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vendredi 20 octobre 2023
Reprise de la pêche au homard : Les marins face à des conditions de plus en plus difficiles St Pierre et Miquelon
Les pêcheurs professionnels ont remis leur casiers à l'eau cette semaine d'octobre. La saison de la pêche au homard est lancée jusqu'au mois de décembre. Un allongement de la saison bienvenu pour les pêcheurs qui font face à des conditions météorologiques de plus en plus difficiles.
Ce jour-là, sur le quai du port de Saint-Pierre, une bonne nouvelle dans les filets des marins : des homards.
Les casiers des chalutiers sont bien remplis, il s'agit du deuxième arrivage depuis la reprise de la campagne automnale. Un arrivage attendu par les clients venus en nombre pour récupérer la pêche du jour.
Préserver la ressource
Une pêche attendue qui fait le bonheur des clients mais qui est soumise à quelques règles. Régaler les Saint-Pierrais ne doit pas se faire au détriment de la préservation de l'espèce.
Les homards de moins de 87 millimètres sont relâchés, certaines femelles aussi.
S'adapter au climat
La saison de pêche est aussi soumise à un autre critère : les conditions météorologiques. L'Atlantique peut s'avérer mesquin et le ciel parfois agité dès l'automne.
Gilles Poirier, patron pêcheur, constate ce changement : "Il y a quelques années, au mois d'octobre, on avait toujours des coups de vent de 35 nœuds. Depuis quelques années, ça devient 50 nœuds. Dans quelques jours ils annoncent 65 nœuds alors qu'on est toujours au mois d'octobre."
Les sorties en mer se font alors plus rares et la pêche est moins fructueuse. Le pêcheur déplore : "On ne peut plus pratiquer comme par le passé."
La saison de pêche au homard réservée aux professionnels est programmée jusqu'au 15 décembre. Les arrivages dépendront de la clémence de la météo.
Reportage de Flavie Bry et Marion Meyer.
Bérénice Del Tatto
La Nouvelle-Calédonie "prioritaire" pour les évolutions statutaires
Dans le cadre d'un déjeuner organisé à l'Elysée, le président Emmanuel Macron a rappelé la position prioritaire de la Calédonie dans le cadre des discussions sur les évolutions statutaires des outre-mer. Gérald Darmanin a également annoncé repousser sa visite sur le Caillou à novembre.
Une soixantaine d'élus ultramarins se sont retrouvés hier à l'Elysée pour un déjeuner de travail organisé par le président Emmanuel Macron. L'occasion d'évoquer les demandes d'évolution statutaires.
Une rencontre pendant laquelle l'Etat a rappelé que la Nouvelle-Calédonie est "le dossier prioritaire" pour la révision constitutionnelle parmi l'ensemble des outre-mer, dans un calendrier organisé afin de permettre des élections provinciales en 2024.
Si depuis un an on sentait le gouvernement réticent à avancer sur ces demandes d'évolution statutaire, finalement, deux experts vont être nommés pour faire le point sur l'avancement des différents projets. Ils rendront leurs conclusions en février.
Réformes : La Nouvelle-Calédonie d'abord
"En février on devrait boucler les discussions avec l'Etat et à partir de ce moment et que le président réussit à avoir la majorité nécessaire pour faire le congrès, il pourrait se tenir dans la foulée en 2024 ou 2025", espère Serge Letchimy président de la collectivité territoriale de Martinique.
Mais il faut pour cela remplir deux conditions : d'abord, chaque projet devra être porté par un consensus dans chaque territoire. Tematai Le Gayic, député indépendantiste de la Polynésie, est sceptique : "A nous dans chacun de nos territoires, en tout cas pour la Polynésie, d'essayer de trouver un consensus, alors que, même en France, ils n'arrivent pas à avoir de consensus et ils font passer des 49.3."
Emmanuel Macron a bien insisté : les réformes statutaires des départements d'outre mer ne pourront pas avoir lieu en même temps que la réforme du statut de la Nouvelle-Calédonie l'an prochain. Selon l'Elysée, cette mission des deux experts devra débuter le plus vite possible.
Ça fait deux ans qu'on négocie entre indépendantistes et non indépendantistes, que cela a amené beaucoup d'incertitudes institutionnelles et donc économiques et que nous avons besoin d'en sortir.
Nicolas Metzdorf, député de la Nouvelle-Calédonie.
" Nous sommes à la fin d'un processus, contrairement aux autres outre-mer qui veulent débuter, nos trois référendums se sont finis il y a deux ans maintenant. Ça fait deux ans qu'on négocie entre indépendantistes et non indépendantistes, que cela a amené beaucoup d'incertitudes institutionnelles et donc économiques et que nous avons besoin d'en sortir", a déclaré Nicolas Metzdorf, député de la Nouvelle-Calédonie.
