se passe comme prévu pour elle. À l’autre bout du téléphone, alors qu’elle énumère ses nombreux symptômes, le médecin s'emporte,Il finit par envoyer une ambulance privée au domicile de Yolande. Mais à ce moment, la Martiniquaise est déjà en arrêt cardio-respiratoire depuis une bonne dizaine de minutes. Son décès sera prononcé à 10h10.
Lancées depuis maintenant quatre ans dans une longue bataille judiciaire contre ce dernier, les deux filles de la victime, Laura et Christelle, ont décidé en ce jeudi d’aller directement à sa rencontre. Et elles avaient un message à lui faire passer. "On veut juste lui dire Joyeux Noël et lui faire savoir qu’on ne l’oublie pas", lance Laura.
Dans un balai incessant de personnes et d’ambulances, les deux femmes sont postées là, pancarte et photo de leur mère à la main. Quelques curieux jettent un regard furtif, mais personne ne semble réellement se soucier du motif de leur présence. Ni même les membres de la sécurité de l’hôpital, venus en repérage au moment de leur installation. "Même si personne ne nous regarde, ce n’est pas grave, c’est trop difficile de rester les bras ballants sans rien faire", confesse Laura.
Samuel Piqueur
mardi 19 décembre 2023
Le moulin hydroélectrique du Gros-Morne recevra 155 000 euros pour sa réhabilitation
Le montant de la dotation attribuée au moulin hydroélectrique du Gros-Morne par la mission patrimoine de Stéphane Bern a été dévoilé ce mardi matin (19 décembre 2023). Une centaine de sites de France et d'Outre-mer sont concernés.
155 000€ c’est le montant qui sera finalement attribué au moulin hydroélectrique du Gros-Morne par la mission patrimoine de Stéphane Bern. Le montant a été rendu officiel ce mardi matin (19 décembre 2023).
Le site de Martinique avait été choisi en septembre 2023 parmi les projets portés par la Fondation du patrimoine et soutenus par le ministère de la Culture et FDJ.
Le Moulin hydroélectrique du Gros-Morne fait partie des 100 projets sélectionnés en 2023. Ces 155 000 euros devraient permettre de conduire les travaux nécessaires à la réhabilitation du site.
Audrey Govindin
Des investisseurs africains et antillais au chevet de Corsair
Corsair a trouvé les 30 millions d'euros qui lui manquaient. La compagnie aérienne spécialisée dans les liaisons à destination des Outre-mer a réussi à boucler sa recapitalisation, selon Le Monde, mais d'autres difficultés financières persistent.
La question se pose au lendemain de la sortie d’un article en exclusivité du journal Le Monde daté du 18 décembre 2023 dans lequel la compagnie aérienne Corsair a reconnu avoir récupéré 30 millions d’euros pour assurer sa survie. Son PDG, Pascal de Izaguirre s’est félicité auprès d’un journaliste du Monde de cette opération financière après des mois de recherche de trésorerie en annonçant que l’équipe dirigeante "a réussi à trouver le financement qui permettra à Corsair de poursuivre son activité ".
Pour ce faire, la compagnie aérienne va opérer sa recapitalisation en deux temps : D’une part, renflouer ses fonds propres à hauteur de 15 millions d’euros grâce à un nouvel apport de ses investisseurs antillais (qui détiennent déjà 10 % du capital de la compagnie aérienne) et d’autre part, se voir attribuer 15 autres millions d’euros via un investisseur africain qui pourrait être la République du Congo, toujours selon le journal Le Monde.
Un coup de pouce demandé à l'État
Cette somme ne suffira pas à sauver totalement Corsair, tant les finances de la compagnie aérienne ne sont pas des meilleures. La direction de la compagnie qui a été la première à casser le monopole d’Air France, dans la desserte aérienne des outre-mer, va demander un coup de pouce supplémentaire à l’État français : que Bercy efface ses 147 millions d’euros de dette fiscale et sociale, comme Air France et Air Austral – la compagnie aérienne réunionnaise – en ont déjà bénéficié.
