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dimanche 24 décembre 2023

Assassinat du président haïtien : un ex-militaire colombien plaide coupable

Un ancien militaire colombien a plaidé coupable vendredi devant la justice fédérale américaine de conspiration en vue d'assassiner le président haïtien Jovenel Moïse, abattu en 2021 à Port-au-Prince. Mario Antonio Palacios, 45 ans, a plaidé coupable devant le tribunal fédéral de Miami après avoir conclu un accord de coopération avec l'accusation. Jusqu'à cet accord de plaider coupable, il avait nié pendant des mois avoir eu le moindre rôle dans l'assassinat de l'ancien président. Le 7 juillet 2021, Jovenel Moïse avait été tué par balle dans sa résidence privée à l'âge de 53 ans, par un commando de plus de 20 personnes, principalement des mercenaires colombiens, sans que ses gardes n'interviennent. D'après l'acte d'accusation, M. Palacios est entré chez le président en compagnie des mercenaires et a volé argent et bijoux. Le parquet considère cependant que l'accusé n'a joué qu'un rôle mineur dans la conspiration et qu'il n'avait aucun pouvoir de décision au sein du groupe. Son avocat, Alfredo Izaguirre, l'a présenté comme un simple garde du corps et s'est dit convaincu que son client pourrait éviter la peine maximale prévue, à savoir la prison à perpétuité. La sentence sera rendue le 1er mars 2024. 11 personnes ont été arrêtées et inculpées dans l'affaire La justice américaine s'est déclarée compétente dans cette affaire, dans laquelle 11 personnes ont été arrêtées et inculpées, parce qu'une partie du projet d'assassinat a été ourdie dans le sud de la Floride. Jusqu'ici, trois personnes ont été condamnées à la réclusion à perpétuité dans ce dossier, l'ancien sénateur haïtien Joseph Joel John, un homme d'affaires de nationalités haïtienne et chilienne, Rodolphe Jaar, et un militaire colombien à la retraite. L'opération visait au départ à enlever le président mais elle a évolué en assassinat, selon des documents judiciaires. La mort de Jovenel Moïse a plongé Haïti encore davantage dans le chaos, alors que le petit Etat caribéen était déjà en proie à la violence des gangs. Ces derniers contrôlent désormais 80% de la capitale Port-au-Prince, et le nombre de crimes graves atteint des records, selon la représentante de l'ONU dans le pays. Guadeloupe La 1ère

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