Darmanin et Le Maire sur le Caillou en novembre
À l’issue de ce déjeuner, le député Philippe Dunoyer a annoncé le report du déplacement du ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, qui viendra finalement sur le Caillou à la fin du mois de novembre, en raison du contexte lié aux tensions sur la scène internationale. Le ministre de l'Economie, Bruno Lemaire, viendra également en Calédonie à cette période pour approfondir le dossier du nickel et le soutien aux trois usines.
Serge Massau, Antoine Defines (Julien Mazzoni)
Venezuela : les États-Unis allègent certaines sanctions après l'accord électoral
Les États-Unis ont annoncé mercredi 18 octobre, un allègement limité de leurs sanctions contre le Venezuela, saluant l'accord signé la veille entre les autorités et l'opposition en vue de la tenue d'une élection présidentielle en 2024.
Assiste-t-on à un début de dégel des relations diplomatiques entre les États-Unis et le Venezuela ?
La première puissance mondiale a décidé d'alléger les sanctions contre Caracas. Une annonce qui intervient vingt-quatre heures après l'accord signé entre les autorités vénézueliennes et l'opposition en vue de la tenue d'une élection présidentielle en 2024.
Un allègement sous conditions
Mais Washington a aussitôt dit s'attendre à ce que "tous" les candidats puissent se présenter à ce scrutin, à défaut de quoi les États-Unis pourraient revenir sur leur décision.
Dans un communiqué, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a indiqué que Washington avait fait savoir au gouvernement du président Nicolas Maduro qu'il s'attendait à ce qu'il présente d'ici à la fin du mois de novembre "un calendrier et un processus accéléré pour la réintégration de tous les candidats".
"Tous ceux qui veulent se présenter à la présidence devraient pouvoir le faire", a-t-il dit afin de garantir une élection équitable et compétitive.
Il a également exigé la libération "de tous les ressortissants américains détenus de façon injustifiée et les prisonniers politiques" au Venezuela.
Des négociations pour l'élection présidentielle de 2024
L'annonce de l'allègement des sanctions américaines, limité au domaine pétrolier et gazier, intervient après l'accord mardi entre le gouvernement et l'opposition du Venezuela, lors de négociations à la Barbade sous les auspices de la Norvège, pour que se tienne une présidentielle au second semestre 2024.
Cet accord exclut les candidats inéligibles car seuls pourront se présenter ceux qui "remplissent les conditions requises pour participer à l'élection présidentielle, conformément aux procédures établies par la loi vénézuélienne".
Ainsi Maria Corina Machado, favorite des primaires de l'opposition de dimanche, destinée à désigner le candidat qui affrontera le président Maduro en 2024, fait partie des personnes frappées d'inéligibilité.
Toutefois, des responsables américains s'exprimant sous le couvert de l'anonymat mercredi soir ont indiqué que leur "compréhension" de l'accord était que Caracas s'engageait à "dégager la voie" en vue d'une participation de ces candidats au scrutin.
"Le non-respect des termes de cet accord conduira les États-Unis à revenir sur les mesures qu'ils ont prises", a averti M. Blinken.
Un allègement des sanctions très attendu par les marchés
"Conformément à la politique américaine des sanctions, en réponse à ces développements démocratiques, le département du Trésor a autorisé les transactions relatives au secteur du gaz et du pétrole vénézuélien ainsi que celui de l'or", a annoncé dans un communiqué le sous-secrétaire américain au Trésor, en charge du renseignement financier et du terrorisme, Brian Nelson.
Concrètement, le gouvernement américain réautorise l'achat de gaz et pétrole vénézuélien pour une durée de six mois, qui pourra être renouvelée si "le Venezuela respecte les engagements pris dans le cadre de l'accord électoral".
Pour le secteur aurifère, aucune durée n'est précisée, le département du Trésor justifiant sa décision par une volonté de "réduire les échanges d'or sur le marché noir".
Les États-Unis permettent par ailleurs de nouveaux les échanges de titres de la dette vénézuélienne sur le marché secondaire, l'interdiction concernant le marché primaire, soit les titres de dette nouvellement émis par le gouvernement vénézuélien, reste en revanche en vigueur.
L'allègement des sanctions sur le pétrole vénézuélien était très attendu des marchés, qui avaient anticipé ces derniers jours cette évolution favorable, entraînant une baisse du prix du baril malgré la guerre entre Israël et le Hamas et les risques d'escalade au Proche-Orient.
D'autres sanctions américaines comme le gel des avoirs vénézuéliens restent toutefois en vigueur.