Corsair a déjà bénéficié d’aides massives de l’état. Beaucoup d’argent que n’ont pas touché certains concurrents de la compagnie basée à Orly, qui desservent les mêmes destinations aériennes, comme les Antilles et La Réunion. Résultat : des dirigeants de compagnies concurrentes qui desservent, elles aussi, les outre-mer évoquent même une "distorsion de concurrence ". Marc Rochet, le patron d’Air Caraïbes, l'a encore rappelé lors de la soirée anniversaire des 20 ans de dessertes transatlantiques de sa compagnie. Une soirée au cours de laquelle il a été fortement question de l’avenir de Corsair dans les discussions des spécialistes du transport aérien.
Une disparition de Corsair aurait des conséquences sur le coût des billets
Derrière cette recapitalisation de Corsair, c’est toute la desserte des territoires d’outre-mer français qui est en jeu : la fameuse continuité territoriale. Depuis plus d’un an, les associations et consommateurs ultramarins se plaignent jusqu’en haut lieu de l’envolée des prix des billets d’avion sur des dessertes, où les Ultramarins et la clientèle affinitaire n’ont pas le choix. " Il n’y a pas de transports alternatifs, insistent les passagers de et vers les outre-mer. Pas de train comme en hexagone. " Nous n’avons pas le choix : pour se rendre sur nos territoires, on doit prendre l’avion. Or, les prix se sont envolés ", constatent les passagers.
L’État, via le ministère des Finances à Bercy, suit ce dossier de près. La disparition pure et simple de Corsair, ou son mariage contraint ou forcé avec un concurrent, ou encore son absorption par Air France, comme il en a été question récemment, aurait pour conséquence une moindre concurrence sur les destinations ultramarines. Et par conséquent, une nouvelle remontée des prix des billets d’avion. De quoi remettre le feu parmi les populations d’outre-mer, qui n’en peuvent plus de devoir dépenser toujours plus, pour bénéficier de la continuité territoriale ou de moins voyager, contraints par l’envolée des prix.
Bientôt des dessertes vers l'Afrique ?
En recevant de l’argent d’un pays africain, Corsair pourrait être obligé de modifier ses dessertes pour se recentrer un peu plus vers l’Afrique. Or, cela ne se fera qu’au détriment des populations d’outre-mer.
Ce dossier de la recapitalisation de Corsair à quelques jours de Noël est donc un cadeau certain pour les personnels de la compagnie aérienne, mais sans doute un "cadeau empoisonné" pour sa clientèle majoritairement ultramarine et affinitaire. Ce sauvetage financier à court terme est donc plus que sensible et stratégique, notamment pour les populations des Antilles, de la Réunion, Mayotte et la Guyane. Reste à savoir ce que va décider l’État sur ce sujet.
Nous avons tenté de joindre la direction de Corsair, cette dernière n’a pas souhaité répondre à nos questions.
Jean-Michel Mazerolle
lundi 18 décembre 2023
L'équipage de l'Express des Iles sauve trois naufragés dans le Canal de Sainte-Lucie
Trois personnes ont été secourues dans le Canal de Sainte-Lucie par l'équipage de l'Express des Iles qui faisait route vers la Martinique, ce lundi 18 décembre 2023. Une 4e personne est portée disparue.
Alors qu'il faisait route vers la Martinique, l'un des bateaux de l'Express des Iles a dû intervenir pour sauver 3 personnes à bord d'un bateau de pêche sainte-lucien, ce lundi 18 décembre.
Selon plusieurs sites d'information,c'est vers 2 heures du matin que les quatre hommes à bord de l'embarcation, ont rencontré des difficultés. Le bateau prenant l'eau, les quatre hommes se sont alors retrouvés à l'eau.
Rapidement, l'un d'eux disparaît dans les flots.