130 migrants vénézuéliens expulsés des États-Unis
Un avion en provenance des États-Unis avec à son bord 130 migrants vénézuéliens expulsés du pays s'est par ailleurs posé mercredi à l'aéroport de Caracas, ce qui constitue le premier vol de ce type après un récent accord entre les deux gouvernements.
L'opposition vénézuélienne n'avait pas reconnu la réélection du président Nicolas Maduro en 2018 lors d'un scrutin largement considéré comme frauduleux et non reconnu par de nombreux pays.
L'année suivante, Washington a renforcé contre Caracas des sanctions imposées pour la première fois en 2015 en raison de la répression brutale de manifestations antigouvernementales.
En 2019, Washington, ainsi qu'une partie de la communauté internationale, avait reconnu Juan Guaido, chef de l'opposition qui venait de s'autoproclamer président par intérim.
L'opposition a mis fin en janvier à cette présidence intérimaire, estimant qu'elle n'avait pas rempli ses objectifs de changement politique.
Kelly Pujar avec l'AFP
12e "relais pour la vie" : la Martinique espère collecter 150 000€ de dons pour aider les malades du cancer
Comme chaque année, des marcheurs et des coureurs confirmés ou non, relèvent le défi de se relayer durant 24 heures non-stop sur une piste. Chaque équipe constituée espère obtenir un maximum de dons, "afin de soutenir les actions de la Ligue contre le cancer au profit des personnes malades" de chaque territoire. Le comité de Martinique souhaite récolter 150 000 euros les 21 et 22 octobre 2023, au stade de Dillon à Fort-de-France.
Le "relais pour la vie" est une manifestation unique en France, laquelle rassemble dans plusieurs villes durant 24 heures non-stop, des marcheurs et des coureurs déterminés à relever ensemble "un défi sportif et solidaire".
L’objectif consiste pour chaque équipe à "récolter le plus de dons, afin de soutenir les actions de la Ligue contre le cancer au profit des personnes malade
Les 22 et 23 octobre 2023, le comité de Martinique qui fête ses 60 ans cette année, table sur 150 000 euros en comptant sur la générosité de donneurs, au stade Pierre Aliker de Dillon à Fort-de-France.
Plus de 200 équipes sont attendues sur place à partir de 15h30 samedi, pour l’ouverture de la manifestation avec un tour d’honneur des survivants.
"Une leçon de courage et d’humilité"
Les anciens malades sont en effet invités à célébrer leur victoire sur la maladie, "une leçon de courage et d’humilité" aux yeux du comité local.
Autre temps fort de ce relais 2023 prévu au crépuscule, une "cérémonie des lumières", séquence durant laquelle des bougies sont placées dans des sacs en papier ignifugés, sur lesquels sont inscrites des pensées en mémoire de personnes décédées.
En 2022, cette barre de 150 000 euros avait déjà été franchie, des dons qui ont permis entre autres, d'accompagner les patients et leurs proches sur des besoins urgents tels que : "dettes de loyer - équipements du domicile - frais alimentaires - dettes d'énergie - achats de prothèse capillaires" pour un "montant total de 43 880 euros".
Au premier semestre 2023, les familles concernées ont reçu "plus de 22 000 euros d'aide" et deux véhicules ont été achetés "pour le transport solidaire" selon le comité local. "Nous constatons une augmentation croissante des besoins" ajoute Roger Toussaint.
Christophe Maleau, donateur généreux
Et parmi les plus fidèles soutiens de la section martiniquaise, il y a le jeune champion de natation, Christophe Maleau, dont la mère a été atteinte d’un cancer. Parrain de l’organisation en 2019, Christophe a effectué récemment un virement de 1 800 euros au profit de l’édition 2023.
Pour 5 euros, le public pourra accéder au stade, où sont prévues également des activités variées telles que des concerts, une zumba géante, des initiations sportives, des expositions, ou encore des ateliers et des jeux pour petits et grands. Une restauration est aussi prévue sur le site.
Guy Etienne
Pauvreté : 36% des Réunionnais vivent sous le seuil de pauvreté monétaire selon l'Insee
Ce vendredi 20 octobre, l'Insee présente un panorama actualisé de la pauvreté à La Réunion. Selon l'institut, 36% des Réunionnais vivent sous le seuil de pauvreté monétaire. Une forte pauvreté, liée à l’insertion professionnelle et à la situation familiale des ménages.
Quelle est la part de la population réunionnaise vivant sous le seuil de pauvreté monétaire en 2020 ? Comment se situe leur niveau de vie par rapport aux ménages pauvres de l’Hexagone ? Ou encore quels sont les profils type des ménages pauvres ? Voilà les questions auxquelles l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques a tenté de répondre dans ce nouveau panorama de la pauvreté dans l'île, présenté ce vendredi 20 octobre.