Les trois survivants ont, heureusement pu être secourus par l'Express des Iles.
Selon le capitaine Igor Morterol, les équipes ont aperçu le bateau qui coulait. Malgré des conditions de mer difficiles, l'équipage a pu lancer une corde aux naufragés, épuisés et en hypothermie. Ils ont ensuite été hissés à bord et auscultés par des médecins allemands qui se trouvaient à bord de l'Express.
Immédiatement, le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage Antilles-Guyane (CROSS AG), a été informé par l’équipage du sauvetage.
Le CROSSAG a lors mis en place un dispositif de recherche et de sauvetage sur zone, impliquant l’hélicoptère de la Sécurité Civile Dragon 972, afin de tenter de localiser la 4e personne toujours portée disparue.
Arrivées à destination, les 3 victimes secourues ont été prises en charge par les sapeurs-pompiers du Service d’Incendie et de Secours et acheminées vers le CHU de Martinique, indique la Préfecture de Martinique.
Yasmina Yacou
La visite controversée du président du Bénin en Martinique peut amener le resserrement des liens avec ce pays
Le Président Patrice Talon inaugure l'exposition sur l'art du Bénin à la fondation Clément au François, en Martinique.
Le déplacement privé en Martinique du président de la République du Bénin pour inaugurer une exposItion d’arts plastiques s’est finalement transformé en visite de travail. Les critiques portées sur cette initiative ont été entendues. Cette controverse montre l’intérêt d’établir des relations équilibrées avec les pays d’origine d’une forte proportion des ancêtres des Martiniquais.
L’incident diplomatique est clos. Invité en tant que promoteur des artistes de son pays par la Fondation Clément, le président de la République du Bénin a finalement rencontré le représentant le plus élevé de nos autorités politiques, le président du conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique.
Patrice Talon et sa délégation ont été accueillis par Serge Letchimy en présence de conseillers exécutifs, de conseillers territoriaux et de socioprofessionnels. Les échanges ont porté sur la coopération à établir entre le Bénin et la Martinique.
Ce qui n’empêche pas Serge Letchimy de refuser de se rendre à l’inauguration de l’exposition. "Une telle rencontre entre l'Afrique et la Martinique, dans un lieu où les murs résonnent encore des cris de douleur de nos ancêtres esclaves, heurte profondément ma conscience politique et morale".
De vives critiques portées à cette initiative
Les mêmes arguments ont été émis par les organisations panafricanistes. Elles estiment que recevoir le chef d’État d’un pays d’Afrique de l’ouest dans une ancienne plantation sucrière dans l’enceinte de laquelle a régné le système esclavagiste est une très mauvaise idée. D’autres critiques portent sur la réputation d’autocrate du président béninois. L’opposition de son pays est singulièrement cadenassée depuis son arrivée au pouvoir en 2016.
Et ce, alors que le Bénin était connu jusque-là comme un havre de stabilité politique, un modèle de démocratie sur le continent africain. Un peu comme le Sénégal. Le Sénégal dont l’ancien président, Léopold Sédar Senghor, s’était rendu en Martinique à l’invitation de son ami Aimé Césaire, en 1976. Sa visite n’avait pas suscité de polémique, même si elle avait été boudée par les autorités et ceux qui dénigraient la Négritude.
Au-delà des critiques portées à ce déplacement, ne faut-il pas transformer une contrariété en opportunité ? En clair, se servir de cette visite controversée pour amplifier les relations amicales déjà existantes avec le peuple frère du Bénin.
Jean-Marc Party
SODEM : le procès concernant les marchés publics de la mise en place du TCSP s'ouvre ce lundi
9 hommes sont à la barre, Serge Letchimy, Didier Laguerre, Jean Crusol, Athanase Jeanne Rose, Thierry Fondelot, Alain Alfred ainsi que deux administratifs.