36 % de la population sous le seuil de pauvreté monétaire
La pauvreté, au sens monétaire, c'est vivre chaque mois avec moins de 1 120 euros pour une personne seule. Ou 2 350 euros pour un couple avec deux enfants, de moins de 14 ans.
Dans l'île, selon l'Insee, 36% des Réunionnais vivent sous ce seuil.
Un chiffre qui fait de La Réunion une des régions de France où la pauvreté est la plus répandue, derrière Mayotte et la Guyane.
De plus, le niveau de vie des ménages pauvres réunionnais est l’un des plus faibles de France, après Paris et sa petite couronne.
Un ménage jeune sur deux et une famille monoparentale sur deux sont pauvres à la Réunion. Comme ailleurs en France, ce sont les populations les plus touchées par la pauvreté. La pauvreté est plus présente dans l’intercommunalité de l’Est de l‘île.
Six profils de ménages pauvres identifiés
Selon leur situation vis-à-vis de l’emploi, leur âge ou le fait qu’ils soient propriétaires ou locataires de leur logement, six profils de ménages pauvres peuvent être identifiés par l'Insee.
Près de 23% des ménages pauvres sont des ménages retraités, ayant de petites retraites. Viennent ensuite les ménages insérés sur le marché du travail, mais avec d’importantes charges familiales. Ils rassemblent 11 % des ménages pauvres.
Quatre autres types de ménages, sont plutôt éloignés de l’emploi et dont les ressources proviennent majoritairement de prestations sociales :
Il s’agit d’une part de ménages jeunes de moins de 30 ans, principalement des jeunes mères de familles monoparentales.
Puis les ménages de propriétaires plutôt âgés avec le niveau de vie le plus faible.
Les deux derniers profils correspondent à des ménages locataires, soit dans le parc privé, soit dans le social, souvent en milieu urbain et composé surtout de familles monoparentales.
Par ailleurs, cette population pauvre est fortement dépendante des prestations sociales, qui constituent 57% de leurs revenus.
Une forte pauvreté liée à l’insertion professionnelle et à la situation familiale
Les ménages peuvent être exposés à différentes fragilités économiques et sociales qui peuvent contribuer à renforcer la précarité des ménages pauvres.
L’insertion professionnelle, le niveau de formation initiale, le logement, les situations familiales, la mobilité, l’accès aux soins ou encore l’accès aux services publics sont des facteurs de fragilisation budgétaire des ménages.
À La Réunion, c'est l’insertion professionnelle et les situations familiales des ménages qui sont principalement vecteurs de précarité.
En revanche, les ménages réunionnais présentent moins de fragilité au regard de l’accès aux soins et de la problématique de la mobilité, par rapport à l'Hexagone.
Ligue des Nations de la Caraïbe : la Martinique doit se donner les moyens, et pas les excuses
La Martinique n’ira pas en quarts de finale de la Ligue des nations de la Caraïbe de football. Le match retour de notre sélection contre le Salvador, mardi 17 octobre 2023, s’est conclu sur un score nul et vierge, à l’extérieur. Un résultat qui pourrait être imputé au manque de cohésion de l’équipe pourtant composée de d’excellents joueurs. Mais est-ce aussi évident ?
Trois jours avant leur élimination de la compétition, les Martiniquais avaient gagné (1-0) le match aller contre l'équipe du Salvador au stade Pierre-Aliker. Lequel avait sûrement inspiré notre équipe. Elle termine à la troisième place de son groupe et ne peut pas disputer les quarts de finale de la Ligue des nations de la Caraïbe.
Ce n’est pas faute d’avoir d’excellents joueurs de haut niveau et expérimentés. Professionnels évoluant à l’extérieur ou amateurs de notre championnat, ces individualités ont pourtant du mal à constituer un collectif stable, aussi talentueux et déterminés soient nos footballeurs.
Un manque de cohésion ?
Il manque une certaine cohésion à notre équipe, constituée au fil de l’eau avec des professionnels selon leur disponibilité. Leurs clubs ne consentent pas aisément à libérer leurs salariés en faveur de notre sélection amateur.
Notre ligue de football n’étant pas une fédération, elle n’a aucun moyen juridique d’imposer son calendrier à une équipe pour que l’un de ses joueurs puisse participer aux compétitions internationales de la Concacaf, l’organisation régionale de la fédération internationale, la FIFA.
Ce qui est vrai pour le football ne l’est pas pour le basket-ball, le volley-ball ou le taekwondo. Les ligues de Martinique de ces disciplines participent librement aux compétitions régionales et mondiales. Est-ce à dire que les dirigeants du football sont incapables de faire plier leurs instances centrales ?
Une osmose imparfaite avec la population
Ceci étant, la cohésion de l’équipe ne se joue pas seulement sur le terrain. L’ambiance est bonne au sein du groupe, mais l’osmose avec la population tarde à venir. Quelques exemples le montrent : les supporters ont du mal à trouver les maillots des Matiniquais ; l’hymne de nos sportifs est largement méconnu ; le drapeau arboré par nos équipes n’a pas encore suscité l’adhésion de tous.
Manque de cohésion, osmose imparfaite, faible visibilité de notre équipe de football : voilà qui fait penser, comme une métaphore, à la Martinique d’aujourd’hui. Nos élus prônent l’adoption de signes identitaires symboliques, réclament le droit de desserrer le carcan dans lequel nous sommes enchâssés et se disent ambitieux.
Or, nous restons contraints par des règles qui nous encombrent et par des normes qui nous cadenassent dans l’incomplétude. Sans bien savoir et dire ce que nous voulons vraiment ? Briller sous notre soleil ou profiter de celui de l’autre ? Exister au monde par nous-mêmes ou vivre par procuration ?
Pour y répondre, nous pourrions nous inspirer du refrain d’une chanson d’E.Sy Kennenga : "Donne-toi les moyens, et pas les excuses".
Jean-Marc Party
jeudi 19 octobre 2023
L'aéroport de Lifou a rouvert après une alerte à la bombe
C'est une alerte reçue par mail qui a déclenché le dispositif à l'aérodrome de Wanaham. Après son évacuation et une fouille des lieux, il a rouvert à 10 heures.
Une alerte à la bombe a été déclenchée ce vendredi 20 octobre au matin à l'aéroport de Wanaham, à Lifou. A 8 heures, les gendarmes ont fait évacuer les lieux. L'alerte a été donnée par la Chambre de commerce et d'industrie, qui a reçu dans la nuit un mail, informant qu'un colis piégé avait été déposé à l'aéroport.
Gendarmes et pompiers ont fouillé l'aérogare, le tarmac et le parking. Tous les colis du fret arrivés avec le premier avion de 7h30 ont été vérifiés. Rien n'a été trouvé de suspect. L'aérodrome a rouvert ses portes à 10 heures. Le deuxième vol vers Lifou a été reprogrammé pour un décollage de Magenta à 11h50.
Ce signalement s'inscrit dans une étrange série d'alertes à la bombe dans les aéroports d'autres territoires d'outre-mer : à Huahine en Polynésie, à Mayotte, et à La Réunion. Selon nos confrères de Réunion La 1ère, "tous les aéroports d'Outre-mer" ont reçu "un mail de menace".
Que risque-t-on les auteurs de fausses alertes à la bombe ? Au vu de la multiplication de ces faits dans l'Hexagone, plusieurs membres du gouvernement se sont exprimés sur la question.
Nicolas Esturgie et Julie Straboni
Les usines d’eau potable sous surveillance en raison de la sécheresse et des grandes marées
En Guyane, la pluie manque. En période de sécheresse, les usines d'eau douce comme celle de la Comté doivent être surveillées. Avec la marée haute, l'eau de la mer (trop salée) peut s'y introduire. Avec une trop forte présence de sel, le seuil recommandé pourrait être dépassé. L'ARS informe que les usines d'eau potable sont bien sous surveillance.
"La sécheresse exceptionnelle à laquelle fait face la Guyane, conjuguée aux grandes marées de ces semaines-ci, amène à surveiller de près les captages des usines d’eau potable du territoire", indique l'Agence Régionale de Santé de Guyane dans la Lettre Pro du 17 octobre. Le risque serait que l’eau de mer, trop salée, arrive à ce niveau.
En 2009, "l’absence de grande saison des pluies avait menacé la qualité de l’eau sortant de l’usine de la Comté", indique l'ARS. "Nous n’en sommes pas là cette année", précise l'agence. Depuis 2009, des dispositifs sont en place pour éviter les intrusions d'eau saline dans le réseau d'eau potable.
La DGTM surveille la salinité de l'eau
Aujourd'hui, près de l'usine de la Comté, un réservoir peut prendre le relais lors des marées hautes. Celles du 26 au 30 octobre seront particulièrement surveillées, nous indique la Société Guyanaise des Eaux.
D'ailleurs, la cellule de veille hydrologique de la Direction Générale des Territoires et de la Mer (DGTM) mesure la conductivité de l'eau et donc sa salinité (plus l'eau est salée, plus elle est conductible) grâce à des stations.