L'affaire révélée par Martinique la 1ère, il y a 5 ans, arrive finalement devant le tribunal ce lundi 18 décembre. Il s'agit des conditions de mise en place du TCSP. Pendant une décennie, des centaines de millions d’euros ont été nécessaires pour mettre en place ce Transport Collectif en Site Propre. Est-ce que les règles des marchés publics ont été respectées ? 9 personnes sont appelées à la barre, parmi lesquelles le Président du Conseil Exécutif de la CTM, Serge Letchimy.
9 hommes à la barre, 5 ans d’enquête, et des millions d’euros sous la loupe. C’est un procès d’ampleur qui s’ouvre ce lundi 18 décembre au tribunal correctionnel.
Il est reproché à Serge Letchimy le Président du Conseil Exécutif de la CTM, Didier Laguerre, maire de Fort-de-France, mais aussi Jean Crusol, Athanase Jeanne Rose, Thierry Fondelot, Alain Alfred et deux administratifs de ne pas avoir respecté le code des marchés publics lors de la mise en place du Transport Collectif en Site Propre.
Le TCSP, un système plus fonctionnel que le reste du transport en commun, mais aussi des coûts incontrôlés plusieurs fois épinglés par la chambre des comptes.
L’argent qui transitait par différents organismes n’était pas toujours utilisé aux fins prévues, comme l’avait constaté lors de sa prise de fonction Simon Morin, président de l’un des organismes, le Syndicat mixte du TCSP, en portant plainte.
Un certain nombre de sommes que nous avons alloué à la SODEM n'avait pas été utilisé dans ce cadre-là. Nous avons surtout vu ça en 2016, lors d'un contrôle des fonds européens.
Simon Morin, ancien président du SMTCSP en 2018
Parmi les fonds non utilisés aux fins prévus, 3 700 000 euros qui auraient dû revenir aux propriétaires expropriés de l’avenue Sainte-Thérèse (Fort-de-France), via la SODEM (Société d'équipement de la Martinique).
Certains n’ont à ce jour toujours pas été payés. Selon les chiffres de la CTM, fournis vendredi 15 décembre, 78 propriétaires seraient encore dans ce cas.
Parmi les fonds non utilisés aux fins prévus, 3 700 000 euros qui auraient dû revenir aux propriétaires expropriés de l’avenue Sainte-Thérèse (Fort-de-France), via la SODEM (Société d'équipement de la Martinique).
Certains n’ont à ce jour toujours pas été payés. Selon les chiffres de la CTM, fournis vendredi 15 décembre, 78 propriétaires seraient encore dans ce cas.
Ce qui sera examiné au tribunal, c’est la façon dont les marchés ont été passés lors de ces expropriations, mais également le fait qu’en 2015, la SODEM, déjà en faute, se soit vu prolonger le contrat qu’elle détenait, en doublant les coûts du marché d’origine.
Cécile Marre
dimanche 17 décembre 2023
500 moustiquaires distribuées aux CCAS pour lutter contre l’épidémie de dengue en Martinique
Justin PAMPHILE, Président de l’Association des Maires de Martinique (AMM) et Anne BRUANT BISSON, Directrice générale de l’ARS.
Afin de lutter contre l’épidémie de dengue qui sévit en Martinique, l’Agence Régionale de Santé a remis à l’Association des Maires de Martinique (AMM) 500 moustiquaires destinées à protéger les publics jeunes des piqûres de moustiques. Elles seront distribuées dans les CCAS de l’île. Depuis le début de l’épidémie, 26 cas graves de dengue, dont 11 cas pédiatriques, ont été recensés.
Ces moustiquaires seront réparties dans différents CCAS, de la façon suivante : 80 seront remis à la ville de Fort-de-France, 45 au Lamentin, 30 à Schoelcher et au Robert et 25 pour la ville de Ducos.
Inès Tresident-Ranguin
La Martinique est accessible par vol direct depuis Toronto au Canada
Promesse tenue ! L'annonce avait été faite en avril dernier. 8 mois plus tard la Martinique est directement liée par avion à la ville canadienne de Toronto. Ce sont de nouvelles perspectives pour le Comité Martiniquais du Tourisme qui espère ainsi capter des touristes anglophones.