À la Comté, un premier seuil est fixé à 1 100 microsiemens par centimètre. S'il est atteint, la consommation serait uniquement déconseillée aux insuffisants rénaux. Toutefois, le relais serait pris par la réserve citée plus haut le temps de la marée haute (trois heures environ). C'est à partir du second seuil, 2 200 microsiemens par centimètre, que la consommation serait déconseillée à l'ensemble de la population.
Des solutions si nécessaire
Mais pas de panique, car il resterait les usines de Matiti et du Rorota pour alimenter la Communauté d'Agglomération des Communes du Littoral. De plus, des mesures seraient prises pour assurer l’alimentation en eau potable. Les prochaines grandes marées sont attendues pour la mi-novembre, mais la pluie devrait aussi faire son retour d'ici là.
Notez que l’usine du Dégrad Saramaca (Kourou) est peu exposée au risque d'intrusion saline, tout comme celle de Matiti. Quant à l’usine de Saint-Louis (Saint-Laurent du Maroni), elle serait relayée par celle de Saint-Jean du Maroni.
Plus d'eau au village Ponta, à Apatou
À Apatou, en revanche, les habitants du village Ponta sont déjà touchés par cette sécheresse. La nappe qui alimente n'est plus assez haute. La pompe à motricité humaine du village est à l’arrêt. La mairie envisage de fournir de l’eau en bouteille aux habitants.
Ludmïa Lewis
La Guadeloupe touchée par une pénurie de médicaments. Médecins et pharmaciens travaillent de concert pour y remédier
Amlodipine, Clozapine, antibiotiques, ces médicaments sont rares et même introuvables en pharmacie. Depuis 2022, les officines surfent sur les différentes pénuries de produits pharmaceutiques. Pour pallier le manque, les pharmaciens et les médecins travaillent de concert pour trouver les traitements adéquats pour soigner malgré tout les patients.
Sur le site de l’ANSM, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, la liste des médicaments "en rupture de stock" ou en "tension" d’approvisionnement » s’allonge.
Face à cette situation, l’ANSM a lancé un "plan hivernal" visant à limiter les tensions sur certains produits pharmaceutiques majeurs.
En Guadeloupe, les officines se fournissent auprès des trois grossistes (Sopharma, GPG et Ubipharm) qui se partagent le marché. Mais l'Archipel n’est pas épargné par cette pénurie, bien au contraire. En ce moment, les pharmaciens recensent des difficultés d’approvisionnement sur l’amlodipine, la Clozapine et des antibiotiques.
Pour pallier ce manque, les pharmaciens travaillent de concert avec les médecins afin d’adapter les traitements des patients. Autre solution, anticiper, en commandant plus.
Marie-Claude Synésius, pharmacienne et présidente du syndicat des pharmaciens de Guadeloupe.
Il faut cependant savoir que depuis le 1er septembre 2021, le décret n°2021-349 a instauré l'obligation pour les entreprises pharmaceutiques de constituer un stock de sécurité pour tous les médicaments destinés au marché national. Une manière de prévenir de manière efficace les ruptures de stock des médicaments essentiels commercialisés sur le territoire national.
Les industriels se doivent donc d'élaborer des plans de gestion des pénuries (PGP) pour tous les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM). Ces PGP permettent de prévenir les ruptures de stocks et, en cas de difficultés d’approvisionnement, d’apporter dans les meilleurs délais des solutions pour assurer la continuité des traitements pour les patients concernés.
Rappelons enfin que l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé est l’acteur public qui permet, au nom de l’État, l’accès aux produits de santé en France et qui assure leur sécurité tout au long de leur cycle de vie.
FJO. avec C. Borda
Foot : Dimitri Payet offre la victoire au Vasco de Gama avec son premier but au Brésil
Le meneur de jeu réunionnais Dimitri Payet a offert ce mercredi 18 octobre la victoire à son club du Vasco de Gama contre Fortaleza (1-0), grâce à son premier but inscrit dans le championnat brésilien depuis son arrivée à la mi-août.L'international français de 36 ans, transféré de l'Olympique de Marseille, a marqué à la 58ᵉ minute de jeu d'un tir à ras de terre depuis l'entrée de la surface, ouvrant son compteur brésilien lors de la septième rencontre qu'il disputait avec le club de Rio de Janeiro.
"Cela m'a pris du temps de m'adapter au rythme du football brésilien, mais j'attendais depuis longtemps d'éprouver le plaisir de marquer un but avec un maillot aussi important que celui du Vasco de Gama. J'étais très impatient que ça arrive, mais c'est finalement arrivé", a déclaré le joueur après la rencontre.
Le but du Français permet à Vasco de Gama de sortir au moins provisoirement de la zone rouge lors de cette 27ᵉ journée du championnat de première division brésilien. L'équipe carioca compte désormais 30 points, comme Santos, premier relégable, mais qui compte un match en moins.
Ex-joueur de Marseille, mais aussi de Saint-Etienne, Lille, Nantes ou West Ham, en Premier League, Payet avait été la principale recrue estivale du Vasco de Gama, 19ᵉ et avant-dernier du championnat après 18 matches lors de son arrivée.
Outre-mer la 1ère avec AFP
La Tempête tropicale Tammy se rapproche de la Guadeloupe qui est en vigilance Jaune "Cyclone"
En mi-journée ce jeudi 19 octobre 2023, le centre de la Tempête Tammy se trouvait à 692 km de l'Archipel guadeloupéen. Elle se déplace dans le sens ouest-nord-ouest 285 degrés à 24km/h. La pression au centre est de 1 003 hPa. La vitesse maximale des Vents sur 1 mn est à 50 noeuds ( 90 km/h) avec des rafales à 60 noeuds ( 110 km/h) Selon le scénario le plus probable à l'heure actuelle le centre de Tammy est prévu passer à proximité immédiate de la Guadeloupe entre vendredi et samedi.
Cet après-midi, des averses également soutenues se produiront sur la Désirade ainsi que sur la Grande Terre. Des cumuls de pluies de l'ordre de 50 et 80 millimètres en 3 heures sont à craindre.
Demain vendredi, le temps est instable avec quelques moments de répit mais surtout de fréquentes averses parfois orageuses dès le matin. Les averses s'intensifient en cours d'après-midi, en soirée et nuit suivante.
Le pic de l'activité pluvieuse est attendu dans la nuit de vendredi à samedi et en journée de samedi avec des pluies qui pourraient être diluviennes et accompagnées de nombreux orages. Les pluies devraient également se poursuivre dimanche tout en perdant de leur intensité (bandes spiralées issues de la tempête Tammy).
Vent
Le vent s'établit progressivement en journée de vendredi. Au plus fort, les vents moyens pourraient atteindre des valeurs entre 70 et 90 km/h avec des rafales possibles à 120km/h voire plus sur le relief et sous les orages.
Mer
La mer se creuse progressivement par houle d'Est. La dégradation franche de l'état de mer se met en place en fin de journée avec des creux voisins de 4 m en façade Atlantique la nuit prochaine.
Guadeloupe La 1ère
Ligue des nations : trois Ultramarines sélectionnées en équipe de France, Laurina Fazer absente du groupe
Le sélectionneur de l'équipe de France féminine, Hervé Renard, a dévoilé ce jeudi 19 octobre sa liste de 24 joueuses retenues pour les deux matches de Ligue des nations à venir contre la Norvège. Trois Ultramarines sont convoquées. En revanche, pas de Laurina Fazer à qui le sélectionneur demande de "passer un cap et ne plus être un espoir".
Pour l'instant, les Bleues d'Hervé Renard restent sur un sans-faute en Ligue des nations. Elles ont remporté leurs deux premiers matches et le sélectionneur aimerait bien poursuivre cette série. "On a bien démarré. [...] Il faut (maintenant) qu'on termine premier de notre groupe pour avoir la chance de jouer la 1re demi-finale de cette compétition", annonce-t-il.
Pour atteindre son objectif, il a fait des choix forts et concocté une liste de 24 sans grande surprise. La Martiniquaise Wendie Renard est bien installée, et les Guadeloupéennes Sandy Baltimore et Estelle Cascarino ont la confiance du sélectionneur.
Pour cette fenêtre internationale, l'homme fort de la sélection féminine, qui avait pour habitude depuis sa nomination en avril dernier de convoquer 26 joueuses, a décidé cette fois d'appeler 24 footballeuses. Un choix pleinement réfléchi et assumé. "La raison est assez simple : c'est difficile de mettre trois joueuses en tribunes sur des courts rassemblements. Elles ne le méritent pas forcément", avance-t-il.
Un avertissement lancé à Laurina Fazer
Laurina Fazer n'est cette fois pas dans la liste. Longtemps protégée par Hervé Renard, elle était jusque-là convoquée à chaque rassemblement depuis sa prise de fonction, elle était même du voyage pour la Coupe du monde en juillet et août dernier en Australie. Lors de la conférence de presse ce mercredi, le sélectionneur a sommé la Guadeloupéenne de franchir un palier. Élue deux fois de suite meilleure espoir du championnat de France, la milieu du Paris Saint-Germain peine à s'imposer en club tout comme en sélection.