"Il est 15h05 en heure locale, la température est de 29°, bienvenue en Martinique". L'annonce du commandant de bord du vol AC 950 d'Air Canada, donne déjà l'ambiance chaleureuse qui attend les passagers arrivant directement de Toronto au Canada.
C'est un atterrissage historique. Pour marquer l'évènement, la Société Aéroport Martinique Aimé Césaire (SAMAC) a symboliquement célébré la bienvenue de l'aéronef par un "Water Salute", une arche d'eau réalisée par les pompiers sous laquelle passe l'avion canadien.6 vols d'Air Canada par semaine
Ce vol augmente d'une rotation supplémentaire les échanges entre le Canada et la Martinique.
Il faut maintenant compter 6 vols par semaine de la compagnie Air Canada. 5 entre Montréal et Fort-de-France et 1 entre la Martinique et Toronto du 16 décembre au 6 avril 2024 (pendant la haute saison touristique). Ce vol est prévu tous les samedis en plus de celui qui se rendra à Montréal.
La compagnie canadienne a affrété un Boeing 737 Max de 169 sièges. L'avion décollera de Toronto à 8h15 et atterrira à l'aéroport Aimé-Césaire à 14h35. La durée de ce vol aller est de 5h20. Il repartira de Fort-de-France à 15h25 pour arriver à Toronto à 20h15.
Voilà 10 ans que la compagnie aérienne canadienne atterrit sur le tarmac martiniquais.
Alain Petit
samedi 16 décembre 2023
Miss France 2024 : "Avec la détermination nous pouvons arriver à notre but" Chléo Modestine, souhaite faire gagner la Martinique
Àquelques heures du show Miss France 2024, ce samedi 16 décembre, la candidate martiniquaise Chléo Modestine, Miss Martinique 2023, nous a accordé un entretien.
Est-ce que Chléo Modestine sera la toute première Miss France originaire de la Martinique ? Depuis son sacre, samedi 23 septembre 2023, la jeune femme porte tous les espoirs des Martiniquais. Même s'il faut attendre l'élection du 16 décembre pour avoir la réponse, elle se dit "déterminée".
Qui est-elle ?
Chléo, et surtout pas Chloé, est âgée de 21 ans. Elle mesure 1m75, habite la commune du Vauclin (Sud-Est de l'île) et est scolarisée en 2e année de BTS Commerce international.
Peggy Pinel-Fereol
Le dernier adieu à Joël Tholle et Lorna Linco Ezelin
C'est un fait divers qui avait ému toute la Guadeloupe, celui du double homicide sur la plage de Viard il y’a un peu moins de deux semaines. Deux jeunes d’une vingtaine d’année avaient perdu la vie sous les coups d’un toxicomane,. Les funérailles de Joël Tholle ont lieu ce samedi 16 décembre. Celles de Lorna Linco Ezelin se tiendront lundi.
Parti à 20 ans à peine. Joël Tholle était un jeune homme sans histoire. Espoir guadeloupéen de Jiu Jitsu, il avait décroché une médaille de bronze en mars dernier, aux championnats d’Europe dans le Pas-de-Calais.
Il était également employé du Casino de Saint-François, très apprécié des joueurs mais aussi de ses collègues.
Il aura malheureusement été, au mauvais endroit, au mauvais moment… Egorgé par un homme de 34 ans accro au crack, sur la plage Viard, le 3 décembre dernier.
Ses funérailles auront lieu ce samedi à Morne-à-L’Eau.
Ce drame qui plonge sa famille et ses proches dans la douleur, à l’approche des fêtes de Noel.