Face à la rude concurrence à son poste chez les A, elle va donc retrouver la sélection U23 et Hervé Renard attend plus de la joueuse de 20 ans. "Ce n'est pas facile de redescendre quand on a longtemps été en équipe de France A, admet-il. Ça va lui permettre de disputer des matches internationaux avec les U23 certes, mais on ne sait pas ce qui peut se passer. Elle a des qualités qui sont exceptionnelles, maintenant j'attends qu'elle passe la vitesse supérieure, qu'elle soit plus qu'une espoir, qu'elle ait plus de temps de jeu avec le Paris Saint-Germain, qu'elle fasse des prestations de plus haut niveau, elle a le potentiel pour… J'attends d'elle un tout petit peu plus", a insisté le sélectionneur.
Même sentence pour la Guadeloupéenne Naomie Feller qui n'est pas retenue avec les A, alors qu'elle est l'auteure de belles prestations avec son club, le Real Madrid. "Naomie a été convoquée avec les U23, là aussi ce n'est pas simple de redescendre. Elle est efficace, mais il y a de la concurrence [à son poste, notamment avec la Guadeloupéenne Sandy Baltimore, NDLR] donc elle sera à nouveau avec les U23", annonce le sélectionneur.
"Il y aura forcément des déçues"
En marge de cette conférence de presse, le sélectionneur a aussi évoqué les Jeux Olympiques 2024 à venir et notamment sa liste qui sera réduite à 18 footballeuses. "J'alerte les joueuses, je leur dis de faire attention, la liste sera réduite. Il y aura forcément des déçues [...] La vérité d'aujourd'hui, ne sera pas celle de demain. C'est cette pression qui fait progresser tout le monde", prévient Hervé Renard d'un ton déterminé.
Enfin, le sélectionneur a aussi eu des mots pour les joueuses blessées et qui sont éloignées des terrains pour de longs mois, comme la Guyanaise Oriane Jean-François : "On lui souhaite un prompt rétablissement. Elle va se faire opérer, donc ça va être une indisponibilité assez longue. On lui apporte tout notre soutien, elle va nous manquer. C'est une jeune joueuse importante pour nous."
Samuel Piqueur
mercredi 18 octobre 2023
Le prix des billets d'avion entre la Martinique et la Guadeloupe augmente considérablement
Il est de plus en plus cher de voyager vers l'île sœur au départ de la Martinique. En l'absence de concurrence, les passagers sont résignés.
À l'aéroport Aimé Césaire au Lamentin, les passagers en partance pour Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) ne sont pas vraiment contents. Depuis quelques semaines pour se rendre en Guadeloupe il faut débourser entre 400 et 500 euros.
Le trafic passager avec l'île sœur représente 21 % du trafic enregistré à l'aéroport de Martinique.
La clientèle est composée de famille et de touristes mais également de chefs d'entreprise qui n'ont pas le choix que de payer au prix fort.
Pour justifier cette augmentation du moment, le principal transporteur régional, Air Caraïbes évoque des surcoûts dus à l'inflation.
C'est conjoncturel, l'augmentation des prix du pétrole, le coût de la maintenance des avions est en hausse celui des pièces détachées a augmenté de 20%. La nouvelle compagnie d’Air Antilles sera aussi confrontée aux mêmes difficultés.
Eric Michel, Directeur d'Air Caraïbes, interrogé par Viviane Dauphoud-Eddos
Depuis la disparition du ciel de la compagnie Air Antilles, Air Caraïbes et Air France se partagent le marché régional aérien.
Air Antilles, qui vient d’être rachetée par le tandem Edéis/Collectivité de Saint-Martin, ne devrait revenir sur le réseau, que dans quelques semaines.
Alain Petit , Grégory Gabourg
mardi 17 octobre 2023
Un phénomène météorologique s'approche de l'arc antillais et devrait apporter des pluies dès jeudi
Même s'il est encore tôt pour définir avec précision la trajectoire et la force qu'aura ce phénomène qui n'est pas encore classifié, les prévisionnistes confirment que des pluies arroseront la Martinique dès jeudi (19 octobre 2023).
Le soleil s'impose généreusement en Martinique ce lundi (16 octobre 2023). Mais le temps devrait être instable avec quelques averses isolées dès l'après-midi et durant toute la semaine.
Un phénomène incertain
La perturbation "94L" est sous surveillance depuis plusieurs jours. Elle est située en Atlantique à plus de 2 100 kilomètres à l'est de la Martinique. Selon le NHC (National Hurricane Center) de Miami, "les conditions sont favorables à un développement vers une dépression tropicale dans quelques jours. Ce système devrait se déplacer vers l'ouest ou l'ouest-nord-ouest".Pour Météo France, l'incertitude demeure. Il est encore trop tôt pour se prononcer sur sa trajectoire ou encore son intensification en remontant.
Rappelons que la saison cyclonique se poursuit jusqu'à la fin du mois de novembre.
Peggy Pinel-Fereol
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