Lorna elle, avait 19 ans. Judokate passionnée d’arts martiaux et étudiante en troisième année d’école d’infirmière…
Joël et elle s’étaient donné rendez-vous sur la plage de Viard…
Elle tombera aussi sous les coups du marginal. L’auteur du double meurtre essaiera ensuite de camoufler les preuves en amenant le corps sans vie de Lorna à Goyave, avant de mettre le feu à sa voiture.
Ses obsèques auront lieu lundi à Petit-Bourg.
Jordi Rayapin
vendredi 15 décembre 2023
Le déclin démographique des Antilles n’est pas une fatalité
Il convient de comprendre les ressorts de la baisse continue de la population en Guadeloupe et en Martinique pour donner à nos compatriotes ayant quitté nos territoires l‘envie d’y revenir vivre et travailler. C’est le sens de la mission parlementaire composée de trois députés d’outre-mer.
Comprendre les dynamiques démographiques des Outre-Mer et anticiper leurs conséquences. Tel est l’objet de la mission parlementaire composée de trois députés : Mikaélé Séo de Wallis-et-Futuna (groupe Renaissance), Elie Califer de Guadeloupe (Socialistes et apparentés) et Jiovanny William de Martinique (Nupes). Ils souhaitent proposer des solutions afin de maintenir les forces vives sur nos territoires, et de les enrichir, par voie de conséquence.
La Martinique et la Guadeloupe sont les deux territoires les plus concernés, affectés par le déclin démographique. Cette tendance se traduit par deux phénomènes connexes, le vieillissement de la population et les départs massifs des jeunes en France ou à l’étranger. Les députés devront imaginer des scénarios pour faire revenir au pays nos émigrés. Ce qui suppose une prise de conscience collective, mais aussi la mise en commun des efforts des collectivités, des entreprises, des associations et des familles.
Vivre et travailler au pays
Sur le plateau du journal télévisé de Martinique La 1ère mardi 12 décembre 2023, le député William a fait allusion aux initiatives prises, sans les nommer, par des collectivités et des associations. Le retour au pays n’est plus un slogan, mais une réalité tangible qu’il convient d’amplifier, explique le parlementaire.
Dans cette logique, nous pouvons citer l’activité débordante de l’association "Alé Viré" de la sénatrice Catherine Conconne. Elle se targue d’avoir facilité le retour de plus de 1 000 familles. Son but est de lutter contre le dépeuplement de la Martinique et de mettre en valeur l’attractivité du territoire.
C’est également l’objectif de la Collectivité Territoriale de Martinique. Elle dispose de moyens financiers et humains autrement plus conséquents que des citoyens. Un dispositif, la Maison du retour et de la famille, a été mis en place en ce sens. Voté en février 2023 par l’Assemblée de Martinique, son objectif est de rendre notre territoire plus séduisant aux yeux de nos émigrés.
Pour une nouvelle politique démographique
Ce qui passe, selon la CTM, par une ambitieuse relance de l’activité économique, le renforcement de la sécurité publique, l’amélioration des systèmes d’éducation et de santé. En quelque sorte, créer un environnement favorable à la réinstallation de ceux qui sont partis pour travailler ou se former.
Les dirigeants de la CTM savent aussi que la collectivité ne peut pas, à elle seule, impulser les politiques publiques qui s’imposent dans ce domaine. D’où la proposition du président du conseil exécutif de la signature d’un "Pacte démographique" avec l’État. Serge Letchimy attend encore la réponse de Philippe Vigier. Il n’est pas certain que cette réponse vienne.
Du reste, le député Jiovanny William estime que nous subissons les conséquences de la politique mise en place avec le Bumidom (Bureau des migrations des originaires des départements d’outre-mer) en 1963. Désormais, "la France se doit d’avoir une politique démographique inversée pour faire en sorte que nos territoires puissent retrouver de la vitalité", poursuit-il. Ce qui sera compliqué, dans la mesure où "l’État ne comprend pas l‘exil, l’État ne comprend pas qu’il a échoué" sur le plan de la politique démographique, selon lui.
Jean-Marc Party
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